Quand le Sénégal bruit des pas de courses des manifestants des sirènes de police et de la déflagration terrible des grenades, quand la contestation gronde et que le pouvoir tente d’imposer sa pensée unilatérale, quand le peuple n’est plus que frustration et fureur, quand la colère couve dans tous les cœurs. Et que l’adrénaline exacerbe haine ressentiment et témérité, quand tout le Sénégal est tenu en haleine et qu’aucune lueur d’espoir ne semble percer les nuages de danger qui s’amoncellent sur nos têtes hébétées, on ressuscite Dabakh.
Abdou Aziz Sy Dabakh.
Et son discours. Vibrant et opératoire. Et la tension retombe. Et la sérénité gagne l’opinion. Tout autant, nous devrions ressusciter Ndiaga Mbaye. Et remettre ses chansons au goût du jour.
Quand la campagne approche à grands pas et que la compétition électorale entrouvre ses portes, quand ceux qui sont à la recherche du buzz surfent sur un mirage de célébrité qui les porte si haut qu’ils ont l’impression de toiser le ciel, quand dans cette cacophonie et cette surenchère verbale, il faut toujours inventer, créer, mentir, flagorner et que leurs affidés leur disent de faire comme Goebbels pour séduire une opinion prétendument crédule et acquise à leur cause, quand finalement la seule façon d’exister en politique et l’unique stratégie en conséquence qui vaille est la médisance, les coups bas, les complots, les combines et les « combinazzione », quand pour conclure être opposant ou challenger signifient détenteur de toutes les sciences infuses parce que l’on est subitement adoubé par une frange de la population acquise à sa cause au point d’en perdre lucidité et l’esprit critique propres à tout intellectuel éclairé, il devient urgent, nécessaire et impérieux de se rappeler Ndiaga Mbaye et de l’écouter en conséquence : » Ya wara wakh ya niou saf, boumou.la.takha wakh lo khamoul » !!!