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DÉmocratie TorpillÉe

DÉmocratie TorpillÉe

Le Sénégal, grand pays de l’Afrique de l’Ouest était adulé par ces voisins du fait de son exemplarité en matière de démocratie avec en toile de fond la liberté d’expression couchée sur le préambule de sa constitution. Aujourd’hui, à l’aune du monde nouveau, le pays de Mbaye Diack, de Sidy Lamine Niass, est devenu la risée du monde à l’heure où les jeunes sont en croisade contre la défaite de la pensée parce qu’ils veulent parler, débattre sans ambages sur les questions du XXIe siècle : bonne gouvernance, conscientisation politique, écologie. Comme le dit Edwy Plenel « Sans privilège de naissance, de fortune ou de diplôme, chaque citoyen devrait pouvoir s’exprimer, se prononcer, s’engager » sans se soucier de l’épée de Damoclès.

Malheureusement, cette démocratie qui profite à tous après des années d’âpres luttes menées par la gauche d’alors, les mouvements syndicaux, la société civile est de nos jours torpillée. Ceci dit, le Sénégal vit l’autoritarisme dans toute sa splendeur. Le pouvoir en place nounou du peuple sous un contrat à durée déterminée muselle les citoyens du fait de leurs désaccords vis-à-vis de la gestion des affaires publiques. Pourtant, les citoyens quelles que soient leurs appartenances ont le droit de challenger les dirigeants politiques à fortiori ceux qui exercent le pouvoir. C’est le minimum dans une République.

J’embraie pour évoquer la détention arbitraire de l’activiste Guy Marius Sagna. Il m’est parfois arrivé d’être en total désaccord avec certains combats de Guy. Mais, cela ne va pas m’empêcher d’apporter mon soutien sans équivoque à ce soldat, ce défenseur des petites gens, ce père de famille. En fait, face à une justice à deux balles, nul ne doit se résigner dans les cachots de l’omerta. Le plus grand danger qui puisse arriver à un Etat de droit, c’est qu’il n’y ait ni débats d’idées, ni effervescence. De ce fait, admettre cette félonie, c’est saper ce bien commun qu’est la démocratie.

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Bref, accepter les arrestations arbitraires d’un Etat Orwellien, c’est accepter sans scrupule la défaite de la démocratie in fine de la liberté d’expression, lit du salut collectif. Indignons-nous !







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