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Halte Au Chantage Du Syndicat Des MÉdecins

Halte Au Chantage Du Syndicat Des MÉdecins

Les malades, seuls laissés pour compte…..

Comprenons-nous bien. Le droit à la grève et au syndicalisme est une normalité dans toute démocratie majeure. Toute corporation a le droit d’user de tels instruments légaux pour la satisfaction d’un certain nombre de préoccupations liées aux conditions de travail de ses adhérents. Sur ce point, le Syndicat des médecins, tout comme les autres syndicats, est parfaitement dans son droit lorsqu’il pose aux autorités la problématique de la prise en compte de leurs revendications corporatistes légitimes. Seulement, la grève annoncée lundi 10 et mardi 11 mai, liée à l’affaire du drame tragique de quatre (04) bébés, morts calcinés à l’Hôpital Magatte LO de Linguère est assurément d’une anormalité déconcertante. À vrai dire, le SAMES fait un faux diagnostic et surtout méprise le droit à la vie des citoyens.

Que l’on soit médecin, magistrat, ouvrier, fonctionnaire… ou autre profession, tout citoyen est redevable de ses actes devant la justice. Celà dit, déclencher une grève parce que la justice a décidé de faire la lumière sur les évènements de Linguère où des vies humaines ont été perdues dans des circonstances encore non élucidées, ressemble un manque de sérieux notoire que tout citoyen épris de justice est en droit de dénoncer avec vigueur. Alors cette grève des 10 et 11 mai est inappropriée, injustifiable, inqualifiable et même dangereuse dans le sens de redevabilité de nos actes devant la justice. Manifestement, les médecins n’en ont cure de ces pertes de vies humaines et veulent que leurs dérives professionnelles passent tout simplement en pertes et profits. Ce qui nous paraît inadmissible dans un pays de droit. Chers médecins, chers concitoyens, la liberté de votre collègue vaut-elle mieux que la vie de ces bébés morts calcinés ? Que faites-vous des souffrances de leurs parents ? Pourquoi ne vous mettiez-vous pas à la place de ces pères et mères de familles meurtris et désemparés ? Cette décision judiciaire, somme toute logique aux yeux de plusieurs millions de sénégalais, traduit la volonté de l’État de situer toutes les responsabilités et de sanctionner les manquements constatés, de quelques bords qu’ils se situent. Dès lors, on ne saurait comprendre cette position belliciste du SAMES. Mieux, dans cette affaire, l’ex-directeur de l’hôpital, Dr SARR, a lui-même, démissionné avec toute la surmédiatisation entretenue à dessein pour mettre tout le monde à l’aise afin de faciliter l’éclatement de toute la vérité avait t-il proclamé. Nous savons qu’il a voulu anticiper sur les mesures administratives déjà prises à son encontre.

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CHAMPIONS DU TRAVAIL NOIR «KHAR MATT»

Certes, par solidarité de corps, le syndicat des médecins est dans son rôle de vouloir défendre un des ses membres. Mais aller jusqu’à vouloir prendre en otage le système de santé est ignoble, surtout dans cette période pandémique. Nous interpelons les médecins qui malheureusement ont de plus en plus une mauvaise image dans l’opinion publique sénégalaise. Ce refus d’affectation de médecins spécialistes dans les régions en est une parfaite illustration. Beaucoup de sénégalais se sont indignés de cette attitude inqualifiable car leur formation est assurée par l’État. Ils doivent se regarder en miroir étant donné qu’ils sont devenus, mais pas tous, les grangrènes de ce système. Il suffit uniquement de se déplacer surtout dans les régions où la plupart des médecins sont les champions du travail au noir « khar Maat » dans les cliniques privées et quelques fois propriétaires d’écoles de formation en santé bidon. Au lieu de soigner les malades, ils mettent en bandoulière leur sacerdoce et sont prompts à faire des formations en gestion et économie pour se recaser dans des fonctions administratives plus douillettes.

DIFFICULTES DU SECTEUR

Nous sommes tous unanimes que notre politique de santé pose problème surtout la gestion des hôpitaux nonobstant les importantes réalisations infrastructurelles et le rehaussement du plateau technique médical effectués sous le magistère du ministre de tutelle Abdoulaye Diouf SARR. Dans ce registre, le chef de l’Etat Macky SALL a recommandé l’impératif de procéder à des réformes urgentes et en profondeur du système de santé dans toutes ses dimensions et en outre, a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, à engager sans délai, en relation avec les Ministres en charge des constructions et de la protection civile, un audit général des infrastructures sanitaires, notamment, les constructions et installations abritant les services et équipements de santé sur l’ensemble du territoire national.

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 SYNDICALISME VA-T-EN GUERRE

Ce corporatistisme de mauvais aloi et de chantage ne peut plus prospérer dans ce pays. Vous ne vous souciez guère de la population qui demeure l’agneau du sacrifice. Votre syndicat enfourche un mauvais cheval. De grâce, revenez à ce syndicalisme responsable qui était votre marque. L’État du Sénégal ne sera jamais l’otage d’aucune corporation et force doit rester à la loi.

En conséquence, nous vous invitons à plus de responsabilité et de patriotisme.







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