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Il Y A 108 Ans, La Révolution Communiste D’octobre 1917 : 10 Jours ébranlèrent Le Monde

Il Y A 108 Ans, La Révolution Communiste D’octobre 1917 : 10 Jours ébranlèrent Le Monde

Trois révolutions dans l’empire Russe tsariste, dont deux bourgeoises et une prolétarienne suivie de la construction de la première expérience socialiste communiste ont changé durablement le monde.

 

La révolution anticoloniale et anti-esclavagiste d’Haïti de 1804 fut vaincue par le diktat néocolonial de 1825. La Commune ouvrière française de 1871 fut massacrée au bout de trois mois d’expérience révolutionnaire du XIXème siècle. Celle des Soviets de l’URSS au XXéme siècle dura 70 ans avant d’être vaincue.

 

Trois expériences révolutionnaires qui façonnèrent l’évolution progressiste de l’humanité :

 

Haïti révolutionnaire fut la référence révolutionnaire à la fois indépendantiste et abolitionniste de l’esclavage des luttes indépendantistes révolutionnaires sud-américaines jusqu’au XXéme siècle. Haïti fut l’antithèse des USA qui furent le modèle des indépendances non abolitionnistes d’Amérique du Sud. La révolution anti-néocoloniale cubaine de 1959 au XXéme siècle fut en vérité le prolongement socialiste communiste de Haïti révolutionnaire du XIXème siècle.

 

La révolution socialiste d’octobre 1917 fut la répétition générale de la Commune ouvrière française et le dépassement communiste par les classes laborieuses des deux révolutions bourgeoises Russes de 1905 et de février/mars 1917.

 

L’onde de choc d’octobre 17 s’est répandue à travers le monde boostant les révolutions manquées et victorieuses du XXéme siècle, surtout après la victoire de l’URSS contre les hordes fascistes de l’Allemagne nazie déferlant sur le sous continent européen et la défaite du Japon militariste colonialiste en Asie. Ce fut les cas des révolutions chinoise, nord-coréenne, cubaine, vietnamienne qui ont rejoint le camp socialiste et plus généralement les libérations indépendantistes en Asie et en Afrique ainsi que les luttes révolutionnaires en Amérique du sud.

 

La Révolution d’Octobre 17 a été la matrice des révolutions du XXème siècle.

 

La défaite et la restauration du capitalisme en URSS et dans le camp socialiste communiste a été partielle parce que géographiquement limitées au sous continent européen. Les pays rescapés du camp socialiste communiste que sont la Chine, le Vietnam, la Corée du nord, le Laos et Cuba non seulement ont résisté victorieusement aux contre-révolutions bourgeoises, mais ont su adapter leurs expériences d’édification socialiste au rapport hégémonique des forces de l’impérialisme US/UE/G7/Israël. Mieux, consciemment ou inconsciemment, ces expériences suivent la ligne générale scientifique définie ainsi : « Le marxisme conçoit les lois de la science, — qu’il s’agisse des lois de la nature ou des lois de l’économie politique, — comme le reflet des processus objectifs qui s’opèrent indépendamment de la volonté humaine. Ces lois, on peut les découvrir, les connaître, les étudier, en tenir compte dans ses actes, les exploiter dans l’intérêt de la société, mais on ne peut les modifier ou les abolir. À plus forte raison ne peut-on former ou créer de nouvelles lois de la science » (Les problèmes économiques du socialisme, 1952, p.123/124, édition Lignes de Démarcation). Pour ceux qui confondent « capitalisme et marché », Staline précise : « On dit que la production marchande doit néanmoins, en toutes circonstances, aboutir et aboutira absolument au capitalisme. Cela est faux. Pas toujours ni en toutes circonstances! On ne peut identifier la production marchande à la production capitaliste. Ce sont deux choses différentes. La production capitaliste est la forme supérieure de la production marchande. La production marchande ne conduit au capitalisme que si la propriété privée des moyens de production existe; que si la force de travail apparaît sur le marché comme une marchandise que le capitaliste peut acheter et exploiter pour la production; que si, par conséquent, il existe au pays un système d’exploitation des ouvriers salariés par les capitalistes. La production capitaliste commence là où les moyens de production sont détenus par des particuliers, tandis que les ouvriers, dépourvus des moyens de production, sont obligés de vendre leur force de travail comme marchandise. Sans cela, il n’y a pas de production capitaliste… La production marchande est plus vieille que la production capitaliste. Elle existait sous le régime d’esclavage et le servait, mais n’a pas abouti au capitalisme. Elle existait sous le féodalisme et le servait, sans toutefois aboutir au capitalisme, bien qu’elle ait préparé certaines conditions pour la production capitaliste. La question se pose : pourquoi la production marchande ne peut- elle pas de même, pour un temps, servir notre société socialiste sans aboutir au capitalisme, si l’on tient compte que la production marchande n’a pas chez nous une diffusion aussi illimitée et universelle que dans les conditions capitalistes; qu’elle est placée chez nous dans un cadre rigoureux grâce à des conditions économiques décisives comme la propriété sociale des moyens de production, la liquidation du salariat et du système d’exploitation ? » (idem).

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Cette résistance, en particulier celle de Cuba, va féconder les résistances souverainistes, antilibérales, anti-impérialistes et antifascistes du Venezuela, du Nicaragua, de Bolivie, du Brésil, du Mexique, de Colombie, etc.

