Voilà c’est décidé, l’Assemblée nationale est dissoute. Par la clé de voute des institutions de la République, le Président Bassirou Diomaye Faye. Les plus avisés des observateurs s’y attendaient. Le présidentialisme est si exacerbé que le contraire aurait surpris. Parce que nous sommes tous habitués à voir tous les nouveaux régimes déconstruire pour installer de nouvelles institutions.
Le Sénat de Me Wade a été supprimé par Macky Sall qui créa à la place le HCCT. Le besoin de caser le personnel politique d’un nouveau régime étant une nécessité quasi absolue, que personne ne soit surpris de voir les nouveaux hommes forts du pays déshabiller Ardo pour fournir Djégane.
Les nouvelles autorités ont vraiment trainé avant de dissoudre toutes ces institutions. Une dissolution qui entre dans l’ordre normal des choses car une cohabitation que rien n’imposait n’était point souhaitable Si tant était le souhait du Président. Les batailles entre les deux camps — celui de Pastef et celui du Président Sall — étaient si féroces que, malgré la loi d’amnistie, l’oubli et le pardon ne sont pas à l’ordre du jour. Tout ce que nous observons aujourd’hui est dans l’ordre normal des choses. Après des élections, il y a forcément des vainqueurs. Qui ont tout le loisir de jubiler. Quant à ceux qui ont ramassé la gamelle, il ne leur reste qu’à s’opposer. C’est ainsi que fonctionne une démocratie estampillée normale.
Bannir la transhumance politique est le désir de tous les démocrates de ce pays. Comment comprendre des batailles politiques et médiatiques entre partis porteurs qui de Projet et qui de Plan Sénégal émergent pour finalement se retrouver ensemble après les élections ? Aujourd’hui que les vainqueurs des dernières élections ont décidé de remettre les choses de la République à l’endroit, toutes les personnes de bonne foi ne peuvent que dire bravo.
Pendant douze ans, l’ancien régime a géré ce pays à sa manière. J’ai toujours pensé que deux mandats étaient suffisants pour laisser un impact sur le pays. Et nos Libéraux ont toujours voulu en rajouter avec des arguties telles que dévolution monarchique ou renvoi ipso facto de la date d’élection. Prions pour que ces folies incompréhensibles ne s’emparent pas de nos dirigeants actuels. Ils n’ont pas encore fait ce pourquoi ils ont été élus qu’ils font face à une opposition vindicative et revancharde.
Cette Assemblée ne reflétait plus la volonté populaire. Partir à temps était mieux que de se faire limoger. Pastef commence ainsi son règne. Espérons tous qu’il soit différent et meilleur que ce qu’on a connu jusqu’ici. Amen.