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Bon Debarras, Sans Regret

Bon Debarras, Sans Regret

Covid, confinement, port obligatoire de masque, couvre-feu, Etat d’urgence, éclaboussures politiques, alliances et mésalliances, 2020 qui finit son dernier jour ce soir est une année de catastrophe et de tragédies pour les terriens.

Tout compte fait, cette année de pandémie n’a pas seulement été celle d’une catastrophe sanitaire à l’échelle planétaire, elle a aussi été un vrai désastre économique pour le monde en général et pour le Sénégal en particulier. 2020 était pourtant bien partie pour être l’une des plus belles années de notre très jeune nation, selon les prévisions officielles qui tablaient sur un taux de croissance de 6,8%.

Le rêve s’est effondré dès le premier trimestre de l’année. Il n‘est pas exclu qu’il va se transformer en cauchemar. Déjà, notre pays a frôlé la récession, avec 0,7% de croissance, malgré tous les efforts consentis par le Président Macky Sall et son gouvernement. Avec le rêve brisé, bien des espoirs se sont envolés. Les jeunes athlètes sénégalais âgés de 15 à 18 ans ont été foudroyés par l’annonce du report des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) 2022. Après la déception, le désespoir, l’angoisse des lendemains a pris le relais. Depuis lors, le quotidien de notre pays est pris dans une spirale infernale faite de tourbillons permanents.

Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les frontières ont été fermées, pénalisant le tourisme médical, les échanges économiques, la diplomatie obligée de se rabattre sur la vidéo conférence. Une chose qu’on pensait ne jamais vivre jusqu’à l’extinction du soleil. Très vite, les médias avaient commencé à faire la part belle aux «vrais experts» dans leurs journaux, leurs radios et leurs plateaux de télévision. A la place des musiciens, des sportifs et des comédiens, les médecins étaient devenus les stars du petit écran et des réseaux sociaux.

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Le Sénégal a également connu l’état d’urgence, le couvre-feu, la fermeture des établissements scolaires, la fermeture des lieux de cultes. La liste est longue. L’autorité de l’Etat a par moments été mise à rude épreuve. Une défiance caractérisée par des manifestions à travers le pays pour réclamer la réouverture des mosquées, la fin du couvre-feu et la levée des restrictions dans le secteur du transport. L’histoire retiendra qu’en 2020, les artistes, même ceux qui chantent pour la plupart du temps les louanges des gouvernants, ont envahi la place de la Nation pour crier leur ras-le-bol.

Le Sénégal, en plus d’être affaibli par le virus venu de Chine, a perdu d’illustres fils. Papa Malick Sy, porte-parole du khalife général des Tijanes, Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, Idrissa Diallo, maire de Dalifort, Général Mamadou Niang, ancien ministre de l’Intérieur, Seyda Mariama Niass, fille de Baye Niass, Pierre Ndiaye, Secrétaire général du Ministère de l’Economie, et Papa Bouba Diop, ancien international sénégalais. 2020 est également l’année où le khalife général des Layènes a perdu trois de ses enfants en moins de 24 heures. C’est aussi l’année où, Pr Iba Der Thiam, éminent historien et l’icône du journalisme Babacar Touré, président fondateur du groupe Sud, l’ancien ministre Bamba Ndiaye et l’ancien président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, ont rendu l’âme. Bref l’année 2020 est macabre. L’Economie est à terre, la société chancelle et la politique semble perdre le repère avec le revirement spectaculaire de Idrissa Seck devenu président du Cese.

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A contrario, le Président Sall a fait le vide autour de lui en se séparant des caciques de son parti à qui l’on prête à tort ou à raison des ambitions de se présenter en 2024. Bref, un air de troisième mandat souffle. Un remake de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et Guinée se profile au Sénégal malgré le silence assourdissant du chef de l’Etat qui a décrété une omerta sur la question du 3ème mandat.

En un mot comme en mille, 2020 est une année zéro, une année à oublier, à enfouir dans nos mémoires. Bon débarras, sans regret. Vive 2021, une année de tous les espoirs. Le groupe Amal groupe (L’As quotidien et lasnews.info) souhaite une bonne et heureuse année 2021 à ses annonceurs et à ses lecteurs.







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