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Ciss Est Nada

Ciss Est Nada

Je pensais connaître suffisamment le foot pour en parler en diagonale et profondeur, mais c’était sans compter avec l’équation Cissé. Je ne sais pas où est-ce que Coach Aliou va chercher ses fonctions, mais il est évident que l’application littérale de ses théorèmes, se factorise en système hybride, dans lequel les algorithmes se mélangent les godasses, en succession de suites de règles informelles.

Il n’y a pas de doute, le meilleur moyen de tomber malade et de se gaver d’hydroxyde d’aluminium et hydroxyde de magnésium, est de rester planté devant un match des Lions.

Pour qui veut se faire des ulcères, ou arriver à en perdre la voix, les cheveux, il n’y a pas mieux que cette auto-flagellation.

Si cela ressemblait au moins, au catenaccio du rugueux Helenio Herrera, idole d’une Italie conquise par le verrou suisse, ou encore au kick and rush anglais, on aurait certainement eu à redire, mais pas autant, ou sans trop perdre temps.

Le football étant par essence la marque déposée d’une culture, l’identité aurait donné l’authentification. Et, on en aurait été averti.

Tel pour le foot Samba brésilien, par exemple, qui soit dit en passant, rétro-passe dans le blues, tout comme le Tiki Taka du dieu hollandais, Johan Cruyff, et du soleil Barcelone, en quête d’un nouveau prophète, son Messi étant en fin de prophétie.

Mais nous en sommes loin ! C’est à croire que nous sommes dans le marigot politique, avec des acteurs étrangers aux affaires politiques.

Mais est-ce si compliqué que cela, que de dégager un concept, une stratégie, un plan, un projet de jeu, dont les termes sont à chercher dans les manuels de guerre.

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Mais oui ! Le foot se joue sur un terrain, avec des actions défensives et offensives, à plat ou placées, sur les flancs, en profondeur. En largeur, à coups de débordements, de tirs, de missiles, de replis, contre-attaques, de bataille du milieu, de renversements.

Ou encore de mouvements et de ruptures, de combinaison et de dédoublements, de coulissage et de tiroirs.

Bref, un jeu de tiers que le général Tzun Ze définit dans l’art de la guerre.

J’en vois qui taclent : mais de quoi parle le bon vieux Charles, ou dégagent en touche, cartonnant qu’il est heureux que le carême prenne fin et que reste saine mon intégrité.

Mais comment le serais-je, quand c’est à jeun que je regarde la misère de notre foot.

Les statistiques sont favorables aux Lions se défendront d’autres, ceux-là certainement qui, des six mètres, préfèrent être les plus grands chez les plus petits.

Mais ce n’est pas de ça que nous rêvons.

Il y a deux ans, les jeunes avaient pris d’assaut les rues dakaroises, pour célébrer la défaite des Lions en finale de la CAN contre l’Algérie, l’avertissement avait été sans frais, avant que ne déferle la folie furieuse.

Ils feront quoi cette fois, quand nous sortirons plus tôt que prévu du rendez-vous camerounais ?

Encore qu’il est peut-être plus sage de s’interdire de rêver … même si ce n’est pas le talent qui manque. Quel revers !

Jummah Mubarak et bonne fin de semaine sainte à la communauté catholique.







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