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Un Mandat Pour S’installer Dans L’histoire

Un Mandat Pour S’installer Dans L’histoire

“YA DIOGORO DIAM”*, PRÉSIDENT

En effet, les populations sénégalaises matures et attachées à leur destinée, dans chaque communauté rurale, dans chaque commune, dans chaque région, ce peuple pacifique et patient des ethnies et des tarikhas, des riches et des moins fortunés, ont sanctionné positivement le bilan du Président Macky SALL, et accordé une confortable majorité à la plus large, la plus crédible, la plus durable coalition de l’histoire récente de notre pays, en l’occurrence Benno Bokk Yaakaar.

Une brève histoire de l’avenir

Avec toute l’humilité requise, je vais tenter de vous raconter la belle histoire des cinq prochaines années telles qu’on peut l’imaginer à partir de ce qu’on l’on sait aujourd’hui du bilan et des perspectives du Plan Sénégal émergent, autrement dit, vous conter une “brève histoire de l’avenir” pour reprendre la belle formule de Jacques Attali. Notre pays, notre peuple, notre culture, notre démocratie ont l’obligation de rentrer dans ce temps du temps d’après, dans lequel seul un puissant ressort moral et spirituel sera en mesure d’affronter les doctrines et les radicalités. Nous irons donc au-delà du bilan infrastructurel pour insister sur les perspectives qui touchent à l’éthique, à la paix, à la sécurité, à la construction du citoyen, à l’infrastructure morale, en bref aux valeurs.

Des Valeurs

Partant du postulat que les valeurs, pour abstraites qu’elles soient, peuvent être considérées comme des idéaux collectifs, susceptibles d’orienter le actions individuelles, sera-t-il possible de réussir l’émergence sans en tenir compte ? Surtout que des auteurs comme Durkheim considère “qu’une fois les valeurs ordonnées, elles sont porteuses d’une vision du monde, donnent un sens aux pratiques des individus, et s’imposent à eux”. Un autre auteur, Max Weber, dans “L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme” montre que des valeurs, -religieuses dans son cas-, peuvent être un des facteurs du changement économique et social, que ce facteur pouvait jouer un rôle essentiel dans certaines transformations sociales et intervenir de façon très indirecte dans d’autres. Il en est ainsi, selon Weber, de l’essor de l’esprit d’entreprise et du capitalisme moderne, qui a été favorisé par la morale issue du calvinisme. Au vu de ces constats, s’impose à nous la question de savoir si l’échec patent, manifeste, constaté, des différents plans de développement appliqués au Sénégal depuis les indépendances, ne serait pas le fait de la non-tenue en compte des normes et valeurs auxquelles les Sénégalais croient et qui déterminent finalement leur comportement ? En ignorant totalement cet aspect du problème et en ne se focalisant que sur des aspects techniques et technocratiques, n’a-t-on pas fait bon marché des aspects liés aux normes et valeurs, à la culture, à la religion, bref aux aspects sociaux de la nation, comme facteurs indispensables pour tout développement économique ? Le cas échéant, ne va-t-on pas assister à la reproduction du même résultat pour le P.S.E. ? Les décisions des leaders politiques sont principalement influencées par leurs perceptions de la réalité qui sont faites de l’appréciation qu’ils portent sur leur État comme sur celui des pays tiers, de leurs informations, de l’attirance ou de la répulsion qu’ils éprouvent face à tel interlocuteur ou fait international, de leur prédisposition à agir ou à temporiser, des valeurs qu’ils ont intériorisées au fil des années. Permettez-moi à ce niveau de visiter “Le Sénégal au Cœur” du Président Macky Sall, œuvre dans laquelle on découvre à la fois des leçons de dignité et de patriotisme, d’humilité et de courage, des leçons de vie simplement.

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Leçon de dignité

“Ma mère plaçait la dignité audessus de tout : elle nous a élevés dans le culte de l’effort et de la fierté, elle nous a appris à nous suffire de ce que nous avions et à ne pas envier de plus nantis que nous. Mon père disait on peut perdre une bataille, mais il faut toujours garder l’arme au poing pour gagner la suivante” p.16

Leçon de patriotisme

“On ne peut pas diriger un pays et ne pas se mettre à son service, sinon on n’est là que pour son intérêt personnel et son ego surdimensionné. Je travaille à tracer des sillons à transformer mon pays, le Sénégal, de façon à laisser quelque chose derrière moi, non pour ma propre postérité, mais pour cette terre qui m’a vu naître”. p.44

Leçon d’humilité

“Politiquement, j’engrange de l’expérience et j’observe. Je ne fais pas les titres des journaux, je ne cherche pas la lumière, je passe pour un bon cadre du PDS, qui ne fait pas de vagues et reste loin des intrigues. Lors des photos de groupe, je n’essaie pas de jouer des coudes : ce n’est pas mon tempérament, ni ma manière d’exister” p.46

