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Informez Juste Et Vrai Au Nom De La Sacralité Des Faits

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«A la télévision, il ne faut pas dire la vérité. Il y a trop de monde qui regarde», Coluche

Chez les journalistes, les vrais, les faits sont sacrés et le commentaire libre. Les journalistes se donnent la mission de rechercher, entre autres, les faits et les actes posés par la communauté et les membres qui la composent, afin de les mettre à la disposition de cette même communauté, afin que nul n’en ignore. C’est ainsi que le veut notre charte fondamentale, la Constitution, qui garantit à chaque citoyen le droit à l’information ainsi que la liberté de s’exprimer. Au-delà de la Constitution, le bon sens et le voisinage ont toujours édicté cette assertion en règle de conduite dans la société des hommes. Quant au commentaire, même libre, il doit aider à une meilleure compréhension de la situation et des faits décrits. Il arrive souvent que le journaliste dans son commentaire donne un point de vue qui n’emporte pas l’agrément de nombreux citoyens. C’est humain et c’est la règle du jeu démocratique.

Pape Alé Niang, le journaliste de Monsieur Khalifa Sall, ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, le commentaire est sacré, au profit de son leader, contre les Présidents Ousmane Tanor Dieng et Macky Sall, et les faits libres, d’une liberté qui lui permet d’asseoir toute sa stratégie sur le mensonge. Comme les sophistes, il développe des raisonnements dont le but est uniquement l’efficacité persuasive, et non la vérité, et qui contiennent souvent des vices logiques, bien qu’ils paraissent à première vue cohérents. Il ne s’embarrasse pas de considérations quant à l’éthique, à la justice ou à la vérité.

Cette démarche politicienne, appelée «croustillantes révélations», met en scène dans des «chroniques» des acteurs quasi inaccessibles du fait de leur statut et de leur posture ou dimension comme les khalifes généraux, le chef de l’Etat ou le président Ousmane Tanor Dieng par exemple. Particulièrement, ces deux derniers qui auraient comploté contre Messieurs Karim Wade et surtout Khalifa Sall à qui, selon les croustillantes révélations de Pape Alé Niang, ils ont envoyé des émissaires depuis Touba ou Colobane pour les menacer et négocier la paix et le soutien au profit du Président Macky Sall.

Il est quasi impossible d’accéder à ces autorités pour confirmer ou infirmer les déclarations invraisemblables de Pape Alé Niang. On y croit, ou on n’y croit pas. Il a révélé par exemple que c’est l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui a présenté et parrainé la candidature de Monsieur Khalifa Sall à la mairie de Dakar en 2009 et écarté par la même occasion celle de notre camarade Doudou Issa Niasse, contre la volonté du Parti socialiste. Là aussi, certains l’ont cru sur parole. Et pourtant, Pape Alé Niang a tout faux et sait pertinemment qu’il a dit des contrevérités sous le couvert de la révélation croustillante. L’Afp devrait logiquement présenter un candidat issu de ses rangs s’il s’agissait d’une compétition ouverte. De même qu’en opérant de la sorte, elle ne pouvait obtenir sans risque l’adhésion du Parti socialiste nécessaire à la réalisation de son souhait de porter Monsieur Papa Sagna Mbaye à la tête de la mairie de Pikine. C’est la coalition Benno siggil senegaal qui a remporté les élections locales dans les deux communes et a décidé de soutenir la candidature d’un Socialiste à Dakar et d’un Progressiste à Pikine lors des élections municipales de 2009. Aucun des deux partis ne pouvait dicter sa volonté à l’autre. En réalité, le camarade Doudou Issa Niasse était bien le secrétaire général de l’Union départementale de Dakar en 2009 et devrait être le candidat du Parti socialiste à la mairie de Dakar lors des élections municipales de la même année.

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Messieurs Mamadou Diop et Abdoulaye Makhtar Diop avaient déjà quitté le Parti socialiste et créé leurs propres formations politiques alors que Monsieur Khalifa Sall, sans présenter sa démission, était quasi absent du Sénégal et du parti entre 2002 et 2009, période pendant laquelle il s’est consacré à des activités lucratives en France.

Le secrétaire général du Parti socialiste, le président Ousmane Tanor Dieng, a demandé et obtenu le désistement du camarade Doudou Issa Niasse au profit de Monsieur Khalifa Sall et permis à ce dernier de trôner sur la mairie de Dakar avec la bénédiction de la coalition Benno siggil senegaal.

Dans sa chronique du 16 mai 2018, confondant socialisme et sentiment, Pape Alé Niang a soutenu que les Socialistes ne devaient pas se séparer des dissidents pendant que Monsieur Khalifa Sall était en prison. Il a révélé également que le président Ousmane Tanor Dieng et les responsables du Parti socialiste ont peur d’aller rendre visite à Monsieur Khalifa Sall en prison ou de lui présenter des condoléances par crainte de représailles venant du Président Macky Sall, en plus d’autres enfantillages qui ne méritent pas qu’on s’y attarde. Il en a profité pour dire tout le mal qu’il pense des hommes politiques, exclusivement ceux qui dirigent le pays. Récemment, à la veille de l’élection du nouveau maire de Dakar, il a encore révélé : «Tanor est en train de manœuvrer.» Qu’est-ce qui fait mentir Pape Alé Niang avec autant de bonheur ?

L’on se souvient qu’un journaliste est devenu célèbre en se servant de la calomnie depuis un pays étranger d’où son fiel s’est déversé sans arrêt sur le Président Abdoulaye Wade, à plusieurs reprises sur le Président Abdou Diouf, sa famille, son parti, et sur l’actuel chef de l’Etat. Bien lui en a pris, car il a atteint son objectif en intégrant le cercle restreint des décideurs, même si sa crédibilité en a pris un sérieux coup. Pape Alé Niang en a-t-il pris de la graine ? Probablement oui !

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Les mauvaises langues racontent également que Monsieur Khalifa Sall a subventionné les études de Pape Alé Niang à l’Issic et embauché son épouse à la mairie de Dakar. Si cela se confirme, ce ne sera que la partie visible de l’iceberg de leurs relations intéressées, car le manque de lucidité à lui seul ne peut expliquer son acharnement sur le secrétaire général du Parti socialiste.

Au-delà des contrevérités débitées sans arrêt et qui l’ont entraîné à la barre des Tribunaux, il a été poursuivi pour conduite en état d’ivresse, délit de fuite, destruction de biens appartenant à autrui et blessures involontaires. Il a été relaxé pour les deux premiers chefs d’inculpation et condamné pour les deux autres par un magistrat qui n’est peut-être pas Sénégalais car, selon Pape Alé Niang, les magistrats sénégalais, hormis celui qui a démissionné, ne disent que le droit du président de la République.

Le journaliste qu’il croit être et qu’il n’est plus n’est pas meilleur que les hommes politiques et les magistrats qu’il dépeint si mal et avec autant de zèle.

Ibra FALL – Secrétaire général 22me coordination B

Chargé de la communication département de Pikine

Parti Socialiste – ibra.fall0553@gmail.com

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