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Élections, PiÈge Abscons

Élections, PiÈge Abscons

« Si Voter, Servait à Quelque Chose…Il y a longtemps qu’ILS L’AURAIENT INTERDIT ». Coluche

D’abord, je n’ai pas dit ça ! J’ai bien écrit « élections, piège abscons » !!!, Du latin absconsus, qui signifie « caché », très difficile à comprendre, obscur, inintelligible…

Le Sénégal entre en ce début d’année 2022 dans un moment crucial de son histoire politique, toujours célébrée, parfois chahutée, mais encore exemplaire pour nombre d’africains qui vivent sous des démocraties quelque peu cabossées par d’intempestifs « coûts d’États ». Cette campagne électorale devant mener des millions de citoyens sénégalais à se choisir, un maire, un conseiller départemental, ou un « monsieur le maire » comme on désigne les grands maires des grandes villes, celles qui valent enjeux nationaux, faisant oublier que la commune est le premier lieu de vie, justement « commune », où devrait théoriquement se bâtir « Le Nouveau Type de Sénégalais ». Pas celui qui a fini par faire commerce de passeports diplomatiques ! Non, vraiment le nouveau citoyen, celui qui prend son destin en mains et signifie à tous ceux qui, avec parfois grande prétention, prétendent pouvoir présider à leurs destinées, qu’ils ne sont plus dupes et qu’il est temps de ne plus les prendre pour des buses ou des perdreaux de trois semaines.

Alors, que nous cachent les acteurs de cette importante et cruciale séquence de notre vie politique, tellement déterminante pour l’avenir de notre démocratie, pour celui de nos jeunes filles et garçons, auxquels il est surtout urgentissime de réapprendre à rêver, ne serait-ce qu’au…possible ?

Commençons par évacuer tout ce qu’ils nous montrent avec ostentation et suffisance, pour qu’on ne se soucie pas trop de ce qu’ils nous cachent.

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Le camp présidentiel nous montre, avec un sens affirmé de l’esbrouffe et du « t’as vu les moyens que j’ai sortis pour t’éblouir avec le fric qu’on t’a piqué », qu’il jette à la face d’une population qui s’émerveille tellement de la rutilance du parvenu, qu’il devient naturellement possible de concilier cynisme des premiers et résilience des seconds.

BBY a sorti les grands moyens. L’argent est disponible, aucun effort n’a été ménagé pour que le match ne soit pas plié tout de suite…pour 2024. Quand on est fort et au pouvoir, on le montre pardi ! Régler le chômage endémique, le désespoir des gosses qui se noient en mer, demande moins de thunes, mais bien plus d’imagination, et là c’est « silence radio », d’un côté comme de l’autre. Ce déferlement de moyens de l’État dans la campagne de BBY, qui a jeté tous ses ministres, presque tous ses Directeurs Généraux d’institutions nationales, dans la bataille des locales, doit selon eux les mener à la victoire, laquelle ne pourrait valoir « droit de tout faire », parce qu’étant les plus forts. C’est ce qui est caché du véritable enjeu de ces locales.

YAW, Yewi Askan Wi, ne demeure pas hors de cette supercherie politique, qui sous-couvert d’élections locales et territoriales, est en train d’en faire de fait, le premier tour de 2024, sous l’habile houlette de Ousmane Sonko, qui fait tout pour se faire désigner par ses pairs de l’opposition sous hypnose, comme « dauphin institutionnel », juste parce qu’il aura gagné Ziguinchor…

L’urgence pour la jeunesse de Casamance réside-t-elle dans « La monnaie complémentaire » ? Rien n’est moins sûr ! Mais puisque la gesticulation leur tient lieu de programmes structurants et garants de notre avenir, allons-y.

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Le drame de notre classe politique, réside dans le fait qu’elle ne comprend toujours pas ce qu’elle sait : d’abord, le peuple qu’elle prétend pouvoir diriger est beaucoup plus conscient que les hommes politiques, des rêves qu’il veut vivre et ensuite, il sera de plus en plus difficile de l’en empêcher.

Alors, il convient que les citoyens sénégalais, à commencer par la jeunesse qui semble extrêmement concernée et active dans cette campagne, avec toutes les forces vives, intellectuels, opérateurs économiques qui font la richesse du Sénégal, que tous les patriotes qui ont ce pays et son avenir en partage, et non livré aux bagarres de politiciens dont le jeu favori est dessiner et de baliser pour leur seul profit, le chemin qui les mène tous, plus ou moins à proximité d’un coffre-fort se dressent pour rappeler à ces hommes et femmes qui doivent tout au Sénégal, sans pour autant lui avoir jamais rien donné, que ce qui se joue dans 15 jours est vital pour notre pays.

Ce qui se joue et qui ne doit pas être caché, c’est la préparation de notre nouvelle Assemblée Nationale, qui doit répondre à la nouvelle donne institutionnelle avec le retour du poste de Premier ministre, qui devrait préparer le pouvoir à organiser une transition institutionnelle à travers des élections libres, sans dauphinat, ni successeur désigné, et sans cette bombe incendiaire du troisième mandat qui serait insulte à nos intelligences et mise en danger de mort pour notre nation. Des jusqu’au-boutistes de la victoire à ces locales, auraient tort de se l’autoriser, il devrait leur en cuire, s’ils allaient encore une fois, sur la fausse piste de leur suffisance repue encore à satisfaire.

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Soyez de grâce au niveau des rêves des Sénégalais ! Au nom de notre élégance démocratique naturelle, ne faites-pas de ces élections, un piège à…cons. Le Sénégal mérite mieux.







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