 

Et les guerres de recolonisation Otanienne, notamment par proxis mercenaires djihado-terroristes financés par les monarchies théocratiques des pétro-dollars et les résistances à l’hégémonie US/UE/G7, engendrent la seconde phase actuelle de libération nationale et panafricaine dont le symbole est actuellement l’AES.

 

Le vent souverainiste qui souffle du Sénégal à Madagascar n’est en réalité que la manifestation africaine du vent souverainiste qui souffle sur la planète contre la mondialisation du capitalisme sous hégémonique de l’impérialisme US flanqué des impérialistes de l’UE/G7/Israël.

 

L’avènement en cours du monde anti-hégémonique multipolaire résulte du rapport des forces anti-hégémonique qui impulse l’alliance défensive que constituent les BRICS. Cette alliance défensive anti-impérialiste associe des pays souverains comme la Russie, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde bourgeois et les pays rescapés du camp socialiste communiste comme la Chine et bientôt le Vietnam, Cuba, la Corée du nord.

 

L’expérience Soviétique née de la Révolution d’Octobre 17, malgré sa défaite des année 89/91, est celle qui a réalisé l’édification d’une société de la première phase du communisme au stade le plus poussé sous « deux formes essentielles de production socialiste : celle de l’État, c’est-à-dire du peuple entier, et la forme kolkhozienne, que l’on ne peut pas appeler commune au peuple entier » (idem, Staline). Les expériences socialistes actuelles sont à un niveau de socialisation des moyens de productions inférieures tout en assurant le rôle économique pilote du secteur socialiste vis-à-vis des autres secteurs capitalistes d’État, coopératifs et privés.

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Pour développer les forces productives, les sciences, les technologies et élever le niveau de vie des travailleurs et du peuple dans la longue marche vers l’abolition du travail par le capital, ces expériences socialistes associant secteurs socialistes et secteurs privés multiformes répondent positivement et efficacement à l’interrogation pertinente suivante de Staline : « La question se pose : pourquoi la production marchande ne peut-elle pas de même, pour un temps, servir notre société socialiste sans aboutir au capitalisme, si l’on tient compte que la production marchande n’a pas chez nous une diffusion aussi illimitée et universelle que dans les conditions capitalistes; qu’elle est placée chez nous dans un cadre rigoureux grâce à des conditions économiques décisives comme la propriété sociale des moyens de production, la liquidation du salariat et du système d’exploitation ? » (idem).

 

Alors que le système capitaliste impérialiste s’enfonçant dans sa crise générale de surproduction et de sur-accumulation n’a plus rien d’autre à offrir que la fascisation, le fascisme à l’intérieur et la guerre à l’extérieur, ces expériences socialistes, malgré les sanctions, les blocus et les menaces de guerres, développent des forces productives et éradiquent la pauvreté.

 

On peut donc raisonnablement en conclure que les expériences socialistes communistes du XXIème siècle vont progressivement aller vers la résolution de la contradiction capital/travail selon l’avancée du développement des forces productives internes, que la contradiction entre le capitalisme impérialiste et le socialisme va s’aiguiser au fil du développement des pays socialistes et la contradiction entre l’impérialisme et les peuples opprimés va continuer à s’aggraver alors que la tendance historique actuelle est la montée du souverainisme contre le néocolonialisme.

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Signalons que la contradiction inter-impérialiste, c’est-à-dire entre les puissances impérialistes, notamment entre les USA hégémoniques et l’UE/Japon, de plus en plus tendanciellement tiraillée entre vassalisation aux USA et indépendance va progressivement avoir droit de citer comme le prévoyait Staline : 

 

« En apparence, la « sérénité » règne partout : les États-Unis d’Amérique ont réduit à la portion congrue l’Europe occidentale, le Japon et autres pays capitalistes; l’Allemagne (de l’ouest), la Grande Bretagne, la France, l’Italie et le Japon, tombés dans les griffes des États-Unis, exécutent docilement leurs injonctions. Mais on aurait tort de croire que cette « sérénité » puisse se maintenir « pour l’éternité »; que ces pays supporteront sans fin la domination et le joug des États-Unis d’Amérique; qu’ils n’essayeront pas de s’arracher au joug américain pour s’engager sur le chemin de l’indépendance. (…) Ces pays mènent aujourd’hui une existence lamentable sous la botte de l’impérialisme américain, leur industrie et leur agriculture, leur commerce, leur politique extérieure et intérieure, toute leur existence sont enchaînés par le « régime » d’occupation américain. Pourtant, hier encore, c’étaient de grandes puissances impérialistes… Penser que ces pays n’essayeront pas de se relever, de briser le « régime » des États-Unis et de s’engager sur le chemin de l’indépendance, c’est croire aux miracles » (idem).

 

Les bourgeoisies impérialistes et les bourgeoisies néocoloniales qui croient et propagent « la fin de l’histoire et l’éternité du capitalisme » vont devoir vivre le cauchemar de la fin progressive de leur système de prédation, d’exploitation des travailleurs et de pillage de la nature sous les coups de boutoirs de la lutte des classe du travail contre le capital, des luttes de libération nationale anti-impérialiste et des combats des édifications du socialisme contre l’encerclement capitaliste-impérialiste.

 

Octobre 17, ces 10 jours qui ébranlèrent le monde capitaliste impérialiste, continuera à féconder des émules sur tous les continents parce que le communisme scientifique qui ne peut mourir est l’avenir de l’humanité.

07/11/25

Fodé Roland Diagne

 


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