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Élections Legislatives InÉdites

La situation du Sénégal est pleine d’incertitudes, face aux prochaines Législatives avec son lot de violations opérées sur les règles du jeu, du Code électoral, etc., par le pouvoir en place. Cette opération consiste à avoir forcément une majorité écrasante à l’Assemblée nationale pour appliquer et nous imposer, sans aucune contestation possible, son prétendu Projet météore.

Le Sénégal est aujourd’hui dans une situation bâtarde, avec un président de la République qui ne fait que voyager, laissant en rade les problèmes essentiels et brûlants du pays. Et, un Pm, maître du jeu, plaque tournante du gouvernement et un toucheà-tout qui régente en fait tout dans la République et chez qui tout doit transiter. Avec un tel Pm, envahissant, réfractaire à la contradiction, «monsieur connaît tout» qui ne respecte ni les lois, ni la Constitution, encore moins le Code électoral et les institutions, nous allons, sûrement, à des élections législatives chaotiques et troubles ; autrement dit, vers des lendemains sombres pour notre pays. Oui, et cela du fait des nouveaux dirigeants qui se croient tout permis maintenant, comme s’ils avaient conquis un royaume par les armes, où ils règnent en maîtres absolus sur des sujets. Ils agissent ainsi comme si le Sénégal appartient à présent au parti Pastef et à ses seuls militants et sympathisants.

Tous les citoyens qui feignent d’ignorer ou de ne pas se rendre compte de la gravité de la situation actuelle de notre pays ont une large part de responsabilité dans tout ce qui nous arriverait demain à cause de leur silence coupable.

Il revient donc à chaque citoyen libre de jouer sa partition et d’assumer ses propres responsabilités devant l’histoire, en ces heures sombres et graves de veille d’élections législatives et à la préparation d’un hold-up électoral mûrement réfléchi depuis des mois, pour imposer, après leur victoire, une dictature et pensée unique au Sénégal.

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Incontestablement, la plupart des nominés par le régime pastéfien n’ont pas le profil du poste et de l’emploi. Et le constat, c’est du sommet à la base de toute la hiérarchie, le Pm y compris qui nous parle d’économie et de géographie imprudemment, car ne maîtrisant pas les données. Et, les sorties, de quelques-uns d’entre eux dans les médias, qu’il s’agisse des ministres, Dg, Pca, etc., sont souvent catastrophiques, hors de saison, antirépublicaines, vont dans le sens de nuire à la cohésion sociale nationale ou menacent la coexistence pacifique inter-religieuse.

La création de la Direction des affaires religieuses à la présidence de la République est une violation de la Constitution, car contraire au caractère laïc de la République du Sénégal qui stipule que l’Etat ne doit pas se mêler de la religion. Quand bien même, il doit aide et assistance aux différentes confessions religieuses.

Par ailleurs, l’école sénégalaise et, de manière générale, l’éducation subissent des agressions graves, par des réformettes peu pertinentes et sans aucune étude sérieuse au préalable par le pouvoir. Ce dernier, en réalité, est en train de tâtonner dans le secteur éducatif, au point d’entamer même les fondements principaux de l’école publique sénégalaise, qui est abandonnée actuellement à son malheureux sort.

Effectivement, les propos de ces personnalités reflètent l’image du Sénégal à l’extérieur, donc ils doivent être bien soignés. Ce qui n’est pas malheureusement le cas, car ils sont parfois inconvenants ou de prestation minable avec des fautes d’orthographe impardonnables pour des responsables au sommet de l’Etat. Voici un échantillon de propos incontestables de ministres ou Dg qui méritaient aux auteurs, à défaut d’être démis au moins, une sanction. Le ministre de la Santé déclare qu’il ne recrute dans son ministère que des Sénégalais détenant la carte de membre de Pastef. Tandis que le ministre de la Justice, lui, demanderait le feu vert au Pm avant d’inculper un militant de Pastef. Alors, le ministre de l’Assainissement, lui, en dehors du contentieux qui le concerne au niveau de l’Onas, déclare devant l’inondation à Touba que cet hivernage ne relève pas de la gestion du pouvoir actuel et que d’ailleurs, à vrai dire, ils ont fait du mieux qu’ils ont pu. La Maese peine, elle, à prononcer un discours cohérent de haute facture à la hauteur de ses prédécesseurs, pour maintenir intactes l’audience et la belle image de notre diplomatie au plan international ou bien simplement, parvenir à lire correctement son propre texte, au lieu de vouloir nous apprendre que le pain est fait de blé. Ce que tout le monde sait parfaitement. Et le ministre de l’Intérieur, chargé des élections et de surcroît Général, dont la neutralité entre les acteurs en jeu ne devrait souffrir d’aucun doute. Malheureusement, cette déclaration, faite à l’endroit des opposants, à propos des élections, donne froid dans le dos : «ils ne sont pas prêts pour affronter les urnes», dixit le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. Ces propos reprennent exactement ceux de Sonko à l’adresse de l’opposition.

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Cette déclaration susvisée du Général est loin de la neutralité qui doit cependant s’imposer à toute épreuve. Mais elle est d’ores et déjà entachée d’un parti pris évident, ce qui n’honore pas son haut grade de Général. Un Général ne reçoit pas des ordres, c’est lui qui doit en donner plutôt, puisqu’il est au sommet de la hiérarchie. C’est bien dommage.

Et, c’est le lieu de regretter nos deux vaillants généraux, Niang et Cissé. Que Dieu ait pitié de leurs âmes et les accueille à son Paradis. Ces derniers ont organisé, sous leur direction, des élections dans de parfaites conditions, avec zéro contestation, puisqu’elles étaient organisées dans les règles de l’art et le respect strict de toutes les parties prenantes, des règles du jeu et du Code électoral. Oui, car ils avaient mis tous les participants sur le même pied, mais aussi le devoir de sauvegarder leur honneur qui était attaché à leur grade de Général.

Voilà pourquoi il est bien regrettable de constater que le régime actuel ne nomme que des personnes qui obéissent au doigt et à l’œil, en plus les yeux fermés, aux ordres de Sonko. Et, ce dernier, avec sa double casquette de Pm et président de Pastef, personne ne sait parfois quel est le Sonko que nous avons en face ou qui s’adresse à nous. Cet imbroglio au sommet de l’Etat est un secret de Polichinelle. Oui, puisque la casquette, double ou triple, de Sonko se mue parfois en Pm, président de la République ou président de Pastef au gré de la situation ponctuelle qu’il peut exploiter en sa faveur ou bien aux humeurs du procureur de la République, d’accuser quelqu’un qui aurait offensé l’un de ces trois titres fluctuants.

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