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La Bataille De Samba Sadio: Les Reliques Des Martyrs Et La Faiblesse Culturelle!

La Bataille De Samba Sadio: Les Reliques Des Martyrs Et La Faiblesse Culturelle!

Les médias nationaux et internationaux, y compris Le Monde Afrique, ont relayé la nouvelle de l’exposition de huit pièces historiques — les reliques de nos martyrs tombés lors de la célèbre bataille de Samba Sadio (SAMBA SADIO) — au musée régional de Thiès. Selon les informations publiées, c’est le musée de Dunkerque, en France, qui a prêté ces objets historiques au Sénégal, à condition qu’ils soient restitués l’année prochaine après leur présentation dans les musées de Thiès et de Saint-Louis.

 

Cette initiative coïncide avec la commémoration du cent cinquantième anniversaire de la sanglante bataille de Samba Sadio, qui eut lieu le 11 février 1875 entre deux coalitions adverses.

 

• La première regroupait les forces du cheikh martyr Ahmad Cheikhou Ba, originaire de Wouro Madiou, près de la ville de Podor dans le Fouta Toro. Son commandant militaire était le héros Samba Sadio à la tête de l’armée islamique nationale.

 

• La seconde était formée de l’armée coloniale française, dirigée par le général Louis Léon Faidherbe, tristement connu pour sa haine féroce envers les musulmans en général et envers les Peuls en particulier. Il était assisté par Lat Dior Ngoné Latyr Diop, roi du Cayor à l’époque, accompagné de ses soldats.

 

Lorsque la poussière de la bataille retomba, après la défaite de l’armée nationale et la mort des grands chefs — en tête desquels le martyr Ahmad Cheikhou Ba et le commandant Samba Sadio —, le général français ne se contenta pas de cette victoire qui lui permettait de soumettre presque tout le pays.

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Il s’empara de toutes les possessions de ses adversaires, comme il l’avait déjà fait avec Elhadji Oumar al Foutiyou Tall, les transporta en France et les considéra comme un «butin de guerre».

 

Son véritable objectif, au-delà de la domination militaire et politique, était de détruire la mémoire culturelle collective du peuple sénégalais après avoir anéanti la résistance islamique.

 

Malheureusement, certains parmi nous considèrent que le prêt consenti par le musée de Dunkerque constitue une avancée symbolique dans le processus de restitution du patrimoine culturel sénégalais spolié — un patrimoine dont les Français continuent à tirer d’immenses profits.

 

Cent cinquante ans après cette tragédie historique, après toutes les formes de pillage matériel et moral systématique, accompagnées d’humiliations successives, demeurons-nous encore dans un état de faiblesse tel que nous sommes incapables de récupérer nos biens culturels — ces objets, manuscrits précieux et œuvres d’art — qui nous ont été volés?

 

Une autre question me hante, que d’autres partagent peut-être en silence : pourquoi Lat Dior Ngoné Latyr Diop a-t-il été choisi comme héros national du Sénégal ? Selon quel critère historique ou patriotique, alors que notre mémoire collective garde de lui une image sombre: celle d’un homme ayant pris les armes aux côtés de l’occupant contre de vaillants résistants qui défendaient la patrie face à l’ennemi étranger ?

 

Pourquoi n’a-t-on pas plutôt honoré Souleymane Baal, déclencheur de la révolution islamique du Fouta Toro ; ou Abdoul Kader Kane, premier imam de l’État des Imams et pionnier de la lutte contre l’esclavage dans la région ; ou encore le martyr Samba Sadio lui-même, héros du combat, Ahmad Cheikhou Ba, qui résista jusqu’à son dernier souffle ; Alboury Ndiaye, mort en exil pour avoir refusé la soumission ; Mohamed Lamine Dramé ou Fodé Kaba Doumbouya, et tant d’autres héros de notre nation qui ont écrit, de leur sang, les plus belles pages de notre histoire ?

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Cette question se pose autrement et en appelle à une autre : pour quelle raison Senghor a-t-il préféré Lat Dior au détriment du grand héros El Hadj Omar al Foutiyou Tall ou le grand érudit et résistant Cheikh Ahmadou Bamba?

 

Notre histoire recèle de nombreuses zones d’ombre et déformations qu’il est urgent de corriger, car il est impossible de bâtir l’avenir d’une nation sur une base faussée.

 

Quant aux objets anciens conservés dans les musées de France, appartenant à nos héros vaincus, ils ne sont que des biens spoliés, fruits d’un pillage culturel méthodiquement orchestré par le général Faidherbe et d’autres colonisateurs.

 

Il nous donc incombe de lutter avec toute notre force pour les récupérer, car ils font partie intégrante de notre mémoire historique collective, que nos enfants et nos petits-enfants doivent connaître pour être fiers de leurs ancêtres et s’inspirer de leur patriotisme, de leur dévouement et de leur esprit de sacrifice.

