« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. » Étienne de La Boétie
L’interview accordée par Macky SALL au journal français, l’Express, dans laquelle il affiche avec une incroyable désinvolture son intention de commettre une forfaiture et un coup d’Etat constitutionnel en 2024 constitue l’ultime pied-de-nez aux Sénégalais de la part d’un piètre parvenu qui méprise totalement le peuple, et dont le funeste projet totalitaire entre dans une nouvelle phase : celui de faire désormais du Sénégal une propriété définitive du clan SALL et de transformer les Sénégalais en sujets de sa Majesté. Isolé dans sa tour d’ivoire, Macky SALL agit comme un personnage démoniaque, atteint d’un délire paranoïaque, qui cultive l’art du mensonge (marque des régimes totalitaires), érigé en véritable de système de gouvernement ; un homme prêt à ravaler toutes ses vomissures, pour conserver le pouvoir. Une nouvelle fois, le sang d’un Sénégalais a coulé le 20 mars 2023 : un jeune innocent a été froidement exécuté par balle, à Bignona par les forces criminelles du régime. Une victime de trop qui allonge la liste macabre des citoyens assassinés depuis 2012, dont le nombre dépasse désormais 30 (en comptabilisant les détenus tués).
Chaque jour qui passe, le régime criminel et sanguinaire de Macky SALL, tel un vampire continue inlassablement sa quête assoiffée de sang et tue sans ménagement, comme dans les plus féroces dictatures militaires d’Amérique Latine (sous le règne de Pinochet, de nombreux chiliens ont été arrêtés, torturés, exécutés). Avec Macky Sall, le Sénégal est entré dans une phase de décomposition accélérée avec les assassinats ciblés, l’élimination physique avec une barbarie qui défie le bon sens (Fulbert Sambou et Didier Badji dont le corps est introuvable), la multiplication des enlèvements et des détentions préventives, les arrestations arbitraires de citoyens ordinaires, et la traque permanente des journalistes et des opposants. De fait, le Sénégal est devenu une gigantesque prison à ciel ouvert digne des républiques bananières.
L’histoire de l’humanité est ponctuée de luttes menées par des peuples pour recouvrer leur liberté pleine et entière. Dans le contexte actuel, les Sénégalais n’ont d’autre choix que celui de la confrontation directe avec ce pouvoir illégitime et le peuple doit faire face de manière résolue et déterminé à ce régime moribond qui tente d’instaurer une dictature impitoyable par la force. Il faut sonner la mobilisation générale de tous les jeunes, enseignants, personnels de santé, démocrates et mouvements de la société civile contre le MONSTRE, organiser la résistance et des manifestations simultanées, d’envergure dans toutes les localités, créer dans chaque quartier de comités de défense de la démocratie, appeler la majorité des Sénégalais à la désobéissance civile jusqu’au départ du régime.
Le pouvoir de Macky Sall prospère et se nourrit de la peur : peur de la prison, peur de la torture, peur de la mort. En dépit de moyens militaires colossaux dont disposait l’armée égyptienne (chasseurs bombardiers F16) sans commune mesure avec les moyens très limités de l’armée sénégalaise, Hosni Moubarak a été terrassé par le peuple, et a été contraint de prendre la poudre d’escampette. La soumission, le renoncement, la complaisance, la résignation et la lâcheté sont synonymes de déshonneur. Les citoyens sénégalais dignes qui sont nés libres et entendent le demeurer doivent relever la tête, briser les chaines de la « soumission » et mettre un terme aux dérives de ce fantasque.
Pour la stabilité du Sénégal et la préservation de l’état de droit, il faut abattre le MONSTRE.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr