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Chronique D’une Société Malade Où Tout Le Monde Est Infecté, Et Sans Que Personne Ne Détienne Le Remède (cheikh Ndiaye)

Chronique D’une Société Malade Où Tout Le Monde Est Infecté, Et Sans Que Personne Ne Détienne Le Remède (cheikh Ndiaye)

Le fait est devenu préoccupant, gênant et regrettable, et mérite même, un ndeup national. Ceux qui aspirent maintenant à nous gouverner, disons le, sont assez loin de la norme, à tout point de vue. Les profils disponibles, sont très en deçà de la qualité recherchée. La politisation à outrance, à fini par créer le métier de  » politicien » où n’est rien exigé comme profil d’entrée, sinon que la capacité à parler et ou à manipuler l’opinion. Il faut être, soit une grande gueule , soit avoir de l’argent, manipuler la presse, ou se constituer un lobby, qu’on entretient et qui agit pour son compte. Les postulats de référence que sont  : le parcours politique, la connaissance ou la maitrise de l’État, l’érudition ou la culture générale, la moralité, la rigueur intellectuelle, la vision et le programme pertinents, ne sont plus de rigueur. De Senghor à Macky Sall , en passant par Diouf et Wade , faut le dire , même si les candidats ont été parfois des plus burlesques et des plus fantasmagoriques , les sénégalais ont quand même toujours choisi des présidents, qui honorent le pays et les compatriotes. N’avait pas la parole , qui voulait. La presse était très sérieuse, avec des patrons de presse très sérieux, qui ne laissaient pas le micro avec n’importe qui, pour qu’il dise n’importe quoi. Elle gérait les niveaux individuels pour ainsi dire. Aujourd’hui, la presse a cédé, et les plateaux sont devenus des hauts lieux de théâtralisation, où rivalisent des profils qui n’auraient jamais dû occuper le haut du pavé.  Le Sénégal n’est pas un petit pays, reconnaissons le. La prise de parole, même si elle démocratique, a intérêt à se spécialiser, puisque l’encyclopédisme a disparu avec les philosophes du 18e siècle.  Mais à force de politisation de l’espace public et du culte de la médiocrité, de le logique marchande, n’importe qui peut se lever et poser son regard sur le fauteuil présidentiel , qu’on soit délinquant financier, coupable de détournement de deniers publics, ou de délits de mœurs et de crimes. Peu importe, on joue avec les consciences des compatriotes pour crier à la liquidation, argument facile ( puisqu’on ne crée, ni les viols, ni les crimes, encore moins les détournements) et avec les lobbys maraboutiques et politiques de circonstances, on renait subitement de ses crimes, pour être le saint homme, prêt nous diriger.  Si aujourd’hui, on en arrive à ce que Dame Mbodji , Cledor Sene,  Assane dt vie, s’imposent comme modèles et nous parlent de mœurs, de citoyenneté et de démocratie, chacun sénégalais doit verser un torrent de larmes amères, et reconnaître notre culpabilité individuelle et collective. Imaginons seulement les conséquences ! Parmi les responsables et coupables, figurent la presse en général, qui a créé des boulevards à ces contre modèles, comme si au Sénégal, il n’y avait que Cledor sene , Assane Diouf, Dame Mbodji et cie.  Dommage et honte à tous ! Aussi , dans les médias, les animateurs ont le pris le dessus sur les journalistes, qui sont obligés d’une certaine manière de se convertir comme des animateurs, pour survivre, eux aussi. Lors des manifestations, des journalistes ont reporté les scènes de violence comme des matchs de football ou des séance de lutte, ce qui a fortement contaminé des zones où a priori, rien ne devrait se passer. Dans l’espace public, ceux qui doivent se taire , se sont transformés en spécialistes ou chroniqueurs de tout et de rien et défient même les spécialistes sur toutes les questions. On assiste par la médiacratie à la fabrication de réalités con- crètes, qui nous pompent l’air quotidiennement sur les plateaux de 19 h ou de 20 h. Pourtant dans un passé assez proche, dans presque tous  les partis politiques et de la société civile, il y avait de bons profils, de véritables légitimités par le savoir, mais qui avaient des limites qu’ils s’imposaient, alors qu’ils pouvaient franchir le rubicond,  et être candidat à tout dans ce pays. Quand on regarde de près, ce que nous avons comme profils politiques , religieux et citoyens dans ce pays, il est évident que pour tous ceux dont le Sénégal a de la valeur, de grandes interrogations et inquiétudes troublent le sommeil. Où va le Sénégal  ? Comment en est on arrivé à des profils aussi bas , à tout de point de vue ? Des trompeurs, des manipulateurs d’opinion et de conscience, des délinquants financiers… , qui portent des boubous et bonnets blancs et parfois avec de longs chapelets,  mais dont le projet inique et unique, est de disposer du fauteuil présidentiel et transformer nos rêves collectives, de bonheur et de bien-être, en cauchemars et désolation. Ceux qui aspirent à nous gouverner, doivent être les meilleurs d’entre nous et peu importe alors l’origine, les croyances , car le Sénégal est un peuple, un but et une foi. Ne commettons jamais l’erreur de mettre à la tête du pays , des Trump , des Zuma ou des Madoff . Soyons plus exigeants et relevons le niveau.

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Cheikh Ndiaye

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