Le pétrole est un champ magnétique, qui attire les forces armées dit une personne avisée. Elle ne sait pas si bien dire ! Du moment que démon pétrole n’attise que convoitises, internationales comme nationales, on comprend sur le plan local, qu’il aille de l’intérêt pour les uns et pour les autres de batailler farouchement, pour garder le pouvoir ou aller à sa conquête.
Pétrole et gaz obligent ! Bien sûr ! Surtout, dans nos pays, où les plus riches, en nombre et en turbulences, sont ceux qui conversent avec opportunisme politique, se servant royalement ou princièrement, jusqu’à ce que dame infortune en décide autrement.
Nous voilà replongés, depuis dimanche dernier, dans la fièvre de l’or noir et ses pétro-dollars, aux antipodes de « ndéwéneul » anticipé, par la chaîne britannique BBC, qui a brocardé sans flegme le Géant BP tout aussi British et du reste pointé du doigt depuis l’explosion en 2010 de sa plateforme Deepwater Horizon, qui lui a valu la soustraction de la coquette somme de 4,5 milliards de dollars à titre d’amende en janvier 2013.
Le pétrole étant une source de profit immense et donc forcément supposé matière à conflit national et international, ne peut que sentir mauvais.
Le Macky ne se trompe pas, quand il martèle que le Sénégal devenu pétrolier et gazier suscite et suscitera des convoitises et provocations étrangères.
Il aurait aussi pu ajouter que nous ne sommes pas non plus de taille à faire face. Ni arme nucléaire, ni communication satellitaire. Ne soyons pas dupe !
Reste que si nous savons tout ça, autant ne pas faire n’importe quoi ! Comme le dit Anthony Hopkins, une fois qu’on a décidé sans crainte de la suite à donner dans le milieu du pétrole on ne fera que n’importe quoi tant qu’on ne s’inquiètera pas des conséquences.
Et de ce point de vue, il nous faut être d’accord que nous ne parlons pas encore de gestion de pétrole et du gaz, mais de l’étape de sa recherche et de sa trouvaille. Et à ce niveau, il s’agit d’un intervalle complexe, alambiqué par le modus operandi sénégalais, qui plus est dans un milieu fermé ayant une culture de royalties systémiques. Rien de nouveau sur ce dernier point, sauf quand le bénéficiaire se trouve être le frérot du président de la République, quand bien même les chiffres le concernant seraient peanuts ! Pour qui connaît le milieu.
Sauf que ces mirobolants 6 000 milliards de nos francs, la bagatelle de 10 milliards de dollars, prétendument versés au Timis, font beaucoup ! Même sur des décades ! BP Sénégal s’en défend et même mieux que nos Sall, mais qu’on le veuille ou non, cette affaire devient obsessionnelle !
Aliou Sall doit laver son honneur. Et le Macky, grand-frère probablement imprudent de ce citoyen mis en cause, doit apporter toute la lumière. Au nom de l’humilité, de la sobriété, de la rigueur et de la rupture profonde avec les pratiques en vigueur d’avant son accession à la magistrature, qu’il dénonçait en marge de son deuxième Conseil des ministres décentralisé à Kaolack en juillet 2012.
Ce ne sont pas les vœux qu’on attendait à la rupture du jeûne cette année, mais comme le dit l’autre, le problème avec le pétrole, c’est qu’il dégage l’odeur la plus parfaite du désespoir si tant et le désespoir humain a une odeur.
Dieu fasse que nous ne soyons jamais désespérés de notre pétrole !
Dewenaty !
Jumah moubarak et bon weekend à tous !