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Palestine : Halte Au Genocide De L’etat Colonial !

A ciel ouvert, au mépris de notre commune humanité et défiant toute la communauté internationale, l’Etat colonial d’Israël se livre en direct au génocide du vaillant peuple palestinien. A Gaza, des pluies de bombes tombent intensément sur les populations civiles, jeunes, femmes et personnes âgées, sur les hôpitaux et sur les ambulances transportant des malades : « une barbarie extrême qui constitue un défi humanitaire » selon Martin Griffiths, Secrétaire Général adjoint des Nations unies.

Israel n’a cure des cris d’alerte et de détresse des agences des Nations-Unies comme l’OMS ou HCR et des ONGs internationales comme Amnistie Internationale ou Médecins sans frontières !

Plus de 10.000 morts en un mois, un cimetière de 4 000 enfants et 2 600 femmes, une véritable hécatombe provoquée par l’Etat d’Israël pour se débarrasser des « animaux palestiniens », selon le langage abject de Netanyahou, premier ministre du gouvernement israélien. Un mouroir pour 25 000 blessés palestiniens côtoie ce cimetière, sans compter les centaines de morts en Cisjordanie et les milliers de prisonniers dans les geôles de l’armée de l’État hébreu. Plus d’un million de réfugiés sans abri, ni nourriture, ni eau, ni soins sont déplacés du Nord de Gaza, une zone que l’Etat d’Israël convoite conformément à sa vieille politique expansionniste, s’autoproclamant administrateur de ce territoire, sans aucun mandat des Nations unies.

Ces massacres auxquels s’ajoutent le vol des terres palestiniennes, l’accaparement des réseaux de distribution d’eau, le rationnement de l’électricité, et les multiples humiliations imposées aux réfugiés dans les camps de concentration constituent un nouvel épisode de la tragédie subie par le peuple palestinien depuis l’instauration de l’Etat d’Israël. C’est ce que résume fort bien Madieye Mbodj, Responsable de l’Alliance nationale pour la cause palestinienne : « l’Etat d’Israël symbolise un État criminel. Israël est le champion en crime. L’État sioniste compte, à son actif, crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes d’apartheid… etc. ». ‘

Non ! Ces atrocités ne peuvent pas avoir été perpétrées au nom d’une religion. Nous ne vivons pas une guerre religieuse. Le récit religieux, en l’occurrence celui du Judaïsme1, est piégé et manipulé comme justification idéologique d’un véritable projet colonial ; un projet d’occupation et de domination d’un peuple initié et soutenu par des puissances impérialistes dans la continuité des politiques impériales européennes qui avaient abouti à l’assujettissement des pays africains et au quasi anéantissement des peuples autochtones (les indiens) d’Amérique. Il ne s’agit pas non plus d’une guerre israélo-palestinienne, encore moins d’un conflit entre le Hamas et Israël2, mais bel et bien d’une guerre asymétrique opposant un Etat colonial (Israël) et un peuple spolié (de la Palestine) de ses terres qui résiste à l’occupation et lutte pour sa libération.

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La particularité du projet colonial israélien consiste effectivement à transformer la Palestine en une terre sans peuple par l’extermination de ses populations. En effet, sous le masque religieux, l’idéologie sioniste vise fondamentalement à implanter dans le Proche Orient un point d’ancrage pour garantir les intérêts des puissances impérialistes occidentales, USA et Grande-Bretagne, au premier chef. Cet objectif d’un Grand Israël sans les Arabes suppose selon Ben Gourion (1948) que « nous nous installons de manière ferme dans le désert, pour être ferme à Tel-Aviv », voire à Jérusalem ! C’est cette stratégie politico-militaire du vide que relève avec pertinence Gilles Deleuze : « faire le vide dans le territoire palestinien, par l’évacuation géographique et l’extermination physique  » et que confirme l’éminent sociolinguiste américain Noam Chomsky lorsqu’il fait remarquer : « pire que l’Etat sud-africain sous l’Apartheid, l’Etat sioniste d’Israël pratique un génocide progressif en se débarrassant des populations autochtones non seulement par la ségrégation contre les arabes mais surtout par l’extermination et le déguerpissement».

