Une identité nationale se forge et se nourrit du caractère et des habitudes de ses citoyens. Ceci étant je trouve qu’il est temps de mettre un lutteur a la tête de notre cher Sénégal. Et qui serait mieux placé que Balla Gaye pour mener le Sénégal à bon port. Au moins lui a fait oublier au peuple ses soucis en l’espace d’un après midi ; un peuple enfin uni, pas de pouvoir ni d’opposition, un peuple d’accord sur une chose que c’est le meilleur lutteur de cette décennie..
Toute la nation s’est arrêtée de respirer et a vécu au rythme des danses, des coups de ce bel apollon pour faire rayonner nos valeurs de “Jomm et de Fiitt”. Une reconnaissance à la hauteur de l’homme en témoigne toute la clameur qui sans peine s’échappait des maisons alors qu’il corrigeait son adversaire, la foule comme un seul homme dans la rue pour communier à la victoire du Lion de la Banlieue et de la Casamance, Le socé de Pere et de Mere, Le lion qui ne craint rien (I dont Care) Balla Gaye 2 L’homme du 2 Juin, celui qui a 2 maisons, 2 femmes, dans 2 pays différents. Ce même Balla Gaye 2 qui avec UN combat de plus n’a fait que confirmer UNE certitude, ce que tout le monde savait déjà, que le Sénégal et le folklore font UN.
Ils sont lutteurs, chanteurs, danseurs, mannequins, animateurs de radio et télé souvent aux moeurs bien douteuses à être les modeles et leaders d’opinion dans le pays de Senghor, Cheikh Anta, Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye… Je n’irai pas à dénigrer certains corps de métiers si on peut les appeler ainsi mais pour un pays qui veut s’engager sur la voie du développement je crois que les priorités sont autres ; Comme anesthésiés par les uppercut de Balla Gaye 2, nous avons oublié que l’on avait une nation a reconstruire, un système de valeur à restaurer, parfaire une conscience citoyenne au paraitre flamboyant mais souvent utilisée à d’autres fins, faire face aux défis qui s’amoncellent devant nous.
Oui, Une identité nationale se nourrit du caractère et des habitudes de ses citoyens et je trouve qu’on est très mal embarqué quand chez nous le lutteur est beaucoup plus respecté qu’un professeur d’université.
Pourquoi faire compliquer quand il est si aisé de faire simple serait-on tenté de se demander. Nous avons a reconstruire notre nation avec tout ce que cela entraine de sacrifices et faire peu dans les artifices car quand le chemin est droit on ne saurait se perdre en cours de route sauf si la perdition est la voie que nous voulons emprunter.
Nous tournons et tournons comme prisonnier d’un tourniquet d’un éternel recommencement. Esclave nous sommes de nos remises en questions perpétuelles, de nos promesses réaffirmées et ce depuis les indépendances.
Dans le développement rien est simple. mais je reste convaincu qu’on y arrivera. “Deuk bi dina meusseu dem” !!!!
EL HADJI MACKY DIOUF
mr-diouf@hotmail.com
Expert en gestion des ressources humaines