– L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé récemment dans un rapport qu’un nombre croissant de pays dans le monde, dont le Sénégal, a besoin d’une aide alimentaire externe en raison des conflits et des conditions climatiques défavorables.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime qu’environ 750.000 personnes ont besoin d’une assistance alimentaire au Sénégal et que celles-ci sont localisées dans la partie nord du pays, dans la région de Matam et le département de Podor.
Et pendant ce temps, cette région naturelle du Fouta continue d’être un grenier électoral qui a toujours soutenu les régimes en place et continue d’être la partie la plus oubliée du pays! Et cela malgré les énormes potentialités qu’elle regorge notamment pour l’agriculture. Cette région du Fouta a fini par être cataloguée récemment de « titre foncier » du régime en place avec de dangereuses velléités ethnocentriques qui préfigurent de profondes fissures dans notre cohésion nationale.
À un moment où un débat inédit sur l »ethnicisation » du pouvoir apparaît de plus en plus dans notre pays, où de hauts dignitaires du parti au pouvoir en viennent aux mains lors de cérémonies religieuses pour des positionnements politiques, c’est aussi dans ce Fouta où les politiciens exhibent de forts taux de collecte de parrainages pour le régime au pouvoir.
Quel paradoxe!
Et pendant tout ce temps, le Fouta se meurt et ses fils politiciens au pouvoir mènent la vie douce à Dakar, laissant les populations se noyer dans les difficultés, et ne jouent que sur la fibre ethnique.
Cela doit cesser et nous devons changer la donne pour redonner un visage plus reluisant à cette partie Nord du Sénégal qui mérite mieux et plus. La politique Autrement. C’est mon intime conviction.
Babacar BA
Président Alternatives Citoyennes
Du paradoxe sénégalais: l’exemple du Fouta (Par Babacar Ba) .