Lorsque je rentre à Dakar, dans ma ville de cœur, moi la native de Kaolack, j’aime y flâner, y respirer les odeurs de la rue, d’air marin, de beignets, de fruits. Parfois ils sont un peu collants ces marchants ambulants, mais c’est la coutume ici et ils sont si gentils. J’aime la musique de cette ville, sa jeunesse sportive et trépidante, son énergie.
Hier je me disais que ce pays avait de la gueule quand même, avec un ancien président patriarche qui fête ses 95 ans dans la liesse populaire et un chef d’État en exercice qui parcourt le pays dans une tournée économique triomphante et très médiatique…
Et puis boum, patatras, c’est l’horreur, l’accident et l’incompréhension. Dans l’étape de Kédougou de la tournée économique du chef de l’Etat, un accident de la route mortel a emporté trois membres de l’équipe de reportage de Leral.net et deux autres ont été blessés dans une collision entre leur véhicule et un camion.
Immédiatement alerté, le président de la République, Macky Sall, visiblement très ému et choqué, s’est dépêché sur les lieux, a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes de l’accident, à la rédaction de Leral.net, anéantie par ce drame et à l’ensemble de la presse sénégalaise. Il ordonna sur le champ que les deux blessés soient évacués à Tambacounda puis à Dakar dans la nuit par avion.
Tous s’inclinent devant la mémoire des disparus de l’accident et les condoléances les plus émues à leurs familles respectives ainsi qu’à toute la corporation affluent de toutes parts.
Tous ou presque ! Tous sauf quelques-uns dont je ne citerai même pas les noms, quelques-uns qui s’y entendent bien pour gâcher le vivre-ensemble et se défendent à merveille en matière de fake news et de mensonges ultimes. Les mêmes, toujours les mêmes qui ne respectent rien, pas même le travail de reporters professionnels dans le sillon d’un chef d’État, toujours ceux-là, dont le but n’est autre que de discréditer le bilan de notre président aux yeux de l’opinion, avec les «succès» que l’on sait.
Ce week-end encore, il a plu sur nos têtes des contrevérités ridicules, des allégations sans l’ombre d’une preuve solide, dénonçant l’achat d’un Yacht par notre chef de l’État pour son confort personnel. En réalité et de façon avérée, il s’agit d’un patrouilleur géré par la Marine nationale, qui en possède d’autres.
Diffamation, fausses histoires tapies de stéréotypes, insultes… les conséquences sur la vie démocratique de cet effrayant raz-de-marée de haine sont très graves et méritent de façon urgente que l’on s’y attarde.
Après tout, qu’est-ce que ces acteurs malveillants ont contre la forte mobilisation des populations massées tout le long du parcours du président ? Qu’ont-ils contre Macky Sall en tournée économique pour l’inauguration d’hôpitaux et d’autres réalisations au service des populations ? N’avons-nous pas besoin d’infrastructures modernes pour notre bien-être et notre sécurité justement ?
Rassurez-vous chers compatriotes, il ne s’agit là que d’une infime partie de la société. Laissons aux insulteurs les réseaux sociaux et à nous le terrain de l’information.
Ce drame de la circulation, survenu dans l’exercice le plus entier de la démocratie nous rappelle à quel point la stabilité de notre pays et sa sécurité sont des enjeux cruciaux pour notre avenir et nos libertés.
S’il est une chose qui ne fait pas défaut à notre jeune démocratie, c’est bien le sens critique et tout le monde s’en réjouit, mais ne lésinons pas sur les moyens quand il est question de la sécurité de nos concitoyens et à plus forte raison de notre président. Aussi sur l’affaire du renouvellement de la flotte mise à la disposition du président de la République, avec l’achat de l’airbus A320 neo, soyons bien sûrs qu’il s’agissait là d’une nécessité.
Arrêtons l’hypocrisie et les critiques en escadrille… La réalité est bien plus prosaïque. Tous les pays modernes dignes de ce nom possèdent un ou plusieurs avions spéciaux pour le transport de leur chef d’État, le plus connu d’entre eux est Air Force One utilisé par le président des États-Unis et géré par l’US Air Force. Rappelons que le nouvel Airbus A320 neo, dont prendra possession le Sénégal cet été remplacera l’A319 présidentiel âgé de plus vingt ans. Tous les spécialistes s’y entendent pour dire que maintenir éternellement en service un vieil appareil ne répond à aucune logique économique, et il vaut mieux acheter un nouvel avion plutôt que d’en maintenir un ancien éternellement.
Alors soyons sûrs que ce n’est ni le goût du luxe ni la propension à la dépense qui ont obligé Macky Sall à autoriser l’acquisition d’un avion neuf de commandement. Nous connaissons même sa discrétion légendaire et sa réticence à dépenser les deniers publics. Non seulement, Macky Sall et son staff ont pris d’énormes risques avec la survenue régulière de problèmes techniques et mécaniques à bord de l’avion de commandement, mais d’autre part, ne s’agit-il pas là de l’image de la souveraineté du Sénégal ?
Car la question est bien celle-ci : souhaitons-nous définitivement concourir en amateur entre frustrations et divisions dans le petit bain des polémiques ou voulons-nous enfin jouer en toute sécurité sur le tarmac des « grands » ?
À mes confrères de Leral.net, morts en mission, pour que triomphe l’information et que vive la démocratie.