Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’émission Sen Jotaay qui recevait Ousmane SONKO, leader du parti politique Pasteef et Inspecteur Principal des Impôts et des Domaines….dans le civil ! Il est en effet notable qu’il soit le seul homme politique dont on met la profession au-dessus de son statut de chef de parti, aspirant à […]
Contributions de Amadou Tidiane WONE
A l’occasion de son discours d’inauguration du « pont de l’émergence », le Chef de l’Etat a arboré pendant quelques instants, sa casquette de Chef de Parti pour apostropher l’opposition et tous ceux qui pensent différemment en des termes guerriers! Il a même convoqué la jungle en s’arrogeant d’office le titre de son Roi: « le lion…qui dort. » Le lendemain, et répondant à son interpellation, deux chefs de partis, Ousmane Sonko et Cheikh Bamba DIEYE, pour ne citer que ceux-là, se sont livrés sous le mode de la dérision, à des commentaires sur » le lion qui dort » et la symbolique qu’ils en déduisent… Tout cela, remis en contexte, ne devrait pas constituer un événement. Nous aurions dû tout au plus en sourire: Un chef de parti à parlé. Des chefs de parti lui ont répondu. A la volée !
Nous apprenons de Monsieur Le President de La République, à l’occasion de de sa conférence de presse du 20 juillet 2016, que le débat sur l’existence du » Protocole de Rebeuss » serait « inutile » et « n’apporterait rien au pays. » Dire cela, au moment où le Procureur de la République se saisit du dossier, n’est-ce pas lui donner l’ordre de le ranger au tiroir?
La politique n’est pas un jeu. Elle ne devrait pas l’être. La politique est sensée organiser l’expression de nos différentes opinions et sensibilités, pour faire émerger les aspirations de la majorité à être gouvernée, et dans quel sens. La politique doit alors définir par quels voies concilier nos besoins à nos moyens par une confrontation saine d’idées et de projets. L’activité politique génère ainsi les mécanismes par lesquels les différents pouvoirs, et activités économiques et sociales, concourent au bien-être collectif.
Apparemment le Senegal a éradiqué plusieurs maladies honteuses: le mensonge ne tue plus. La honte, la duplicité et la trahison non plus. Dire une chose et son contraire, inventer de toutes pièces une version des faits et se voir sèchement démentir le lendemain est devenu la règle. Dire la simple vérité est devenu une rare exception, voire une curiosité sociologique. Tous les jours, les médias nous saoulent d’informations contradictoires, parfois tellement fantaisistes que personne n’y croit. Mais on en n’a cure car, le lendemain on en redemande ! Et on se précipite tous sur les sites internet et les journaux, les « télé bidons » et les radios délires… Nous sommes donc tous coupables à des niveaux de responsabilité variables bien évidemment.
A propos de la « libération  » de Karim Wade, Monsieur le Ministre Secretaire Général du Gouvernement a déclaré que ce serait sa famille qui aurait formulé la demande de grâce présidentielle.
En cette veille de signature d’ Accords de « partenariats  » économiques (APE) dont nous ne sommes ni les initiateurs ni les rédacteurs;
Après une longue et pénible réflexion, je suis particulièrement touché par la levée de boucliers que suscite l’annonce de la création d’un parti politique par l’ancien Premier Ministre du Sénégal Abdoul MBAYE. Je suis surtout navré par le niveau particulièrement anecdotique, voire médisant, de certains arguments développés et qui n’honorent pas la Politique. Jugez-en…
A l’occasion de l’appel au « dialogue politique » lancé par le President de la République, certains politiciens sénégalais essaient, encore une fois, de trouver un nouveau souffle au « jeu » politique qui leur a permis de durer et de perpétuer un jeu de dupes qui assure la survie à des tas de personnes sans idées ni idéaux. Ne les laissons pas faire!
» O hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » Sourate Al Hujuraat, verset 13
Sur le plateau de Papa Ngagne NDIAYE de la TFM, Madame Aminata TOURE, Ancien Premier Ministre a, entre autres questions évoquées, abordé celle de l’envoi au Senegal de deux détenus Libyens élargis de la prison de Guantanamo. Elle a essentiellement plaidé en faveur de ces hôtes, plutôt encombrants, en faisant appel à la compassion des sénégalais et à leur sens légendaire de l’hospitalité, la Teranga. Cela fait un peu trop juste face à la délicatesse de la question.
Le référendum a vécu. Engagé sur des prémisses faussées par le retrait de la question de la diminution du mandat en cours, biaisé par l’engagement personnel du Chef de l’Etat sur des airs de campagne électorale présidentielle, la campagne pour le OUI a révélé les faiblesses de l’éducation à la démocratie des élites politiques de
Si les tendances actuelles se confirment le OUI va l’emporter mais de très peu. Trop peu? Attendons la proclamation officielle des résultats. Pour l’heure, et au regard du taux de participation très faible, et de l’engagement personnel excessif du Chef de l’Etat, de sa famille et de l’ensemble de son gouvernement, on peut considérer que la passivité des électeurs, ajouté à l’ampleur du NON, sonne comme un désaveu, sinon comme une sérieuse mise en garde.
Le référendum est donc confus au niveau de l’intention véritable de son initiateur, mais aussi dans sa formulation, en raison des questions multiples et différentes auxquelles il faut répondre, en même temps, par un seul OUI ou NON.
Le principe de la tenue d'un référendum en 2016 ne s'imposait que par votre choix de soumettre au Peuple souverain la validation de votre engagement à remettre en jeu votre mandat présidentiel, au bout de cinq ans au lieu des sept pour lesquels vous aviez été élu. Logique, diront certains. Superfétatoire, diront d'autres. Le fait est que cette question n'est plus à l'ordre du jour, après des péripéties juridico-politiques que je m'abstiens de commenter, tant il est aisé de faire dire au Droit une chose et son contraire. " N'oubliez jamais que tout ce qu'a fait Hitler en Allemagne était légal " nous rappelle Martin Luther KING...
Les signes concordants de la fin de l’époque coloniale et post-coloniale s’amoncellent à regarder la tragédie burlesque qui fait office de « jeu politique « dans notre pays et dont les principaux acteurs montrent leur véritable visage à l’occasion de ce qui va constituer un tournant majeur dans l’Histoire de notre pays. C’est là, au demeurant, le seul intérêt du dédit du Président Macky Sall car, sa décision de prolonger l’exercice de son mandat en 2019, en dépit de son engagement ferme à le remettre en jeu en 2017, ne relève ni du Droit ni de la Constitution. Il s’agit d’une décision personnelle qui remet en cause un engagement personnel. Seule sa responsabilité est engagée devant Dieu et devant les hommes. Ne nous égarons donc pas.
En ouolof, comme en pulaar, la quintessence du message est la même. On peut même affirmer que cette maxime, dans son sens profond, existe dans toutes les langues africaines. Amputer cette Maxime, d’un seul de ses mots, en altère le sens. Lorsque l’on dit : « Neddo ko bandum » seulement, cela n’a plus le même sens que de dire : « Neddo, neddo ko bandum ». Tous le sens du message disparaît avec le sacrifice du premier neddo… Et c’est la porte ouverte à toutes les outrances.