Ne sommes-nous pas entrain de transposer, sans le savoir, nos traditions de masla et de défanté dans le monde virtuel ? Surtout à l’aune de certaines pratiques et attitudes assez singulières de nombre de nos sœurs sur Facebook dont nous avons pris récemment connaissance. En effet, il semblerait que beaucoup de celles qui aiment une […]
Contributions de A. Aziz MBACKE Majalis
Une analyse attentive des discours critiques de nombre de sénégalais sur les marabouts démontre, à notre avis, non pas, comme l’on peut être tenté de le penser, une négation radicale de la légitimité du statut et de l’utilité de ces derniers dans la société. Mais plutôt une frustration suscitée par le fait que beaucoup d’entre eux ne jouent pas toujours le rôle socioreligieux et multiple leur étant dévolu.
Il est une anomalie de notre monde moderne que je ne parviens toujours pas à comprendre. Une anomalie dont mes amies féministes pourraient certainement, je l’espère, me fournir une explication.
Cet important discours de Cheikh A. Ahad Mbacké (troisième Khalife des mourides) a été tenu à l’occasion de veilleités d’altercations et de représailles de certains disciples mourides envers les auteurs d’un article jugé insultant sur Serigne Touba. Ces propos, ressemblant presque mot pour mot à ceux prononcés, plusieurs années plus tard, par son successeur, Serigne Saliou Mbacké, dans des circonstances similaires, reflètent remarquablement l’attitude pacifique et de dépassement que les différents représentants de Cheikh A. Bamba ont toujours manifestée à l’égard de certaines provocations gratuites. Attitude, inspirée du combat et des enseignements non-violents du Serviteur du Prophète, consistant à ne jamais céder aux réflexes naturels de vengeance, par l’agressivité et la violence physique.
Cet important discours a été prononcé, durant les années 90, par le cinquième Khalife des mourides, Serigne Saliou Mbacké, à l’occasion d’incidents suscités par la diffusion d’enregistrements audio insultants et d’articles diffamatoires sur la sainte personne de Cheikh A. Bamba.
(Extraits d’une ancienne contribution, écrite en 2012, consacrée au débat sur la pérennité du Ndigël dans le Mouridisme)
La récente médiation réussie des chefs religieux dans la résolution de la crise qui oppose l’Etat du Sénégal aux enseignants se doit d’être saluée. Car démontrant, si besoin en était encore, le rôle éminemment important que les acteurs religieux sénégalais ont historiquement joué, et continuent de jouer, dans la stabilité, l’apaisement social et la préservation des équilibres fondamentaux de notre pays. Ceci, quelles que soient les critiques, souvent tendancieuses et idéologiquement orientées, des classes intellectuelles laïcisées ou salafisées sur les « chefferies religieuses féodales » et les « confréries non orthodoxes », dont certaines limites sociologiques objectives et éléments non vertueux ne les ont nullement empêché de jouer jusqu’ici une partition que lesdites classes n’ont jamais pu jouer et qu’elles auraient même beaucoup de mal à suppléer. Fi sëriñ si jaar, ku fa jaar taq ban. C’est cela la vérité. La triviale. Loolu la Yàlla dogal.
La meilleure manière, pour nous les mourides, d’exprimer notre refus de la manipulation de nos valeurs religieuses, pour de sombres intérêts personnels, politiques et financiers, n’ayant rien à voir avec le patrimoine et les enseignements de Serigne Touba, est très simple.
En souhaitant un excellent Magal de Porokhane à tous les condisciples , plus particulièrement à nos sœurs mourides qui ont fait de Sokhna Diara Bousso leur modèle, nous souhaiterions partager avec elles cette interrogation que nous avons toujours eue par rapport à l’histoire de la sainte mère de Cheikhoul Khadim.
Le débat sur l’interdiction éventuelle du « voile intégral » dans notre pays, vient d’être relancé dans l’opinion publique et les médias, à la suite des récents propos du Président de la République sur la question de la menace terroriste.
Cette question, triviale au demeurant, risque pourtant d’être la plus débattue dans nos chaumières à la parution de ce livre. Tellement, devant notre tribunal social, le « délit de faciès religieux », prend souvent le pas sur la « preuve » par les idées. Alimentant du coup, pour le cas d’espèce, la puissance de la clameur publique, ou, pour user d’un terme à la mode, le « buzz » qui va, je l’espère vivement, accueillir ce remarquable « bréviaire du Mouridisme » que nous propose Mamadou Sy Tounkara.
A la lecture de cet article (Australie. Melburne sera-t-elle la première ville sans tabac ? ) sur l’idée des autorités locales de Melbourne (la deuxième ville d’Australie) d’interdire complètement le tabac dans tous leurs espaces publics d’ici 2016, espérant ainsi remporter la palme de « l’une des premières villes au monde
Ces excellents rappels de Serigne Touba aux musulmans, et plus particulièrement à tous ses disciples, s’avèrent d’autant plus actuels en ces temps de « dàggasanté » par médias interposés. Avec la nouvelle mode des polémiques injurieuses et des attaques personnelles ou interconfrériques ou entre obédiences (Soufie/Salafite), via YouTube et Facebook, qui minent non seulement l’unité de tous les musulmans autour de l’essentiel (la préservation des valeurs morales et religieuses léguées par nos Vertueux Anciens), mais risquent, à terme, de semer les graines pernicieuses de déstabilisation de notre pays exposé pourtant aux menaces de la sous-région. Nous poussant même à nous interroger si les prochains Boko Haram ne sortiront pas un jour de nos propres flancs…
Ces quatre documents inédits consistent en une série de correspondances entre Cheikh A. Bamba et les dignitaires de la ville de Médine. Lettres dans lesquelles ces derniers sollicitaient son assistance en 1922, lors de l’attaque de la ville du Prophète (PSL) par les armées wahhabites. C’est-à-dire les pères fondateurs du régime politico-idéologique qui sollicite actuellement l’aide du Sénégal pour sa croisade contre le Yémen…
En effet, je ne peux m’empêcher de rendre intérieurement grâce au Seigneur de la grande faveur dont Il a gratifié notre pays. Lorsque, une fois par semaine, je me rends, à l’heure de la pause, à la mosquée la plus proche pour y sacrifier à l’usage. En admirant l’extraordinaire esprit de tolérance et de dépassement des différences dont les sénégalais sont capables. Avec – et c’est cela le plus étonnant pour un observateur attentif – un naturel et une « normalité » si déconcertants, au regard surtout des déchirements et massacres au nom de la religion qui sont entrain de détruire d’autres pays.
« Bien que beaucoup l’ignorent encore totalement (ou refusent sciemment d’y faire allusion, car détail considéré comme intellectuellement assez « embarrassant »), Cheikh Anta Diop, qui est né dans une famille mouride et porte le nom du frère cadet de Cheikh A. Bamba (Mame Cheikh Anta Mbacké), fut élevé entre « Keur gu Mag » (la demeure de Cheikh A. Bamba à Diourbel) et « Keur Cheikh » (le quartier de Cheikh Ibrahima Fall) où il entama son enseignement coranique. Période qu’il décrit en ces termes dans un de ses ouvrages (L’Afrique noire précoloniale) : « L’Africain a une conception paradoxale de la formation de l’homme et du caractère [de l’enfant].