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RÉpublique, PÉtrole Et RÉvolution !

RÉpublique, PÉtrole Et RÉvolution !

Paradoxalement, l’Alliance pour la République n’a jamais vraiment été un grand adepte du respect des normes républicaines. Depuis son élection à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, avec le soutien du peuple des Assises, force est de constater, que la politique conduite par le président de l’APR et ses alliés,  est loin d’avoir répondu aux exigences républicaines consignées dans  la Charte de gouvernance démocratique.

Sous le regard bienveillant d’acteurs de premier plan des Assises Nationales, vraisemblablement épuisés par douze années de confrontations avec le pouvoir de Wade, le nouveau président de la République a infligé de sévères reculs à la Démocratie sénégalaise. Non content d’instituer une gouvernance discrétionnaire et quasi-despotique, en lieu et place de la démocratie participative attendue, il a accentué aussi bien l’omnipotence présidentielle que la légendaire apathie du parlement sénégalais. Par ailleurs, des magistrats d’un certain âge, se sont cru obligés de lui passer tous ses caprices, lui facilitant l’éviction de ses principaux adversaires politiques, des dernières joutes électorales, par le biais de procédures judiciaires tronquées, ou en se servant de la loi scélérate sur le parrainage.

Ironie du sort, ce deuxième mandat usurpé semble commencer sous les pires auspices. Par un effet boomerang ravageur, des dossiers controversés voire compromettants, qu’on croyait bouclés et classés refont surface, notamment la loi sur le parrainage citoyen et le scandale Petro Tim. 

Au lieu d’amuser la galerie avec leur indignation feinte sur une pseudo-immixtion de leurs parrains et maîtres à penser occidentaux dans nos affaires intérieures, Macky Sall et ses amis devraient plutôt être reconnaissants à l’Union Européenne et à la BBC de n’avoir dévoilé ces sombres affaires que maintenant, bien après le hold-up électoral du 24 février 2019.

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Le bon sens commande, cependant, de manière urgente, de changer de démarche, car les menaces d’explosion sociale, qui planent sur notre pays, proviennent, non pas des rassemblements citoyens pacifiques, mais bien de la gouvernance désastreuse actuelle de Benno Bokk Yakaar. 

Même si les accusations contre M. Aliou Sall, relayées par la BBC n’ont pas encore fait l’objet d’un traitement judiciaire, l’unanimité est faite sur les accointances irréfutables et les relations troubles entre un membre de la famille présidentielle et un aventurier notoire du monde du pétrole, qui sont assez évocatrices d’un conflit d’intérêt et même d’un délit d’initié. 

De même, il faudrait être aveugle pour ne pas voir le népotisme flagrant en cours dans notre pays depuis 2012. Outre l’activisme politicien débordant de la première dame, le clan de Macky Sall, a étendu ses tentacules à toutes les institutions de la République, à d’importantes collectivités locales, à certains conseils d’administration  et à la Caisse de dépôts et de consignations, sans parler des réseaux occultes…

Comment alors comprendre ces scénarios complotistes de la part des hommes du pouvoir, mettant en scène des épouvantails intérieurs (opposition politique, société civile) et extérieurs (UE, BBC) pour masquer leur faillite patente dans la gestion des affaires publiques ? Comment interpréter aussi le fait que des personnalités et organisations, ayant à leur actif des décennies de militantisme actif pour le progrès social, soient devenues des forces d’avant-garde dans la défense des forfaitures, félonies et autres actes de mal-gouvernance ? 

Pendant ce temps, les saltiguésde Fatick, en sont à prédire, lors de leur dernier xoy (séance de divination), des émeutes urbaines, voire une révolution pacifique, comme pour rappeler aux partis de gauche leurs responsabilités historiques. Il est vrai que la nature a horreur du vide !

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Malgré les lauriers tressés par les lobbies pétroliers (African Energy Chamber, Africa Oil & Power, ancien président mauritanien…) à leur ami de président, la démission d’ Aliou Sall de la tête de la CDC montre clairement qu’il n’y a pas de fumée sans feu.

Il s’agit, maintenant, pour le peuple sénégalais et pour Aar li ñu bokk, de continuer à exiger la poursuite des procédures judiciaires, jusqu’à l’éclatement total de la vérité. Il s’agira ensuite d’enclencher, dans le cadre de concertations nationales à reformater, le processus de refondation institutionnelle, condition sine qua non de la gestion vertueuse de nos ressources naturelles au profit du peuple sénégalais.







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