La démocratie repose sur le débat en lieu et place du combat. La conflictualité (parfois très agressive) des idées fait le charme de ce système politique. Le bouillonnement des idées (liberté d’expression) est le principe d’une société démocratique. En vertu de ces principes fondamentaux des droits humains, la Constitution sénégalaise garantit en son article 8 les libertés individuelles fondamentales conformément à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948. L’article 19 de la DUDH stipule « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
Contributions de Adama SADIO
La décision des autorités des écoles privées catholiques sénégalaises d’interdire le port du voile islamique dans leurs établissements est gravissime et susceptible de remettre en cause l’exceptionnalité sénégalaise de cohabitation fraternelle entre les fidèles des deux religions. En effet, après une élève de CE1 à Thies, c’est au tour du collège Didier Marie de Saint […]
Le nombre de juges constitutionnels amené de 5 à 7 dont les deux nouveaux seront nommés par le Président de la République sur les 4 que va lui proposer le Président de l’Assemblée. Cette vraie fausse cassure de l’exclusivité présidentielle dans la désignation des juges électoraux est un coup d’épée dans l’eau. L’attitude de la
La régulation du paysage audiovisuel sénégalais aussi bien public que privé et, également, de la presse écrite et de la presse en ligne (en période électorale) relève de la compétence du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel. Le CNRA assure la régulation de toutes les élections nationales et locales organisées au Sénégal depuis sa création
« Au Sénégal comme dans la plupart des systèmes politiques africains, le chef de l’Etat est dans une large mesure au centre de tout (….)…il se confond avec le système lui-même. », dixit Ismäla Madior Fall à la page 28 de son ouvrage « Les révisions constitutionnelles au Sénégal, révisions consolidantes et révisions déconsolidantes de
«Que la lumière soit et la lumière fût». Ce pouvoir divinatoire semble se retrouver chez le juge. Le juge a le pouvoir de «faire» et de «défaire» une personne, une famille, une société humaine, un Etat, etc. La justice est alors une affaire très (trop) sérieuse. L’administration de la justice au Sénégal nous amène à avoir de sérieuses réserves sur le respect de la sacralité de la liberté individuelle par des juges.