Récemment le Directeur des droits de l’homme aux NationsUnies, Craig Mokhiber a démissionné de son poste en pointant justement le curseur sur l’enjeu du : « projet colonial européen, ethonationaliste, de colonisation en Palestine ». Une politique israélienne qui, à ses yeux, est entrée dans sa phase finale, de destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène.

Cette politique de colonisation agressive de l’Etat d’Israël est pleinement soutenue par les pays occidentaux à savoir les États-Unis et l’Union européenne. L’assistance inconditionnelle des USA est assurée par le financement et le surarmement de l’armée d’Israël et aussi, au plan diplomatique, par l’exercice du droit de veto aux Nations Unies. Ainsi, les USA, oubliant leurs propres engagements humanitaires et les principes démocratiques proclamés, favorisent l’impunité totale du terrorisme d’Etat du Gouvernement israélien malgré les nombreuses résolutions condamnant ses atrocités et lui enjoignant de se retirer des territoires occupés de la Palestine. Depuis 2015, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté pas moins de 140 résolutions condamnant Israël, en particulier pour les traitements inhumains qu’il fait subir aux Palestiniens. L’Etat d’Israël est dans l’Illégalité totale, au regard des règles internationales  ; il devrait être au banc des instances internationales.

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Que dire des dirigeants des pays du Proche et du Moyen Orient plongés dans un silence complice alors même que leurs peuples manifestent leur solidarité sans réserves à la libération de la Palestine occupée et à l’arrêt des massacres. L’hypocrisie des émirs, tenants du pouvoir dans ces pays, consiste soit à clamer une indignation de galerie soit à jouer les intercesseurs naïfs, tout en pactisant réellement avec les USA et avec Israël sous prétexte de normalisation. Pour leur part, les pays de l’Union Africaine, hormis l’Afrique du Sud, demeurent étrangement discrets sur une question relative au combat de libération du joug colonial qui les concerne au plus haut point, conformément à la Charte de l’Institution. Le Gouvernement du Sénégal, en ce qui le concerne, est resté terriblement aphone, marquant ainsi une bonne distance avec la longue et solide tradition de notre pays dans la défense de la cause palestinienne, laissant libre cours à la fraternité religieuse comme expression de la solidarité du Sénégal. Cette attitude du Sénégal est en déphasage avec son statut depuis 45 ans de Président du Comité de soutien à l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien créé en novembre 1975 par les Nations unies

En revanche, ces mêmes pays ne se privent pas de condamner à la hâte ce qu’ils nomment terrorisme palestinien. Un terrorisme de résistance comme l’ont fait hier les partisans français sous l’occupation hitlérienne ou les fedaayin du FLN pour la libération de l’Algérie. Sous prétexte de se défendre du terrorisme, une contre-attaque palestinienne légitime avec les armes à sa portée, l’Etat voyou d’Israël leur impose : « un blocus hermétique et des attaques meurtrières qui sont toujours ponctuées d’épisodes où l’armée israélienne « tond le gazon », une sympathique expression israélienne qui désigne ces séances périodiques où l’on tire sur les Palestiniens comme des lapins en prétendant mener une « guerre d’autodéfense ».

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Une réponse internationale urgente s’impose pour conjurer les gros risques d’embrasement aux conséquences incalculables que provoquerait l’entêtement irresponsable de l’Etat d’Israël à poursuivre son projet funeste de génocide et en continuant d’occuper illégalement des territoires du peuple palestinien.

Une paix juste et durable suppose que soit mis immédiatement un terme au génocide en cours à Gaza et la restitution de leurs droits fondamentaux, y compris le droit au retour, à tous les Palestiniens. C’est cette trajectoire de paix que le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien des Nations unies indique en appelant : « Israël à mettre fin à la colonisation du territoire palestinien, laquelle sape la continuité territoriale et la perspective d’un État palestinien contigu  », position conforme avec les différentes résolutions de l’Assemblée Générale des Nations-Unies qui exigent d’Israël que soit mis fin à son occupation et le retour aux frontières reconnues d’avant 1967.

 

1 L’affichage de l’antisémitisme n’est qu’un alibi, une forme de victimisation honteuse pour Israël et un moyen pour certains européens abusés d’expier leur mauvaise conscience.

2 Éléments de langage qu’une certaine presse nationale reprend mécaniquement sans prendre garde de ce qu’ils charrient politiquement.







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