Les dérèglements de l’action publique à l’échelle globale, provoqués par la crise sanitaire du Covid-19, ont été plus accentués dans les pays développés déplorant des ratios de surmortalité pour 100.000 (61,74 au Royaume-Uni, 55,42 en Espagne, 54,22 en Italie, 43,25 en France, 32,97, 10,71 en Allemagne) que ceux du Sud (1,8 en Afrique du Sud le plus touché sur le continent, 0,5 au Maroc, 0,1 en RD Congo, 0,02 en Éthiopie et 0,3 au Sénégal). En Europe, les hôpitaux classiques ont rapidement été débordés. Des dispositifs militaires de soutien à la riposte sanitaire, capables de tenir 4000 lits, ont rapidement été déployés pour assurer la linéarité entre l’offre de soins, le besoin et la demande de la population. En plus de la gratuité des soins, le gouvernement du Sénégal s’est bien gardé de trier les patients, pratique assimilée à l’euthanasie pratiquée de façon totalement décomplexée en Europe et en Amérique.
Au Sénégal, le gouvernement s’est résolu à édicter des mesures de protection et de sécurité des populations qui n’ont hélas pas été suffisamment soutenues et appliquées tel que conseillé. La seule malédiction relevée dans l’espace public, c’est la propension des anarchistes de pacotille à critiquer les efforts inédits de notre gouvernement en matière de redistribution de ressources. Notre défense contre cet implacable virus, qui menace d’écourter la vie de tous nos compatriotes traitant des pathologies chroniques, ignore vos états d’âme. Une démission de courtoisie du gouvernement ne saurait être provoquée par la clameur publique. Le Président de la République, SEM Macky SALL, est incroyablement indifférent aux élucubrations des censeurs autoproclamés qui parlent de lui dicter le tempo de l’action publique. Les faits sacrés, qui confortent son image de leader démocrate et attentif au message de son peuple, ne sauraient permettre le sabotage de sa gouvernance.
S’il ne vous reste plus que la synergologie pour analyser l’action du gouvernement, vous pouvez nous épargner la lecture de vos billets hebdomadaires. Le Chef de l’Etat continuera d’administrer les portefeuilles de son pouvoir régalien sans tenir compte des élucubrations politiciennes. Quel est l’intérêt de disposer d’un corpus juridique si les infractions, les délits et les crimes ne faisaient l’objet d’aucune application de l’échelle des sanctions prévues ? Pour votre information, Air France n’avait pas qu’esquissé un programme de desserte mais déroulait un agenda de montée en régime des dessertes africaines (CDG – ABJ via COO à partir du 03/06, 04 vols /w CDG – (ABJ & COO) à partir du 15/06, 2 vols /w CDG – (CKY via NKC), 3 vols /w CDG – (LFW via NIM, DLA & YAO), 01 vol /w (CDG-BGF) & 04 vols /w CDG-DSS à partir du 16/06), c’est bien plus qu’une simulation. A moins d’être un nostalgique de la condition coloniale en bon nègre « y’a bon banania », le Sénégal d’aujourd’hui n’est pas ce cliché de pays africain à la remorque du secteur privé français en difficulté.
Ces « nombreuses personnes » ou fantômes, qui vous parlent, doivent bien être traversés par des sentiments affreux pour souhaiter le désastre à notre pays. Les salaires continuent d’être payés malgré la décélération économique provoquée, à l’échelle globale, par la crise sanitaire. Banaliser la propagation du Covid-19 au Sénégal, c’est rechercher subtilement l’immunité collective par la normalisation des interactions sociales en contexte épidémique afin de faciliter la vélocité du virus. Mobilisez votre énergie à sensibiliser nos compatriotes pour le respect des gestes barrières le temps de contenir la pandémie au Sénégal.
Perdre un compatriote des suites du Covid-19 est déjà dramatique à plus forte de comparaison sa létalité avec celles du paludisme et de la tuberculose. Covid-19 a déréglé les dispositifs sanitaires et la géopolitique de la santé mondiale. Les populations ont simplement besoin d’être rappelées au port obligatoire du masque de protection, au lavage des mains et au maintien de la distance. Quel est le pays qui, à ce jour, a révélé une capacité avancée de riposte sanitaire sans le respect des normes par les populations ?
Vous critiquez le Chef de l’État et tout son gouvernement et félicitez le ministre des Finances et du Budget qui applique les ordres de son chef. C’est vraiment curieux !
Si le ministre de l’équité territoriale a été incapable de s’approvisionner et de distribuer les denrées de base aux populations bénéficiaires, malgré la soustraction exceptionnelle pour extrême urgence des opérations du code des marchés publics, les auditeurs nous le diront noir sur blanc. Aussi, comment envisager des pécules à des citoyens dont l’écrasante majorité fait l’apologie de l’informel et dénonce la politique d’extension de l’assiette fiscale ?
Au risque de vous surprendre, le Sénégal est félicité de partout pour sa gestion responsable de la crise qui, faut-il le rappeler, a été atténuée grâce à la sage décision du Président de la République de protéger le sanctuaire national contre toutes les formes d’agression étrangère, y compris celles issues de nos communautés à l’étranger. Aussi, la clé de répartition ne peut pas être excédée tenant compte de son encadrement entre les décès liés au Covid-19 et les voyageurs en détresse. Il n’a jamais été question d’allaiter qui que ce soit ad vitam aeternam.
Votre incohérence est manifeste ici. Tantôt, vous prônez la solution de la pécule pour les compatriotes de l’intérieur. Tantôt, vous dénoncez la mesures de protection consulaire pour les sénégalais de l’extérieur très sensibles et utiles à la cause nationale.
L’indiscipline notoire, relevée dans l’espace public, ne peut pas être imputée au gouvernement. C’est d’abord, un problème de comportement qui révèle l’échec des parents dans l’éducation de base des enfants. Ensuite, il existe bien d’autres urgences que de redresser des adultes bons à rien. Enfin, les problèmes de l’école ne sont pas liés à des kits jugés insuffisants dans le privé. Il existe un sérieux problème de comportement dans ce pays amplifié par des articles bidons qui amplifient des épiphénomènes pour éclabousser l’action publique.
Les multiples soutiens de SEM le Président Macky SALL aux médias n’ont pas été suffisamment reconnus. Autrement, vos articles disgracieux ne seraient jamais versés dans l’espace public. Enfin, l’aide à la presse n’est pas un droit. C’est une mesure humanitaire qui n’appelle qu’une distribution à la totalité des entreprises de presse en règle avec les services fiscaux.
Samba Alassane Thiam