« Pape Alé Niang et Mody Niang sont victimes d’un attentat judiciaire »
La justice sénégalaise traverse une période critique etdramatique, avec un déferlement d’événements d’une exceptionnelle gravité pour la stabilité institutionnelle du pays. Avec l’affaire Ngor DIOP et l’affaire TELIKO, le corps judiciaire était plongé dans un profond coma. Après l’énorme scandale du jugement du tribunal correctionnel de Dakar, rendu public le 27 octobre 2020 dans l’affaire opposant Cheikh Oumar Hann à Pape Alé NIANG et Mody NIANG, le chaos judiciaire s’installe au Sénégal.
Le 27 octobre 2020, un juge du nom de Amath SY a fait part au monde entier qu’il manque terriblement de courage.
Dans le scandale du Coud, les faits sont constants, établis et les preuves irréfutables et définitives. Une autorité administrative indépendante (l’OFNAC), a produit un rapport officiel 2014-2015, circonstancié, qui a donné lieu à une délibération de l’assemblée des membres de l’OFNAC composée de 12 membres. L’OFNAC a saisi le Procureur pour l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Cheikh Oumar HANN, pour des faits de corruption, de malversations, et de détournements de deniers publics.
Dans un Etat de droit, tout voleur de deniers publics (…) est poursuivi devant un tribunal. Cheikh Oumar HANN, au vu des preuves accablantes, des procès-verbaux d’audition, des éléments collectés et des indices graves et concordants relevés par les enquêteurs, n’aurait pas dû échapper à un procès. Il n’y a aucun pays au monde où un magistrat digne de ce nom, face à de telles certitudes dans le dossier du COUD, ne prenne ses responsabilités en condamnant Cheikh Oumar Hann. Sauf à être un magistrat délinquant.
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Pape Alé Niang et Mody Niang qui ont été condamnés pour diffamation, c’est 16 millions de Sénégalais qui ont été insultés par ce jugement inique. C’est la presse sénégalaise dans son ensemble qui a été insultée par ce piètre juge. C’est l’énorme travail abattu par un organe de contrôle (l’OFNAC, une autorité administrative indépendante) qui est indirectement remis en cause.
Comme un déserteur qui a pris la tangente, le juge Amath SY qui a renoncé à appliquer la loi, a jeté l’opprobre et le déshonneur sur une justice totalement décrédibilisée.
Désormais le Sénégal est devenu une république bananière où des voleurs, bandits de grand chemin et malfrats notoires (…) se pavanent en toute liberté et narguent d’honnêtes citoyens.
Nous condamnons fermement l’attentat judiciaire contre le journaliste Pape Alé Niang, et Mody Niang, victimes d’un régime déviant, liberticide et n’accordons aucun crédit à ce jugement (une gigantesque farce). Par ailleurs, nous tenons personnellement Macky Sall pour responsable de tout acte pouvant porter atteinte à l’intégrité physique et morale du journaliste Pape Alé NIANG et informons Reporters sans frontières des atteintes graves à la liberté d’information et des multiples menaces qui pèsent sur les journalistes sénégalais.
Il faut impérativement nettoyer les écuries d’Augias et extirper de la justice sénégalaise tous les juges-valets, soumis qui rendent la justice au nom de Macky Sall. Tous les magistrats qui ont participé au démantèlement de la justice sous le magistère de Macky Sall seront traqués avec détermination, et ne bénéficieront d’aucune circonstance atténuante.
L’Etat de droit s’est effondré au Sénégal : c’est désormais le chaos judiciaire.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr