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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Gaza : Silence, On Tue Un Peuple

Il est où ton père ? Demanda hafid

Il est au paradis !

Où est ta mère ?

Elle est au paradis Firdaws* aussi, avec mes trois Sœurs ! Répondit Yanis, en sanglots, le visage méconnaissable de brûlures et de cendres, balafré d’une raie de sang qui va de la tête à son maillot rougit, au dossard de Cristiano Ronaldo.

Tel est le dialogue surréaliste entre un secouriste et un enfant de 4 ans errant dans les ruines d’une rue où il fait nuit à midi, qui vient d’être rasée par une MK-84, cette redoutable bombe fournie à Tsahal par les USA .

Cette scène se passe à Khan Younés, dans les territoires occupés, au sud de la bande de Gaza. Bienvenue en Palestine !

Ce petit territoire coincé entre Israël, l’Égypte et cette mer que les habitants auraient aimé pouvoir fendre comme Moïse, pour échapper à une mort planifiée par l’Etat hébreu. Un territoire où tous les jours, depuis le 7 octobre 2023, on massacre des civils, des femmes et des enfants, illustres innocents, dans le déni le plus absolu de leur droit premier à la vie. A cela s’ajoute la complicité impudique des USA qui fournissent les munitions et les condamnations timides des autres puissances occidentales.

C’est un génocide dans ce premier quart du XXIe siècle , c’est juste  scandaleux !

Dans un contexte où l’information circule sur des « autoroutes » plus rapides que la vitesse de l’éclair, personne ne pourra dire « je ne savais pas ».

Il est quand même ahurissantd’avoir un État-électron-libre, assit sur le droit international et les mille et une résolutions des nations unies et qui continue encore à y siéger et à y avoir droit à la parole. On marche sur la tête.

A LIRE  FÊTE DU TRAVAIL ET PESTE DU TRAVAIL

L’ONU et toutes ces juridictions à vocation internationale, osent-elles encore parler de justice, d’équité et de démocratie ?

Pourront-ellesdemain arrêter et juger des criminels de guerre autres que les responsables de ce qui semble être une extermination planifiée ?

Ces juridictions, qui ne sont destinées qu’aux dirigeants du tiers monde ont perdu toute légitimité et toute crédibilité.

En effet, si une juridiction perd son autorité et son indépendance et est tributaire de lobbyistes et de commandes politiques contraires à tous les principes fondamentaux de justice et d’équité, elle perd incidemment le respect et la confiance des justiciables.

Aujourd’hui, la Cour internationale de justice est réduite à une instance qui enregistre des plaintes hautement recevables mais qui a du mal à instruire sereinement et à émettre des mandats d’arrêt, même de principe, contre Israël.

Les demandes de mandats d’arrêts contre des autorités israéliennes et du Hamas, le 20 mai 2024, par le procureur de la CPI Karim Khan, auraient dû être traitées depuis longtemps. Mais les magistrats font preuve d’un laxisme volontaire parce que se sentant piégés par les faits incontestables et qualifiés. Des faits juridiquement irréfutables, dans un génocide à ciel ouvert, retransmis par les réseaux sociaux et par toutes les télévisions du monde en prime time.

Aujourd’hui, Gaza est un grand Auschwitz, Rahfa un Vel-d’hiv (vélodrome d’hiver) et ce qui s’y déroule, une Shoa en plein XXI ème siècle.

Alors qu’on avait déjà dit « plus jamais ça ! », voilà que l’histoire a le hoquet. Elle s’étouffe en même temps que le peuple de Palestine, qui se meurt pendant que le reste du monde continue de vaquer à ses petites occupations quotidiennes.

A LIRE  QUI POUR AIDER OUSMANE SONKO À NE PAS S’AUTODÉTRUIRE ?

Il est plus que temps pour l’Humanité, s’il lui reste une once d’humanisme, de se lever, de concert, pour s’indigner. Parce que le « nettoyage ethnique » est en train de s’installer dans la routine. Et c’est le plus inacceptable, car la routine a ce don macabre de pouvoir inscrire, à courte échéance, les crimes les plus odieux, dans le registre de la normalité.

La Palestine se meurt à grands feux et Nétanyahu s’en délecte. Mais il serait illusoire pour lui de penser sortir vainqueur de cette confrontation.

Aucune nation, aussi puissante soit-elle, ne peut s’opposer à la détermination d’un peuple, aussi faible soit-il.

En tuant pères et mères, Israël fait des enfants rescapés de l’enfer terrestre de Gaza, de redoutables futures combattants, parés à réitérer mille fois l’ignominie du 7 octobre 2023.

