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Et Si On Parlait Du Papergate !

Et Si On Parlait Du Papergate !

Et si on parlait du Papergate ! 

C’est un scandale, aux multiples déflagrations, qui éclabousse la banque mondiale. 

La banque mondiale, ce bienfaiteur qui se rend complice du détournement d’une bonne partie de l’aide au développement des pays pauvres. 

Des fonds détournés qui atterrissent dans les paradis fiscaux. 

Et c’est une enquête interne de la banque qui le dit. 

C’est assez sérieux et suffisamment grave pour nous concerner. 

Que les élites et les dirigeants qui n’ont jamais participé à détourner ou n’ont jamais été complices de détournement de l’aide publique ou les conventions de financement lèvent la main ! 

A ce stade d’une étude interne de la banque mondiale qui révèle que dans certains pays en développement, jusqu’à 15% des ressources mises à disposition par l’institution financière internationale disparaissent dans les méandres des comptes offshore des paradis fiscaux. 

En l’état actuel des choses, il ne s’agit pas pour les États, notamment le Sénégal et ses dirigeants de brandir le mouchoir blanc, pour dire que notre pays ne fait pas partie des mauvais élèves. 

L’étude porte sur une vingtaine de pays, et tous sont épinglés. 

Rien ne dit que si l’étude était étendue au Sénégal, que notre pays ne serait pas épinglé. Vue le niveau de corruption des élites, on est même tenté de croire que nous serions mouillés jusqu’à la taille. 

On nous a souvent dit que les institutions comme la banque mettaient des conditionnalités, gage de transparence dans l’utilisation des ressources, pour accorder les lignes de financements. 

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Manifestement, la banque mondiale fait échec et mat. 

Peut-être que pour l’institution, c’était tout juste un moyen de se donner bonne conscience. 

Mais à tout le moins, même si ce ne sont  pas des fonctionnaires et experts de la World Bank qui sont en cause, l’institution se rend complice du détournement pour avoir voulu étouffer le rapport qu’elle a pourtant elle-même commandité et produit par ses experts dûment mandaté. 

Des cadavres dans tous les placards, sur tous les théâtres d’opérations de la BM au point que la banque a voulu faire l’omerta sur le document et censurer l’étude. 

Nous devons alors la révélation du « Papergate » à ces lanceurs d’alerte d’un autre genre. 

Nous n’avons juste pas le droit de nous en arrêter là et de faire comme si ce scandale n’existe pas ou ne nous concerne pas. 

Il est même à parier que les montants détournés et planqués dans des coffres-forts ou réinvestis de façons artisanales dans le tissu économique local à des fins de blanchiment, sont infiniment plus importants que la portion congrue, mais importante quand même, qui échappe et qui prend la direction des paradis fiscaux. 

Les panama papers ont bien secoué le monde, ont fait tomber de hauts dirigeants occidentaux délinquants à souhait. Nous ne devons pas être moins exigeants que les sociétés occidentales. 

On dirait finalement que nous n’avons pas une société civile assez puissante pour demander l’inventaire des conventions de financement de la banque mondiale et du FMI dans tous nos pays Africains, y compris le nôtre.

On dirait que nous n’avons pas une presse assez outillée pour aller plus loin dans cette affaire. 

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Après tout, c’est l’Afrique qui est doublement victime. 

C’est à elle qu’on prête. Et le propre de tout crédit, c’est d’être remboursé. 

Donc, on sera obligé de rendre gorge de l’argent dont nous n’avons jamais vu la couleur,  avec la complicité du prêteur la banque mondiale. 

Depuis le temps qu’on cherche le pays, un seul pays, qui se serait développé grâce à la banque mondiale, il serait peut-être temps d’écouter les chantres de la déconnexion pour couper définitivement les chaînes de l’asservissement. L’autre disait que la Banque mondiale est une fabrique de pauvreté. On n’est pas loin de le croire, et cela justifie peut-être son existence. 

Repenser l’Afrique dans le contexte d’un capitalisme mondialisé. Mais c’est d’abord l’Afrique, et non pas comme c’est le cas aujourd’hui l’agenda des autres en Afrique. 

Toutes les sociétés civiles et les patriotes devraient se lever pour exiger le droit d’inventaire de la coopération avec d’une part les institutions de bretton Woods et d’autres parts avec l’aide aux développements des multiples partenaires extérieurs qui participent à corrompre notre dirigeante et nous maintenir dans un état de dépendance sans fin.

Ce Papergate est une formidable occasion de tout remettre à plat et de s’affranchir du vice de l’aide au développement.







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