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La MaturitÉ ConsommÉe Des SÉnÉgalais

Si la démocratie reste le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple… Pourquoi les choses de la politique nous rendent complètement schizo, englués que nous sommes dans une confusion aliénante, dans la mélasse de la ploutocratie d’une classe politique et affidés tombés dans la décadence ?

 

L’imminence des prochaines législatives et le spectre de la reddition réveillent les démons de l’adversité politique. Le combat politique fait malheureusement la part trop belle à des oppositions personnalisées, à des rejets obsessionnels. Les nécessités de la lutte frontale enfantent alors des regroupements hétéroclites motivés par le seul désir de détruire la même cible, en l’occurrence le chef du gouvernement, Ousmane SONKO.

 

Les représentations sont de ce fait radicalement manichéennes, la désignation immanquablement disqualifiante de l’adversaire politique. L’affaire relève donc moins de la politique, comme on a voulu le faire croire, que de cette science annexe de la littérature : la démonologie. 

 

Oui, les démons sont plus que jamais à l’œuvre parmi nous. Ces forces du mal, la toute-puissance du nihilisme, font feu de tout bois pour déstabiliser un régime à peine bourgeonnant.

 

Mais, ceux qui avancent sont ceux qui questionnent constamment leurs méthodes et leurs pratiques. 

 

La société veut que des pouvoirs supérieurs, plus actifs et plus libres, soient là pour étudier ses besoins, y satisfaire, démêler de loin les périls qui l’attendent, porter des remèdes à la source même des maux, propager les dispositions qui préviennent les crimes, changer celles qui y conduisent, empêcher enfin que la conservation de l’ordre social n’exige sans cesse l’intervention de la force matérielle, bientôt funeste et impuissante quand on lui donne trop à faire. Voilà l’esprit du jub, jubbal, jubbanti.

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Les Sénégalais. malgré tous les cas de chaos fomentés par l’ancien régime yakaariste, se sont accrochés mordicus à des élections pour désigner l’équipe gouvernante la plus apte à gérer les destinées du pays. Ils ont indubitablement tourné le dos à une certaine élite, qui n’a jamais privilégié la volonté générale et la défense du bien commun qui sont en réalité le but démocratique recherché.

 

Il ne sera plus dorénavant question de la recherche de la personne la plus apte à diriger les affaires d’état, d’élection aristocratique au service d’intérêts oligarchiques. La volonté populaire ne sera plus mangée à la soupe des intérêts particuliers….

 

Le peuple a décidé que la chose publique sera plus que jamais le purgatoire des politiciens de bas étage. Un phénomène, s’il est maintenu, est même le signe le plus sûr qu’on est sur la voie du changement.







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