Rien ne semble pouvoir arrêter l’indécence et le ridicule. Tantôt ce sont des images des « partys» avec disc-jockeys, organisées par des militaires de Tsahal, les soirs de  massacres, en live sur les réseaux sociaux . Tantôt c’est la publicité d’un sinistre promoteur immobilier sioniste, esquissant les contours en 3D d’une future ville coloniale, au milieu des ruines d’une cité balnéaire gazaoui.

Le cynisme et la folie sont devenus les choses les mieux partagées dans cet écosystème de la violence que la raison semble avoir déserté. Et où la violence et la barbarie se sont définitivement affranchies de toute limite.

En plus d’avoir perdu la guerre de l’opinion internationale, Israël s’est mis à dos les milieux intellectuels. Ainsi, après les grandes universités américaines comme Harvard, science Po Paris, certains lycéens et « la rue» des grandes villes françaises portent la lutte de libération de la Palestine. Tous demandent l’arrêt de cette agression à la justification fallacieuse et dévoyée.

A LIRE  TROIS PISTES D'ACTION CONCRÈTES POUR COMBLER LES LACUNES EN MATIÈRE DE DONNÉES SUR LE GENRE

Le cercle des États soutiens de la plainte devant la Cour internationale de justice ne cesse de s’élargir . En atteste la récente adhésion du Sénégal  à ce cercle de l’honneur qui garde encore allumées les cierges de l’indignation et de l’espoir de cet autre peuple de Dieu .

La Palestine mérite l’indignation et l’attention de la terre toute entière, car l’histoire de l’Humanité y est en train d’être écrite avec le sang encore frais des femmes et des enfants palestiniens.

Un missile tomahawk vient de s’abattre sur un immeuble du centre de Rafah, la grande ville du Sud de Gaza, Les secours sont déjà sur les décombres encore fumants, à la recherche d’âmes qui vivent. Parmi eux, un petit garçon de cinq ans fouille à mains nues les tonnes de débris. Sa détermination est incroyable: c’est Yanis. Il est déjà un homme. À quelques mètres de lui, une petite fille en pleurs, s’époumone en demandant avec insistance à sa mère déjà morte :

Maman, je veux mes jambes !où sont mes  jambes…!

Elle mourra à son tour quelques minutes plus tard.

Que Dieu protège le peuple de Palestine !

* Niveau le plus élevé du paradis.







Gaza : Silence, On Tue Un Peuple

Il est où ton père ? Demanda hafid

Il est au paradis !

Où est ta mère ?

Elle est au paradis Firdaws* aussi, avec mes trois Sœurs ! Répondit Yanis, en sanglots, le visage méconnaissable de brûlures et de cendres, balafré d’une raie de sang qui va de la tête à son maillot rougit, au dossard de Cristiano Ronaldo.

Tel est le dialogue surréaliste entre un secouriste et un enfant de 4 ans errant dans les ruines d’une rue où il fait nuit à midi, qui vient d’être rasée par une MK-84, cette redoutable bombe fournie à Tsahal par les USA .

Cette scène se passe à Khan Younés, dans les territoires occupés, au sud de la bande de Gaza. Bienvenue en Palestine !

Ce petit territoire coincé entre Israël, l’Égypte et cette mer que les habitants auraient aimé pouvoir fendre comme Moïse, pour échapper à une mort planifiée par l’Etat hébreu. Un territoire où tous les jours, depuis le 7 octobre 2023, on massacre des civils, des femmes et des enfants, illustres innocents, dans le déni le plus absolu de leur droit premier à la vie. A cela s’ajoute la complicité impudique des USA qui fournissent les munitions et les condamnations timides des autres puissances occidentales.

C’est un génocide dans ce premier quart du XXIe siècle , c’est juste  scandaleux !

Dans un contexte où l’information circule sur des « autoroutes » plus rapides que la vitesse de l’éclair, personne ne pourra dire « je ne savais pas ».

Il est quand même ahurissantd’avoir un État-électron-libre, assit sur le droit international et les mille et une résolutions des nations unies et qui continue encore à y siéger et à y avoir droit à la parole. On marche sur la tête.

A LIRE  PRESQU’ILE EN DANGER

L’ONU et toutes ces juridictions à vocation internationale, osent-elles encore parler de justice, d’équité et de démocratie ?

Pourront-ellesdemain arrêter et juger des criminels de guerre autres que les responsables de ce qui semble être une extermination planifiée ?

Ces juridictions, qui ne sont destinées qu’aux dirigeants du tiers monde ont perdu toute légitimité et toute crédibilité.

