Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Il Faut Agir Contre Le Coronavirus DÈs Maintenant

Et si . . .

Et si le nouveau corona virus était déjà là, en  circulation chez nous ?  

Difficile en tout cas de continuer à croire que nos frontières sont fermées au virus, tant on semble fatalement préférer attendre qu’il arrive plutôt que de prendre d’ores et déjà les mesures pour l’éloigner. 

Être à la hauteur des enjeux sans céder à la panique, cela vaut pour le principe de précaution.

Le Magal de Porokhane c’est dans 3 jours, le Daaka de médina Gounass dans 10 jours et le 140éme appel des Layénes dans moins de 3 semaines.

Principe de précaution contre le coronavirus, faut-il d’ores et déjà surseoir à ses grands rassemblements religieux, qui drainent des dizaines voire des centaines de milliers de personnes, pour se prémunir contre la propagation du COVID 19 ?

Il nous a fallu chercher une bonne parole pour s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage dans la psychose générale de l’alerte mondiale au nouveau coronavirus.

Cette parole, c’est celle du Pr. Bernardino Fantini de l’université de Genève pour qui « la peur du coronavirus est largement exagérée ». On aimerait tellement le croire pour soulager et dominer notre crainte de cette saloperie qui se répand partout comme pour narguer le monde, avec son décompte macabre de chaque jour un nouveau pays atteint.

Seulement voilà, le chercheur Bernardino Fantini est historien de la médecine et non pas médecin. Ce n’est pas tout à fait pareil et cela relativise son histoire qu’il nous raconte.

Foi alors aux hommes de sciences, les vrais et non pas les chroniqueurs à la petite semaine comme cette autre éminence sénégalaise qui signe Pr. Daouda Ndiaye dont le propos est plein de haine non pas du coronavirus, mais de l’occident à qui il demande de garder son virus et de ne pas contaminer l’Afrique. Ce n’est vraiment pas à la hauteur de la lutte contre cette épidémie.

A LIRE  Genre, Sexe, Homosexualité au Sénégal

Celui-là a déserté les laboratoires de recherche pour capter la lumière des réseaux sociaux. Et l’histoire retiendra qu’il a ôté la chloroquine du Pr. Raoult, un des meilleurs épidémiologistes au monde pour ne rien mettre à la place.

Il serait dommage que ce soit ceux-là qu’on écoute dans la stratégie nationale et qui justifie peut-être qu’on ait l’impression qu’on ne se prépare pas efficacement contre l’invasion du COVID 19.

Dans le doute et l’incertitude face à l’inconnu, c’est toujours mieux d’en faire beaucoup, peut-être même trop que pas assez.

Il n’est pas un seul grand pays, grand géopolitiquement, qui ne bande les muscles pour endiguer le phénomène du nouveau coronavirus.

Les gouvernements sont mobilisés, tiennent des conseils de guerre, que dis-je des conseils de défense.

La France par exemple fait union sacrée pour taire ses petites polémiques politiques en dépit du vote d’une loi controversée sur la réforme des retraites. Le président reçoit et consulte l’ensemble de sa classe politique, le genre de chose qui n’arrive qu’en de grandes occasions comme quand le pays subi des attaques terroristes. On en est là, vraiment !    

Le japon a été très laxiste selon l’OMS dans sa gestion du navire croisière le Diamond Princess. On sait depuis, comment Tokyo a participé à répandre la maladie aux 4 coins du monde.

L’exercice de vérité pousse un peu partout à annuler des événements les uns aussi prestigieux que les autres. Le salon mondial de l’agriculture de Paris a été écourté. Le Louvre, le musée le plus visité au monde est fermé. Le salon du livre est annulé. A ce jour, on n’est même plus sûr que les jeux olympiques de Tokyo seront maintenus l’été prochain au Japon.

A LIRE  LA FRANCE N’EN A PAS ENCORE FINI AVEC LE MALI

On ne compte plus les écoles, les universités fermées partout pour dans le monde pour éviter surtout la propagation du virus, à défaut pour les scientifiques de trouver le remède.

Hélas chez nous, comme dans toutes choses, c’est cet exercice de vérité qui va nous manquer.

Peut-être que le virus est déjà là et qu’on ne nous le dit pas. Ou peut-être même qu’on ne le sait tout simplement pas, car qu’en sait la petite infirmière chef de poste de ce dispensaire de campagne pour faire la différence entre sibirou du cousin modou-modou fraichement rentré d’Italie et le coronavirus ?

Dans la stratégie nationale, il va falloir enlever le manteau de l’hypocrisie et affronter la réalité.

Est-ce raisonnable dans ce contexte d’organiser le rassemblement du Magal de Porokhane dans 3 jours ?

Est-ce raisonnable de répondre au 140éme anniversaire de l’appel des Layènes qui a lieu dans 2 – 3 semaines, les 25 et 26 mars.

Est-ce raisonnable de converger par milliers dans moins de 2 semaines vers Medina Gounass pour le Daaka annuel ?

Et croyez bien qu’invoquer Allah ne suffit pas à préserver des épidémies.

Même la grande Oumra est suspendue par l’Arabie Saoudite en dépit de l’enjeu stratégique et économique. Dieu reconnaitra les siens !

D’ailleurs, un enseignement millénaire du prophète de l’islam voudrait qu’en cas d’épidémie que les personnes en zones contaminées restent confinées et que les personnes en zones non infectées ne se déplacent pas.

Alors, au pays de Serigne Touba, de El hadj Malick Sy, de Mame Limamoulaye, fait-on encore foi aux enseignements du prophète ?

A LIRE  DES IMAGES AU MÉPRIS DE LA DÉONTOLOGIE

Le principe de précaution voudrait qu’on ne crée pas les conditions de propagation du virus.  







Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *