Tous les jours, les citoyens sénégalais vont et viennent, pour répondre à des convocations de toutes sortes. Pour des raisons multiples et variées. Tous les jours, la Justice traite et évacue des dizaines d’affaires qui scellent des sorts, détruisent ou améliorent des vies. Tous les jours, des êtres naissent ou meurent dans la normalité des choses de la vie…
Mais que se passe-t-il en ce jeudi de novembre 2022 au point que tout un pays retienne son souffle ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer le déploiement de tant de forces de l’ordre pour une simple convocation à venir répondre aux questions d’un juge d’instruction suite à une plainte déposée, pour « viols répétitifs » par une citoyenne sénégalaise ? Il est vrai que l’accusé n’est pas, lui, traité comme un citoyen « normal » ! Et c’est cela qui nous interpelle et nous dérange. Encore et toujours !
Par ailleurs, combien de Sénégalaises, violées ou violentées attendent, depuis des années et dans l’anonymat et la détresse morale qu’une suite soit donnée à leurs plaintes et complaintes ? Combien, parmi elles, bénéficient d’une protection rapprochée et d’une prise en charge dont il va falloir rendre publiques les modalités et les montants ? Combien de dossiers traînent depuis des années dans les tiroirs poussiéreux de notre système administratif et judiciaire ? Combien notre pays va mal, sur tellement de points, qu’il semble tout simplement surréaliste de considérer comme raisonnable la chasse à courre ouverte contre un seul citoyen : Ousmane Sonko.
Dès lors, nul ne peut empêcher les esprits libres de s’interroger sur tout ce qui entoure cette affaire, nauséabonde à tous points de vue et dont, personnellement, je me refuse à me prononcer sur le fond. En attendant que la justice de notre pays tranche sans équivoques.
Alors viendra le temps de dire notre intime conviction, comme simple mortel qui voit son pays abîmé par des apprentis sorciers cachés à l’ombre des Institutions qu’ils manipulent et détournent de leurs nobles objectifs. De cela j’ai acquis la conviction.
Les institutions de la République doivent rester justes et équitables. Elles doivent protéger les équilibres sociaux d’une nation. Elles doivent apprendre aux puissants que « force doit rester à la loi » pour tous, même et surtout pour les plus faibles !
Nous attendons donc, avec sérénité et confiance, que les magistrats de notre pays prenne conscience du redoutable privilège que leur confère la loi, de rendre la Justice au nom de toute la nation. Et ce, en ne faiblissant devant aucun pouvoir autre que leur conscience et la lucide perspective dû face à face ultime avec le créateur, seul juge quant au fond.
Qu’Allah ramène la sérénité dans les cœurs et dans les esprits. Qu’Allah inspire à tous et toutes la lucidité et la haute conscience de notre simple condition de mortel.
Ce pays nous survivra en tout état de cause !
Jummah Mubaaracka !