L’ère des leaders charismatiques est révolue dans le landerneau politique sénégalais, serions-nous tentés de dire ? Tout porte à croire qu’il serait périlleux de répondre à cette assertion, par la négation, tant il est vrai que l’arène politique vient d’enregistrer dans ses lettres de noblesse un personnage atypique qui sort du lot, un homme qui pense et agit différemment, créant ainsi une rupture manifeste par rapport au discours démagogique jusque-là servi par une classe politique longtemps emmurée dans l’enclos de la tromperie, du dupe et de l’achat des consciences.
«Les conditions du changement sont réunies lorsque ceux qui gouvernent ne peuvent plus gouverner comme avant et que ceux qui sont gouvernés ne veulent plus être gouvernés comme avant.» C’est exactement le cas dans la situation actuelle du Sénégal, où des pans entiers du Peuple expriment une volonté résolue de mettre hors d’état de nuire le régime apériste de concussion et d’incurie nationale. On peut tromper les gens à un moment, mais l’on ne peut tout le temps continuer à les tromper.
Le discours du président Sonko sonne comme une autre forme de mobilisation et d’influence des masses qui obéirait à des règles plus ou moins formelles basées sur des valeurs intrinsèquement liées à des vertus telles que la sagesse, la vérité, la justice, la force morale et la transparence non seulement dans la gestion de la cité mais aussi des deniers publiques. Un discours qui place le dévouement au-dessus de l’ambition, l’intégrité au-dessus de l’opportunisme bref, un discours qui bannit à jamais, le favoritisme et le clientélisme et apprend à la jeune génération que la politique est un art qui n’est, ni plus ni moins, que la soumission volontaire et désintéressée aux intérêts supérieurs de la population ; contrairement à ceux qui la prennent comme un moyen d’ascension sociale et non un sacerdoce.
Inutile de rappeler que dans ces circonstances, il est évident de constater aisément, que la carte politique nationale vient d’établir un axe bipolaire, incarné d’une part par des dinosaures et autres prédateurs du pouvoir, en perte de vitesse, comptables de la gestion chaotique du pays et d’autre part d’une génération composée d’hommes de valeurs qui refusent que ce pays soit éternellement dirigé par des gouvernants véreux, qui ont fini d’étaler leur classe dans l’incompétence et la médiocrité et dont l’approche politique, pour le moins réductrice, ramène tout à des rapports troubles d’argent. Le leader de Pastef vient de jeter les bases de l’émergence d’une nouvelle conscience indispensable aux changements d’attitudes et de méthodes qu’exige la marche forcée que nous devons entamer vers un mieux-être. Il a produit un travail intellectuel à travers un livre, donc, que ceux qui s’attaquent à lui fassent de même, car un argument est une raison pour convaincre, il est étayé par les faits et non l’imaginaire.
Quid alors de la propagande mensongère, savamment distillée et ressassée, selon laquelle Sonko est wahabiyoune, salafiste et je ne sais quoi encore. A ces gens-là, nous leur exprimons que mépris et dédain. Car, en effet, on peut, certes, ruser avec les hommes mais on ne peut pas ruser avec les faits qui sont d’une pugnacité déconcertante car, la pratique atteste et les faits confirment que le régime actuel, entouré de vautours et de pique-assiette endurcis, reste et demeure un conglomérat de jouisseurs, de flambeurs et d’épicuriens qui entretiennent des dépenses improductives et non prioritaires sans aucun rapport avec les activités productives nationales.
Toute affaire cessante, l’euphorie des premières années suite à la défenestration du régime libéral, a cédé le pas à la désillusion face à un régime apériste qui n’a, finalement, libéralisé que la misère devenue à cet effet, la chose la mieux partagée par les Sénégalais.
C’est même un truisme de reconnaître que le leader de Pastef jouit encore et encore, d’une aura incontestable auprès de pans entiers de Sénégalais qui continuent de lui exprimer, à la moindre occasion, des sentiments d’affection profonde.
En tous les cas, un large et profond élan de soutien national se construit non pas autour de sa personne mais des idées et des actes nobles qu’il continue de poser, ceci avec un engagement résolu et une détermination décuplée, ce qui nous conforte davantage à adhérer plus que jamais à sa vision.
On comprend dès lors, cet acharnement quasi paranoïaque sur sa personne et tout ce branle de combat qui procède d’une seule et même logique, continuer de mener une politique de rapine et, ce, au mépris de toutes les règles de la morale et de l’éthique républicaine.
Je comprends dès lors pourquoi Sonko dérange autant. Il appartient donc aux citoyens de ce pays, indépendamment de leurs convictions politiques, religieuses ou philosophiques, d’exprimer un puissant courant de solidarité envers le leader de Pastef victime d’un régime multirécidiviste d’autant plus agressif qu’il s’est embourbé, jusqu’au cou, dans des sables mouvants qui augurent de sa défaite cinglante et sans rémission à l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Bamba BABOU – Membre Pastef de la
Coordination de Grand Yoff – baboubamba@gmail.com