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Une Nation Qui A Mal À Son Administration OutragÉe

« Gouverner sans opposant,s c’est administrer sans talent. »

Il semblerait qu’Ousmane Sonko leader charismatique de Pastef ait craché l’autre jour face au ventilateur et que les embruns de son glaviot soient ipso facto, revenus sur le Premier ministre du gouvernement, Sonko Ousmane.

Entourés de ministres régaliens et de plein exercice, qui au fur et à mesure que se déroulait le happening primaturial, cherchaient du regard le bout de leurs mocassins à glands, il a jeté à la face du monde une opprobre indélébile sur ce qui faisait figure d’exception africaine, à savoir notre haute administration publique, dont il devrait être le dernier à en dire les maux, sachant ce que le Sénégal doit à ces hommes et femmes qui ces quatre dernières années, nous ont évités de nous vautrer dans les braises que ses amis soudards ont répandues dans certains États du Sahel, et qu’il n’a de cesse d’en magnifier les vertus.

Il faut sauver le soldat Diba

Nous serions donc 18 millions de Sénégalais, qui avons été collectivement victimes d’hallucinations, manipulés par une administration composée de Mandrakes, de Loukhouss-men, de Khoum-men et autres virtuoses du bonneteau de trottoir, et qui nous auront des années durant, fait prendre des vessies pour des lanternes, au nez et à la barbe des institutions financières et de tous ces hommes et femmes de qualité qui composent notre patronat et notre flotte industrielle, somme toute vigoureuse.

Nous allons d’abord évacuer l’incongru ou le saugrenu d’une situation ubuesque d’avoir dressé toute une brochette ornée d’emblématiques ministres de l’Économie et des Finances, et d’en avoir, et hop ! comme Mandrake, fait disparaître la sœur de l’actuel et toujours souriant titulaire, laquelle, c’est vrai a plus marqué son passage à ce poste par la frénésie qu’elle mettait à se prendre en selfies partout où on l’envoyait bosser, que par la clairvoyance que lui dictait sa mission.

Mais une fois la surprise, la stupeur, et l’abasourdissement passés, suivis d’un ricanement empreint de désespoir, il a été douloureux pour les Sénégalais, de s’être entendus dire qu’ils vivaient dans un pays administré par des faussaires…dont évidemment, si l’on suit la logique d’Ousmane Sonko, ci-devant Premier ministre, le plus présent des absents, à savoir Cheikh Diba, invisible éléphant dans la salle du building administratif, apparut dans nos imaginations perturbées, comme en étant l’Al Capone, traqué par Elliot Sonko Ness..

Cet homme, justement parce qu’il est d’une humilité extrême, d’une absolue discrétion et d’une compétence avérée selon tous les citoyens équipés de jugeotte, est l’archétype du haut fonctionnaire sénégalais, dont l’IGE est la vitrine, et qu’à travers lui, avoir ainsi insulté notre haute administration, fut pire qu’un crime, ce fut une faute de…goût…

Ne pas confondre Angleterre et pomme de terre

Le garçon est titulaire d’un bac scientifique et a été admis à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et à l’Ecole nationale d’Economie appliquée (ENEA) où il a obtenu simultanément une maîtrise en sciences économiques et un diplôme d’ingénieur en planification économique et gestion des organisations.

Son cursus académique a été complété à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, où il a séjourné pendant trois ans, à l’Ecole d’Economie de la Sorbonne, dans le cadre du parcours « Modélisation statistique économique et financière », programme qui accorde une place très importante à l’apprentissage de la programmation, de la modélisation statistique, des Finances, de la data engineering, etc.

Au plan professionnel, il vient de boucler seize années d’expérience dans l’environnement des finances publiques sénégalaises. En effet, cet inspecteur des impôts et des domaines a travaillé comme vérificateur au sein des unités opérationnelles de l’administration fiscale, puis comme rédacteur de la Direction du Recouvrement où il assurait la centralisation des recettes et représentait la Direction générale au Comité hebdomadaire de suivi des recettes.

Il a enfin été Conseiller technique du ministre des Finances et du Budget (MFB), chargé du suivi de la mise en œuvre des grands projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et coordonnateur du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), au titre de l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE).

Autant dire que Cheikh Diba avait chaque jour assis sur un coin de son bureau, un homme aussi calé que lui et tout aussi rompu aux politiques publiques, estampillé BM ou FMI. Hors de question d’être étourdi !

Passation républicaine de services

Un homme qui déclare en prenant fonction : « C’est vrai, être ministre des Finances et du Budget est une lourde responsabilité ; je l’assumerai avec détermination. Ce pays m’a tout donné. Je donnerai ma vie à ce pays », un tel homme mérite d’être laissé en dehors des chicayas politiciens, d’autant qu’il tenait à partager cet honneur avec l’homme aujourd’hui « wanted » par son Zorro de patron, Moustapha Ba himself, et qu’il lui servait ce jour-là du « si ce jour est spécial, si mon émotion est vive, ce n’est pas parce que j’endosse l’habit de ministre. C’est parce que, aujourd’hui, je reçois cet habit des mains d’un ami, d’un mentor, d’un homme pour qui j’ai infiniment de respect : Monsieur le ministre Mamadou Moustapha Ba », avant de rajouter : « Au nom de l’ensemble des agents de ce département, je vous dis merci pour le travail acharné, pour les efforts inlassables, pour les nuits sans sommeil, merci pour votre beau bilan, pour votre contribution à un Sénégal meilleur, pour la trace que vous avez laissée partout où votre riche carrière vous a mené. Mais merci aussi pour les talents que vous avez détectés, pour les cadres que vous avez formés. Et de conclure, l’histoire est cruelle : C’est pourquoi, je voudrais vous rassurer : je prendrais bien soin du legs que je reçois de vos mains aujourd’hui. » Un ange passa…

Il est alors compréhensible que l’actuel ministre de l’Économie, le perpétuel « ravi de la crèche », n’ait pas eu ce jour-là, le loisir « d’avoir piscine », pour éviter d’assister à cette parodie de Dissimulation de Politique Générale.

Les oiseaux se cachent pour mourir.







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