Toute de noir vêtue, Tata déclarait être en deuil. Devant la porte d’entrée de la maison était punaisée une banderole noire surmontée d’une croix, dont on ne savait pas, si elle était de l’ordre de Malte, de la Suisse, de Saint Antoine, de Saint Pierre, de la Lorenne, huguenote, orthodoxe ou papale.
Tata avait benoitement demandé à sa petite fille de lui dessiner une croix avant d’aller chercher tante Marie Diaxoumpa, la pleureuse attitrée de la contrée. Elle accourut tout naturellement flanquée de ses deux pelés et trois tondus auxiliaires.
Quand Marie DiaxouMpa s’enquit du défunt, Tata lui cloua le bec: « Pleure et tais toi » et Marie de répondre « Sans larmes ou avec larmes. Avec cris aigus ou graves. Les tarifs ne sont plus les mêmes depuis la guerre Russie-Ukraine Le prix de l’énergie a subi une hausse Donc… »
Tata agacée, de lui dire « Pleure et tais-toi » Alors s’éleva un concert de cris et de pleurs d’une sincérité plus que douteuse. Tons qui rentrait de voyage laissa tomber son trolley valise. «Ku dé ! » (1) demanda-t-il . Et Tata de répondre : « Xana sunu gaindé yi guéna adina ou mondial bi »(2) et Tons d’un ton désespéré « Kouf mala Tata »(3)
- Qui est mort
- Sinon les Lions du Sénégal disparus du Mondial
- Oiseau de mauvais augure