La communauté nationale et internationale est témoin de l’escalade de la violence d’Etat et de la détermination du pouvoir à saborder irreversiblement la démocratie et l’État de droit au Sénégal.
Aucune couche de la population, aucune catégorie professionnelle, aucune tranche d’âge n’est épargnée par la folie meurtrière d’une caste politique en agonie.
Le plan méthodique de sabordage des institutions a commencé avec la volonté et la décision de conserver le pouvoir par la manipulation des lois democratiques, l’instrumentalisation de la justice, les embrigadements et violences policières, l’enlèvement, la séquestration et l’atteinte du principal opposant au pouvoir agonisant, en l’occurrence Ousmane Sonko qui est le porte-étendard de la lutte démocratique nationale et populaire, et qui cristallise toutes les aspirations actuelles du peuple sénégalais .
Toutes les institutions sont mises à contribution dans le complot d’Etat ourdi contre le leader de l’opposition démocratique Ousmane Sonko et la justice est utilisée comme bras exécutant, à tous les degrés, de la police judiciaire à la Cour Suprême, le Conseil constitutionnel appendice du pouvoir exécutif restant à l’affût pour le parjure de la dernière heure.
Les forces de défense et de sécurité sont détournées de leur mission républicaine, qui est d’assurer la protection et la sécurité des personnes et des biens. Elle est mise au devant pour porter atteinte aux libertés dans la parfaite connaissance du crime qu’on leur fait commettre et qui est puni de la dégradation civique par l’article 6 du Code pénal sans préjudice de la peine de réclusion criminelle encourue pour enlèvement à Vélingara, détention dans un véhicule et séquestration dans une habitation fût-elle le domicile de la victime Ousmane Sonko.
Sont responsables de ces crimes tous les exécutants directs, leur supérieurs hiérarchiques et les commanditaires politiques dont certains sont passibles de poursuites pour haute trahision.
Le destin d’une nation peut être influencé par un verdict, mais l’histoire d’un peuple ne sera écrite que par les hommes et les femmes qui se dressent contre l’injustice et l’oppression.
La mission d’un juge est de rétablir l’équilibre social lorsque la politique a une démarche qui installe le chaos et non de déclencher l’incendie et la mort.
Il est temps d’arrêter les persécutions et les violences exercées contre le citoyen Ousmane Sonko, de lever les barrières autour de sa demeure, de libérer tous les détenus politiques, de s’abstenir de toute décision allant dans le sens de priver Ousmane Sonko de son droit politique de compétir pour accéder aux plus hautes fonctions électives du pays, de perquisitionner illégalement ses téléphones et de diffuser ses données personnelles violant également son intimité et portant atteinte à sa vie privée.
Aucune force, fût-elle la loi, ne peut venir à bout d’une déferlante populaire qui finit toujours par l’emporter.
Ciré Clédor Ly est membre du collectif de la défense d’Ousmane Sonko.