Leçon de vie

“La trahison, les complots et les intrigues n’existent pas dans le disque dur de mon éducation et de ma vision du monde. Je ne crois ni à la ruse ni à la philosophie consistant à penser que tous les coups sont permis en politique” p.73 C’est donc une démarche tout en hauteur qui voudrait que les paroles soient corroborées voire précédées par des actes car ici, comme nous le dit si bien André GIDE, “ce n’est pas seulement le monde qu’il s’agit de changer mais l’homme. D’où surgirat-il, cet homme neuf ? Non du dehors, camarade, saches le découvrir en toi-même (“Xaam sa bopp”) et comme du minerai l’on extrait un pur métal sans scories, exiges de toi cet homme attendu”. En ce sens, la volonté politique sera au service de la compétence, la compétence au service de l’Etat, l’Etat au service des citoyens, les citoyens au service du pays. Bien entendu, cette ambition du Président de la République ne sera possible que dans : -l’unité c’est-à-dire cette harmonie d’ensemble d’une œuvre politique ou cette combinaison de différentes choses de manière qu’elles ne forment plus qu’un tout -le travail ou l’occupation rétribuée, qui en économie politique est l’un des facteurs de production. Il s’agit de se donner de la peine pour faire, pour exécuter une chose qui produise un intérêt -la justice, c’est-à-dire la vertu morale qui fait rendre à chacun ce qui lui est dû, une justice économique et sociale, objectif d’une économie menée en vue d’assurer entre les individus une égalité –au moins relative- en matière de satisfaction des besoins.

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De l’économie

Quelques mois après l’accession du président Macky SALL à la Présidence de la république, les nouvelles autorités du pays se sont résolument engagées dans un nouveau modèle de développement économique et social, le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui vise à travers un agenda de transformations économiques et sociales, l’émergence dans la solidarité. Il s’agit donc grâce à une stratégie déclinée autour de trois axes (-transformation structurelle de l’économie et de la croissance,-capital humain, protection et développement durable,-gouvernance, institutions, paix et sécurité), de mettre en place un ensemble de projets structurants à fort contenu de valeur ajoutée et d’emplois avec pour objectif principal l’émergence. L’émergence qui pourrait être définie comme “une variation adaptée à la mondialisation en cours sur le même thème de décollage de Walt W. ROSTOV, et qui marque un réel point tournant, faisant passer un pays pauvre d’un équilibre de faible croissance, à un meilleur équilibre de croissance forte, durable et diversifiée, dans un contexte de stabilité macro-économique”. Pour atteindre cet objectif d’émergence, le Président Macky Sall aura besoin de patriotes et de leaders : entrepreneurs visionnaires, intellectuels progressistes, économistes avisés, et communicateurs de masse. Il compte mobiliser le leadership politique et économique, organiser les acteurs locaux qui ont l’ambition de créer de la richesse qui répondent aux besoins de nos marchés intérieurs, de ceux de la sous-région et du reste de l’Afrique. L’énorme potentiel de ces marchés soutenu par les tendances démographiques fortes des 50 prochaines années, permettra de soutenir une croissance qu’il veut forte et inclusive pour aller vers un développement durable et endogène, tout en enrayant définitivement la grande pauvreté dans le monde rural. L’emploi en général, celui des jeunes en particulier, constitue une problématique à laquelle il faut trouver une solution rapide pour ne pas hypothéquer la paix sociale. Pour éviter de susciter une espérance vite rattrapée par la réalité du taux de chômage, le Président Sall, à côté des politiques agricoles instituant les DAC (Domaines Agricoles Communautaires) et dont il escompte tirer un maximum d’emploi, à côté des fonds administrés par l’ANPEJ, de l’Agence pour la sécurité et de la Délégation à l’Emploi Rapide (DER), va s’atteler à mettre en place un cadre propice à l’émergence d’opportunités fortes, pour stimuler le secteur privé à investir et à multiplier la création de PME/PMI sénégalaises performantes , c’est-à-dire créatives de valeur ajoutée et donc d’emplois. C’est tout le sens qu’il faut donner au programme “Liggéeyal Ellek dans ses déclinaisons 5 Initiatives Majeures, 3 programmes sectoriels et 5 accès universels. Dans le même temps, à travers la promotion du concept EcoleInnovation par exemple, le Président Macky Sall vise l’éclosion des talents et la création d’emplois, grâce aux Centres d’initiatives pour l’Emploi et l’Entreprenariat Local (CIEL)

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Du partenariat politique

Pendant sept ans, le Président Sall n’a eu de cesse d’exhorter les militants et la direction de son parti l’APR à travailler avec ses partenaires politiques de BBY dans un esprit critique, sans suspicion, mais avec l’humilité requise, pour une refondation de la République sur des bases démocratiques et transparentes. Pour les cinq années à venir, le Président Sall continuera de s’inscrire dans un élan d’ouverture et d’inclusion afin que toutes les forces patriotiques et démocratiques partageant les mêmes valeurs d’éthique se mobilisent pour construire ensemble un nouveau type de citoyen sénégalais. Le Président invite donc la coalition BBY à réfléchir sur des thèmes aussi importants et urgents que les stratégies qui offrent à une collectivité humaine une représentation du monde et de la société qui lui permet d’agir sur la défense de ses intérêts matériels. Il nous faudra réfléchir sur comment transformer notre coalition, le BBY en un puissant facteur de mobilisation afin qu’ il puisse entreprendre des actions pour abréger les souffrances et les frustrations des masses, et ouvrir à notre pays des perspectives qui l’éloignent de la médiocrité ; réfléchir et proposer les modalités à mettre en œuvre pour promouvoir réellement la construction nationale, édifier une société juste et fraternelle pour permettre à chaque sénégalaise, chaque sénégalais, d’occuper la place que lui assignent ses mérites et son dévouement aux intérêt du pays (Jëf Jël Niaax Jarinu).

Yoro BA est Sociologue, président (NAFORE) NOUVELLE ALLIANCE DES FORCES RÉPUBLICAINESTEMOIN







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