En effet, si une juridiction perd son autorité et son indépendance et est tributaire de lobbyistes et de commandes politiques contraires à tous les principes fondamentaux de justice et d’équité, elle perd incidemment le respect et la confiance des justiciables.

Aujourd’hui, la Cour internationale de justice est réduite à une instance qui enregistre des plaintes hautement recevables mais qui a du mal à instruire sereinement et à émettre des mandats d’arrêt, même de principe, contre Israël.

Les demandes de mandats d’arrêts contre des autorités israéliennes et du Hamas, le 20 mai 2024, par le procureur de la CPI Karim Khan, auraient dû être traitées depuis longtemps. Mais les magistrats font preuve d’un laxisme volontaire parce que se sentant piégés par les faits incontestables et qualifiés. Des faits juridiquement irréfutables, dans un génocide à ciel ouvert, retransmis par les réseaux sociaux et par toutes les télévisions du monde en prime time.

Aujourd’hui, Gaza est un grand Auschwitz, Rahfa un Vel-d’hiv (vélodrome d’hiver) et ce qui s’y déroule, une Shoa en plein XXI ème siècle.

Alors qu’on avait déjà dit « plus jamais ça ! », voilà que l’histoire a le hoquet. Elle s’étouffe en même temps que le peuple de Palestine, qui se meurt pendant que le reste du monde continue de vaquer à ses petites occupations quotidiennes.

A LIRE  A VOUS DE JOUER !

Il est plus que temps pour l’Humanité, s’il lui reste une once d’humanisme, de se lever, de concert, pour s’indigner. Parce que le « nettoyage ethnique » est en train de s’installer dans la routine. Et c’est le plus inacceptable, car la routine a ce don macabre de pouvoir inscrire, à courte échéance, les crimes les plus odieux, dans le registre de la normalité.

La Palestine se meurt à grands feux et Nétanyahu s’en délecte. Mais il serait illusoire pour lui de penser sortir vainqueur de cette confrontation.

Aucune nation, aussi puissante soit-elle, ne peut s’opposer à la détermination d’un peuple, aussi faible soit-il.

En tuant pères et mères, Israël fait des enfants rescapés de l’enfer terrestre de Gaza, de redoutables futures combattants, parés à réitérer mille fois l’ignominie du 7 octobre 2023.

Rien ne semble pouvoir arrêter l’indécence et le ridicule. Tantôt ce sont des images des « partys» avec disc-jockeys, organisées par des militaires de Tsahal, les soirs de  massacres, en live sur les réseaux sociaux . Tantôt c’est la publicité d’un sinistre promoteur immobilier sioniste, esquissant les contours en 3D d’une future ville coloniale, au milieu des ruines d’une cité balnéaire gazaoui.

Le cynisme et la folie sont devenus les choses les mieux partagées dans cet écosystème de la violence que la raison semble avoir déserté. Et où la violence et la barbarie se sont définitivement affranchies de toute limite.

En plus d’avoir perdu la guerre de l’opinion internationale, Israël s’est mis à dos les milieux intellectuels. Ainsi, après les grandes universités américaines comme Harvard, science Po Paris, certains lycéens et « la rue» des grandes villes françaises portent la lutte de libération de la Palestine. Tous demandent l’arrêt de cette agression à la justification fallacieuse et dévoyée.

A LIRE  Interview imaginaire entre le Président de la République et un Sénégalais lambda (Par Me François Jurain)

Le cercle des États soutiens de la plainte devant la Cour internationale de justice ne cesse de s’élargir . En atteste la récente adhésion du Sénégal  à ce cercle de l’honneur qui garde encore allumées les cierges de l’indignation et de l’espoir de cet autre peuple de Dieu .

La Palestine mérite l’indignation et l’attention de la terre toute entière, car l’histoire de l’Humanité y est en train d’être écrite avec le sang encore frais des femmes et des enfants palestiniens.

Un missile tomahawk vient de s’abattre sur un immeuble du centre de Rafah, la grande ville du Sud de Gaza, Les secours sont déjà sur les décombres encore fumants, à la recherche d’âmes qui vivent. Parmi eux, un petit garçon de cinq ans fouille à mains nues les tonnes de débris. Sa détermination est incroyable: c’est Yanis. Il est déjà un homme. À quelques mètres de lui, une petite fille en pleurs, s’époumone en demandant avec insistance à sa mère déjà morte :

Maman, je veux mes jambes !où sont mes  jambes…!

Elle mourra à son tour quelques minutes plus tard.

Que Dieu protège le peuple de Palestine !

* Niveau le plus élevé du paradis.







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