 

Que la protection du Tout-Miséricordieux vous accompagne toujours.

Mouhamad Saïd Ba (source : Facebook)


La Bataille De Samba Sadio: Les Reliques Des Martyrs Et La Faiblesse Culturelle!

La Bataille De Samba Sadio: Les Reliques Des Martyrs Et La Faiblesse Culturelle!

Les médias nationaux et internationaux, y compris Le Monde Afrique, ont relayé la nouvelle de l’exposition de huit pièces historiques — les reliques de nos martyrs tombés lors de la célèbre bataille de Samba Sadio (SAMBA SADIO) — au musée régional de Thiès. Selon les informations publiées, c’est le musée de Dunkerque, en France, qui a prêté ces objets historiques au Sénégal, à condition qu’ils soient restitués l’année prochaine après leur présentation dans les musées de Thiès et de Saint-Louis.

 

Cette initiative coïncide avec la commémoration du cent cinquantième anniversaire de la sanglante bataille de Samba Sadio, qui eut lieu le 11 février 1875 entre deux coalitions adverses.

 

• La première regroupait les forces du cheikh martyr Ahmad Cheikhou Ba, originaire de Wouro Madiou, près de la ville de Podor dans le Fouta Toro. Son commandant militaire était le héros Samba Sadio à la tête de l’armée islamique nationale.

 

• La seconde était formée de l’armée coloniale française, dirigée par le général Louis Léon Faidherbe, tristement connu pour sa haine féroce envers les musulmans en général et envers les Peuls en particulier. Il était assisté par Lat Dior Ngoné Latyr Diop, roi du Cayor à l’époque, accompagné de ses soldats.

 

Lorsque la poussière de la bataille retomba, après la défaite de l’armée nationale et la mort des grands chefs — en tête desquels le martyr Ahmad Cheikhou Ba et le commandant Samba Sadio —, le général français ne se contenta pas de cette victoire qui lui permettait de soumettre presque tout le pays.

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Il s’empara de toutes les possessions de ses adversaires, comme il l’avait déjà fait avec Elhadji Oumar al Foutiyou Tall, les transporta en France et les considéra comme un «butin de guerre».

 

Son véritable objectif, au-delà de la domination militaire et politique, était de détruire la mémoire culturelle collective du peuple sénégalais après avoir anéanti la résistance islamique.

 

Malheureusement, certains parmi nous considèrent que le prêt consenti par le musée de Dunkerque constitue une avancée symbolique dans le processus de restitution du patrimoine culturel sénégalais spolié — un patrimoine dont les Français continuent à tirer d’immenses profits.

 

Cent cinquante ans après cette tragédie historique, après toutes les formes de pillage matériel et moral systématique, accompagnées d’humiliations successives, demeurons-nous encore dans un état de faiblesse tel que nous sommes incapables de récupérer nos biens culturels — ces objets, manuscrits précieux et œuvres d’art — qui nous ont été volés?

 

Une autre question me hante, que d’autres partagent peut-être en silence : pourquoi Lat Dior Ngoné Latyr Diop a-t-il été choisi comme héros national du Sénégal ? Selon quel critère historique ou patriotique, alors que notre mémoire collective garde de lui une image sombre: celle d’un homme ayant pris les armes aux côtés de l’occupant contre de vaillants résistants qui défendaient la patrie face à l’ennemi étranger ?

 

Pourquoi n’a-t-on pas plutôt honoré Souleymane Baal, déclencheur de la révolution islamique du Fouta Toro ; ou Abdoul Kader Kane, premier imam de l’État des Imams et pionnier de la lutte contre l’esclavage dans la région ; ou encore le martyr Samba Sadio lui-même, héros du combat, Ahmad Cheikhou Ba, qui résista jusqu’à son dernier souffle ; Alboury Ndiaye, mort en exil pour avoir refusé la soumission ; Mohamed Lamine Dramé ou Fodé Kaba Doumbouya, et tant d’autres héros de notre nation qui ont écrit, de leur sang, les plus belles pages de notre histoire ?

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Notre histoire recèle de nombreuses zones d’ombre et déformations qu’il est urgent de corriger, car il est impossible de bâtir l’avenir d’une nation sur une base faussée.

 

Quant aux objets anciens conservés dans les musées de France, appartenant à nos héros vaincus, ils ne sont que des biens spoliés, fruits d’un pillage culturel méthodiquement orchestré par le général Faidherbe et d’autres colonisateurs.

 

Il nous donc incombe de lutter avec toute notre force pour les récupérer, car ils font partie intégrante de notre mémoire historique collective, que nos enfants et nos petits-enfants doivent connaître pour être fiers de leurs ancêtres et s’inspirer de leur patriotisme, de leur dévouement et de leur esprit de sacrifice.

 

Que la protection du Tout-Miséricordieux vous accompagne toujours.

Mouhamad Saïd Ba (source : Facebook)


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