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A Propos Du Rapport Special De La Commission Politique Du Dialogue National

A Propos Du Rapport Special De La Commission Politique Du Dialogue National

Ce rapport montre à quel point, les partis politiques, du pouvoir et de l’opposition, et la Société civile, sont restés aveugles aux leçons à tirer de la crise sociopolitique et sécuritaire du Mali.

En effet, ils se crêpent les chignons sur la  » séparation des fonctions de Chef de Parti et de Président de la République » dans le cadre d’un régime présidentiel, sans se soucier que c’est le régime présidentiel qui justifie la prééminence du Parti du Président de la République sur l’Etat, même s’il délègue la gestion du Parti à un homme de son choix, comme l’on a vu sous les Socialistes en France comme au Sénégal sous Diouf, et au sein de la Droite sous Chirac, Sarkozy ou Macron aujourd’hui.

Or, c’est ce régime présidentiel que la crise au Mali a montré tous les dangers de déstabilisation, de violence et d’insécurité qu’il constitue en Afrique. Donc, au lieu de s’accorder à y mettre fin, nos forces politiques et de la société civile s’en détournent pour discuter de la séparation factice des fonctions de Chef de Parti et de Président de la République, pour faire croire que ce serait la fin du  » Parti -Etat »!

C’est comme si le Sénégal ne vivait plus sous un régime de Parti-Etat, de 1996 à 2000, lorsque Diouf avait cédé la gestion de son Parti à feu Ousmane Tanor Dieng! Un Président de la République qui cumule les fonctions de Chef de l’Exécutif, ne peut pas perdre le contrôle sur son Parti, même s’il délègue sa gestion à un de ses compagnons. Cette délégation de fonction est un pur simulacre, mais qui peut convenir à tous ceux qui veulent préserver la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, comme Président de la République et Chef de l’Exécutif! C’est à croire que tous ces gens là qui parlent de  » rupture avec le système » se payent la tête des Sénégalais qui aspirent réellement à cette rupture!

A LIRE  Attention ! Tirons la sonnette d’alarme avant que le pire ne se produise. « Ndaxté nak Luy ram ci ñak ba la jëm, té ay du yam ci boppu borom».

En outre, ils s’accordent sur  » le financement public des Partis, et l’institution d’un statut de Chef de l’opposition » dans un régime présidentiel, sans se rendre compte, que c’est cette financiarisation de la vie politique et citoyenne, chère à l’Union Européenne dans nos pays, qui a détruit, aux yeux de l’opinion publique du Mali, toute sa crédibilité!

Mais le comble, ils se sont accordés sur » l’élection du Maire et du Président du Conseil Départemental au suffrage universel direct » , sans tenir compte des menaces que cela fait peser sur l’intégrité territoriale de nos Etats, que les forces vives du Mali ont perçu dans les  » Accords d’Alger » qui préconisent l’élection des Président de Région au suffrage universel direct! Si ce  » consensus » passe, le Sénégal serait dans un processus de dislocation pire que connait le Mali avec les « Accords d’Alger »!

Ne laissons donc pas ces « pouvoiristes politiques » et ces  » affairistes de la Société civile », hypothéquer, par consensus, le devenir de notre pays, l’indépendance et la sécurité de notre peuple.







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