Quelqu’un me disait, que le plus difficile dans l’art du dialogue, ce n’est pas de parler, mais d’apprendre à écouter.
Mais à écouter quoi et pourquoi ?
Nous voilà invités à suivre tout ouïe, le dialogue national ou le punchline politique, c’est selon, trouvé de toute pièce, dans la caisse à résonnance de l’entertainment politique, à l’issue duquel se dégageront ou non, des points de consensus que le Macky promet d’appliquer.
Pour peu, j’applaudirais. A tout rompre le Macky sur le départ de la présidence. A oui ! Il est fortiche.
Il sait comment donner un biscotto, dans le bon tempo, pour que l’armada politique s’ameute, en rang de bataille, sous les hospices d’une vieille garde certes défraîchie, mais incroyablement tenace, devant une jeunesse vampirisée et désoeuvrée.
Tout comme, il sait comment s’y prendre, pour que la meute se désaccorde, beuguant sur ses dissensions idéologiques, ses différentiels calculés et postulat inconsistants.
Franchement, que peut bien nous apporter ce dialogue national, s’il ne prend en compte les questions de l’heure. Tels l’éducation, la formation, la santé, l’emploi, sur lesquels bute terriblement notre jeunesse, dont partie se soustrait à coûts de milliers de souffles, dans les eaux profondes de l’Atlantique ou la Méditerranée ? Quand, ambulante, elle ne se fait pas hacher sous les roues de camions fous, ou ne voit se déformer ses engelures, dans les lavoirs publics sans abri d’automobiles.
Oui, à quoi un bon un dialogue national, s’il doit passer outre-tombe, les contrats d’attribution des concessions, et se détourner de la gestion de nos zircons, fers, lithium, phosphates, or, uranium, gaz, pétrole ?
Sinon, pourquoi parler, si ce n’est que pour circonscrire le dialogue national, sur la seule donne électorale, sur laquelle s’attardent invariablement les politiques de tous bords ?
Ou encore, quel intérêt pour un dialogue national, s’il ne s’arrête pas sur ces temps fastes de dangerosités, appelées de leurs vœux, par les fractionnistes régurgités par le printemps arabe, la Libye d’après Kahddafi et surtout, le nouveau courant totalitaire : le désert idéologique.
Mieux, pourquoi pas un dialogue national, pour demander à nos hommes politiques de quoi ils ont besoin, pour que ce pays se développe et, offre enfin à ses populations, des conditions et un cadre de vie hautement appréciables.
Le bon vieux Ibrahima Famara Sagna, nous aidera peut-être à y voir plus clair. Pour qui le connaît, il n’est pas dit que le Macky a choisi le Sénégalais le plus tendre pour piloter le dialogue national. Et c’est peut-être là et lui notre chance de tourner enfin le dos au dialogue infécond.
Ramadaan mubarrack et bon week-end à tous !