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La BÉnÉdiction Du PÉtrole

La BÉnÉdiction Du PÉtrole

Dans quatre ans au plus tard, le Sénégal sera effectivement un pays pétrolier et gazier. La concertation nationale sur la gestion des ressources naturelles tenue toute la journée d’hier sous la présidence du chef de l’Etat à Diamniadio l’a confirmé. Mieux, cette rencontre qui a regroupé toutes les forces vives du pays a donné des pistes pour une gestion efficiente du pétrole et du gaz qui vont rapporter en trente ans 16.800 milliards de francs Cfa, soit plus de 500 milliards par an.

Même le très critique Me Mame Adama Guèye, connu pour ne pas être complaisant du tout à l’endroit du pouvoir a pris part à la rencontre d’hier. Seule ombre au tableau de ce rendezvous suscité par le président de la République: les ténors de l’opposition significative n’y ont pas participé. Qu’importe ! Les échanges ont été exhaustifs et utiles. Nul doute que le COS Petrogaz dirigé par des têtes bien faites en tirera la substantifique moelle. Tout comme l’Itie et l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg) dont la gestation ne devrait tarder.

A partir de 2021-22, il fera normalement plus que bon de vivre au Sénégal tant l’impact de ces ressources bien gérées peut être structurant pour notre économie si fragile et si erratique. L’exemple de la Norvège avec son fonds souverain de plus de 1.000 milliards de dollars, aux antipodes du Nigéria, est là pour prouver ce que peut rapporter une gestion vertueuse du pétrole. Ce qui ferait donc du pétrole et du gaz, une bénédiction pour le Sénégal, tenaillé par des défis infrastructurels et sociaux énormes, comme le souhaite si ardemment le chef de l’Etat. Ailleurs et surtout dans les pays africains et arabes, le pétrole, en véritable malédiction a charrié malheurs et torrents de larmes, opulence insolente, misère et pauvreté crasseuse.

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La chance du Sénégal sera donc de tirer, grâce à son intelligence, à la qualité de ses ressources humaines, à la bonne formation de sa jeunesse aux métiers du pétrole et du gaz, toutes les leçons de l’échec du Nigéria, du Tchad, mais aussi de la Libye et de l’Irak, en évitant «les externalités négatives» et en capitalisant la belle expérience des États Unis et la Norvège. Références majeures dans le domaine du pétrole.

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