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Chers Compagnons Activistes

Chers Compagnons Activistes

Aurais-je perdu le temps de m’occuper pleinement de ma vie, de combler ce vide parental dans le cœur de mes enfants et de mener tant soit peu une existence paisible. Je désespère à l’idée de poursuivre SEUL cette aventure, ce combat pour la gloire et l’indépendance économique de mon pays. Je suis profondément meurtri par ce constat d’un silence populaire sur mon sort. Je me console d’amertume la nuit, seul dans un périmètre, sombre de cauchemars et de regrets. Des regrets d’être abandonné par lâcheté. Je suis juste dégoûté par ce silence complice de ceux pour qui je me suis toujours battu.. Où est ce peuple qui te poussait à combattre l’autorité?

A t’il volé à ta rescousse pour empêcher tes longues nuits carcérales ? Me rétorqua le garde pénitentiaire l’air haineux. Ces questions à un révolté semblent plus révoltantes que la cause même qui fonde ma révolte. De plus en plus, je me rends compte qu’il est pratiquement inutile voire inintéressant de me battre pour un peuple qui refuse sa propre liberté. Encore même que ce peuple ne se rend pas compte du sacrifice que cette minorité activiste fasse pour lui. Que de privilèges et d’opportunités qui m’échappent à chaque fois que je décline une compromission! Si ce n’est que je suis incapable de monnayer ma dignité, même contre tout l’or du monde. La souffrance se réconforte toujours aux côtés de la dignité et de l’endurance.

Chers compatriotes

Ne saluez vous pas le courage de ces patriotes qui, mis à l’épreuve, ont choisi leur nation. Je veux citer Guy Marius Sagna, Professeur Diop et tant bien d’autres concitoyens, tous dignes de se soucier du devenir du pays vers des lendemains meilleurs. Un activiste restera toujours un incompris dans un monde où l’injustice règne en maître sous la tutelle de l’hypocrisie et la corruption. Faudrait-il plaider la liberté pour l’esclave qui se plaît aux humiliations de son maître? Comment juger, encore moins comprendre un peuple qui laisse ses héros mourir d’une manière aussi désespérante, cloués à endurer les maltraitances de l’oppresseur jusqu’à la dernière minute de résistance. Honte à celui ou celle qui délègue sa lutte pour sa propre subsistance.

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Lettre d’un activiste







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