S’il est dit qu’ un peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite. On se demande inlassablement si tel n’est pas le cas de notre chère terre du fouta.
La succession de plusieurs présidents à la tête de notre nation a fini par construire un État démocratique avec des réalisations et des projets d’envergure majeure pour le développement.
Mais le constat amer que ferait tout digne fils de son terroir c’est le manque crucial de réalisations dans cette zone du pays.
Qu’on se pose si souvent la question à savoir la faute est-elle de nos chefs d’État ou de ces leaders politiques qui se succèdent dans notre terre du Fouta?
La faute serait-elle du Président qui définit la politique de la nation, la marche à suivre pour une nation forte et viable qui jette lui-même les jalons du développement durable?Mais quand on jette le regard dans le passé on voit nettement qu’il y’a eu des réalisations un peu partout sur l’étendue du territoire national et de façon permanente.Alors la faute de serait-elle de ses dirigeants nés et grandis au fouta, fussent leurs études primaires et secondaires sur cette terre du fouta, ayant bénéficié du soin des dispensaires les plus vides et vu des mères arpentant des routes les plus caillouteuses sous le chaud soleil avec la plus part du temps sur des charrettes pour rallier des villages disposant de dispensaires??
Sachant qu’ils viennent demander au nom du Président le soutien des citoyens et dire en son nom que telle chose ou telle sera érigée, ne sommes nous pas sensé se demander le pourquoi y’a jamais eu de bonnes routes, pourquoi le plateau sanitaire est vide et le manque crucial de personnels professionnels dans les services?
Escale au coeur du Fouta
Lorsqu’on jette un regard objectif dans ce gouvernement du M.S on ne saurait dire que
Matam n’est pas assez représentè, une représentation bien chantée d’ailleurs.
Avec son lot de directeurs généraux de ministres de pca et de députés quand on sait qu’ils doivent leur élection au président donc la région de Matam est plus mieu servie sous l’ère Sall que Wade.
Mais est-ce cela se traduit dans le quotidien des populations, ont-ils réussi à accumuler les réalisations et soulager les peuples où créer de l’emploi?
Certes la politique de la nation est définie par le chef de la nation mais si on se rappelle de l’illustre premier ministre du Président Wade, qui à lui seul, a su donné vie à la ville de thies par des projets d’assainissements d’éclairage public et des routes et par la même occasion est devenu maître des lieux jusqu’à choisir son successeur à la mairie.
Depuis les indépendances jusqu’aujourd’hui quel est ce leader qui a su battir une vision constructive du Fouta qui a su donné corps aux souhaits des populations, contribué à parfaire notre quotidien. Nombreux étaient les ministres originaires de Matam dans le gouvernement de Wade mais nul d’entre eux n’a su réalisé nos besoins où mettre le fouta dans les courses du développement mais nombreux sont ceux qui empoussierent les populations et imposent ce cercle infernal de sous développement et laissent les populations dans cette situation de perpétuels demandeurs
Alors sommes-nous censés se demander est-ce la représentativité des leaders dans un gouvernement qui constituent un pilier du développement ou la volonté ardu de vouloir changer une donne ancestrale.
Si les interlocuteurs des populations sont devenus insouciants de leurs pleurs dès lors une sanction doit s’imposer.
Cette terre bénie du fouta, cette terre d’accueil et d’hospitalité merite plus de respect et de considération de la part du pouvoir central, toujours un grenier électoral pour le parti au pouvoir, cela constitue largement un motif de regard et de souciance
Nous, citoyens de Matam, avons une région intellectuellement et culturellement forte mais physiquement faible et une chose est sure seuls nous pouvons la faire prospérer et il est grandement temps de penser aux futures générations.
Mais aujourd’hui force est quand même de reconnaître que le fouta est le titre foncier et donne son mieux pour la reussite de la mission du Président même si rien de nouveau ne s’est addulè alors devrait-il pas jettez un regard soulageant sur notre fouta aride si on sait que d’autres villes où ses actions se multiplient et son électorat est plus que faible ou attendrait-il son second mandat pour jeter son regard sur les gens de la rive droite ou que les manifestations s’accentuent car on sait que le dandè maayo a battu macadam pour réclamer le goudronnage de sa route de 87km tellement de questions à se poser mais la seule et unique réponse qui saurait donné corps à nos soucis c’est que les leaders du fouta ne s’assument pas en tant fils du terroir et dire que les populations ont répondu favorablement au choix du parrainage sur le chef de l’État
Mais je ne saurais terminer sans dire à cette jeunesse du fouta à cette nouvelle élite que d’année après année d’échecs après échecs serait-il pas le moment d’enlever ce tapis herbacè qui n’est jamais renouvellé et ne donne de résultats favorables.
En effet, je ne jugerai aucun jeune pour ses positions partisanes, de vouloir être derrière un leader mais l’envi, le rêve et la détermination et les besoins doivent être ailleurs. Comme disait l’adage « dis moi quelle jeunesse que tu as je te definirai l’avenir de ton pays » je ne doute point de votre amour pour notre terroir « Fouta » et notre region Matam en particulier, je ne nie pas vos compétences, votre sens de responsabilité néanmoins il nous en faut encore et encore plus de responsabilité.
Etant dans une démocratie où chacun est libre de militer dans n’importe quelle partie où il se sent bien ou derrière n’importe quel leader à qui il croit mais il ne faut pas que nos désirs soient plus gourmands que notre devoir. Ainsi pour dire qu’après avoir fait de longues études et étant parmi les personnes les plus convoitées au sein de la famille où repose un très grand espoir, je ne blamerai aucun jeune de vouloir se ranger derrière un leader pour avoir quelques revenus à des éventuels postes ou nominations. Hélas, la politique ne devrait pas être perçue comme un moyen d’enrichissement mais plutôt un moyen qui boostera l’économie d’un pays et qui se répercutera dans la vie sociale de sa population tant en bien que mal.
L’éternité n’existe que dans l’au delà alors vivons sur terre, la leçon que j’essaye de vous faire c’est que si nous continuons à faire de nos « leaders » nos alliés qui seront leurs adversaires et qui pour leur remettre sur les rails en cas de promesses non tenues?
Nous ,jeunes, etions censés d’être le cordon ombilical qui lie les populations et les gouvernants, je pense qu’on est entrain de faillir à notre mission au moment où on est en phase avec ces leaders.
N’acceptons pas de sacrifier notre terroir au détriment de nos désirs personnels.
N’acceptons pas d’être instrumentaliser par ces leaders qui bénéficieront des revenues.
Refusons d’être les bâtons qui freneront notre croissance.
A TOUS LES JEUNES FOUTANKAIS
AUX LEADERS DU TERROIR
A M. PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Abdoulaye DEME et Mody abdrahamne SECK
L’article Une contribution sur la vie politique au Fouta et le manque d’infrastructures .