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Doit-on Repenser Notre école ?

Doit-on Repenser Notre école ?

Une Ecole dans un pays quel qu’il soit, doit répondre à une préoccupation,

voir même des préoccupations. A la lecture de l’actualité et en observant les

comportements des uns et des autres, la question doit être posée à savoir si le

Sénégal a réellement l’Ecole dont elle a besoin.

L’Ecole doit être une école de la communauté. Toutefois dans notre pays,

on n’a pas l’impression que la communauté s’est appropriée de son école.

L’école publique sénégalaise, il faut le dire, a produit une élite de qualité

mais au rythme où vont les choses la pérennité cette performance se pose.

C’est parce que le système éducatif a une forte tendance à se privatiser.

Au départ seuls les familles nanties envoyaient leurs enfants dans le privé.

Actuellement, la situation est toute autre.

Tout parent qui veut une éducation de qualité pour son enfant l’envoi dans

le privé quelque que soit son niveau de revenu. Pire ou mieux, les enfants des

enseignants du public désertent les écoles où enseignent leurs parents pour se

ruer vers les écoles privées.

Question à mille balles. Est-ce un effet de mode ou un aveu que même les

enseignants du public reconnaissent leurs manquent de performances ???

quelque que soit la réponse, cela traduit un malaise profond, un vrai problème

qui nécessite une réponse structurelle. A défaut, il y’a péril en la demeure.

On constate aussi que le système éducatif étranger infiltre celui sénégalais

au risque de se substituer à lui. Beaucoup d’écoles françaises en terre

sénégalaise démarre l’année scolaire en septembre comme en France même si la

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législation sénégalaise prévoit l’ouverture en octobre, si ce n’est la Turquie, à

travers Yavus Selim et Maarif qui tire vers le haut les statistiques et autres

performances.

Doit-on être alors surpris que Sainte Jeanne d’Arc défit le Sénégal et les

sénégalais dans leur propre pays. Est-ce le prix à payer si l’on veut confier

l’éducation de ses enfants l’inconnue ?

Cette situation interpelle l’Etat et les dirigeants qui l’incarnent mais aussi

les enseignants et toute la population sénégalaise. Un règlement intérieur ne peut

pas être évoqué si la loi est explicite. On ne peut pas assumer une mission de

service publique et stigmatiser des usagers de ce service public en agressant

leurs convictions les plus profondes.

Il n’est pas aussi exact de dire que la question n’a rien de religieux. On ne

peut pas être d’obédience catholique, interdire le voir islamique dans un pays à

majorité musulmane et dire qu’il n’y a pas une hypocrisie derrière.

On ne peut pas aspirer à l’émergence si nous n’avons pas une ressource

humaine de qualité et c’est à l’école que l’on forme cette ressource humaine. On

ne peut pas non plus accepter que l’éducation absorbe une bonne partie du

budget national et que les ménages envoient leurs enfants dans le privé pour

s’assurer une formation de qualité.

Il ne suffit pas de convoquer les états généraux de l’éducation pour régler

le problème. Il faut plutôt ou en plus une introspection individuelle car quelques

soit le nombre de milliards injectés si chaque sénégalais ne se fait pas violence

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pour donner le meilleur de lui-même se sera comme si l’on fait un pas en avant

et deux en arrière.

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