« Conviction Républicaine, discours sur le développement », tel est le titre de l’ouvrage publié le vendredi 25 mai 2018 par le Président de la République. Une occasion, dit-on, est donnée aux citoyens de relire, non, les discours in extenso du Président de la République mais des séquences de ses discours.
Contributions de Birahim SECK
Chers compatriotes, en attendant d’y revenir amplement voici quelques enseignements tirés du communiqué du Gouvernement de mon pays, publié dans la nuit du 28 décembre 2017. D’abord, les 2 498 314 563 FCFA mentionnés dans le communiqué ne résultent point de la traque des biens mal acquis. Ils résultent des sommes encaissées au titre de […]
Dans sa livraison en date du 26 octobre 2017, le quotidien l’Observateur a publié à sa page 2 une lettre-réponse du Parquet général près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) suite à une correspondance de Monsieur Cheikh Amar relative à l’affaire dite des rétros commissions révélées par le site d’informations Dakaractu.com. Dans cette lettre, la CREI informe Monsieur Cheikh Amar que : « les procédures en instance au niveau de la CREI sont en phase de clôture » et que celles-ci ne le « concernent ni directement ni indirectement ».
Dans son discours du 3 avril 2012, le président de la République s’était engagé à mettre en place « un gouvernement de rupture » enraciné dans « une gestion sobre et vertueuse ».
A la lecture du communiqué de la Présidence de la République, publié ce 24 juillet 2017, il ressort que l’exécutif rejette la responsabilité de l’actuelle cacophonie électorale sur le peuple. Par ricochet, elle se cache derrière la société civile qu’elle semblait fuir depuis un certain temps. Faut-il le préciser, la société civile a toujours demandé que ses propositions fassent d’abord, l’objet d’une discussion entre tous les acteurs de la compétition électorale (partis politiques, indépendants etc.) avant toute décision des autorités exécutives. Le dialogue sincère et la recherche de consensus forts ont toujours été des points d’honneur de la société civile.
En votant « Oui » à la consultation référendaire du 20 mars 2016, les Sénégalais, sur proposition du Président de la République, se sont donné des obligations ou des devoirs constitutionnels pour renforcer leur citoyenneté active. Ainsi donc, depuis lors, les citoyens ont l’obligation constitutionnelle « de préserver les ressources naturelles » (ressources halieutiques, forestières, […]
Ce vendredi 9 décembre 2016, est célébré la journée internationale de lutte contre la corruption. Cette journée consacrée depuis 2008 par les Nations Unies, commémore le lancement de la Convention universelle de lutte contre la corruption qui est entrée en vigueur en 2005. Une occasion pour le gouvernement du Sénégal, qui ne manquera sûrement pas de lister les réalisations du régime en matière de bonne gouvernance. Une chose est cependant certaine, il ne s’interrogera pas objectivement sur leur efficacité dans la lutte contre la fraude en générale et en particulier contre la corruption.
‘’Nous aurions pu parfaitement faire un appel d’offres pour octroyer ce marché, mais le temps qui nous a été imparti pour réaliser cette carte qui allait servir pour les élections législatives prochaines qui auront lieu dans moins d’un an, ne nous permet pas de le faire, compte tenu des délais de procédure’’, dixit Monsieur Ibrahima Diallo, Directeur de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) sur les ondes de la Rfm, le jeudi 06 Octobre 2016.
Nous avions déjà écrit que le contrat de concession pour la production de biométrie était illégal car les conditions pour passer un gré à gré (article 81 du code des marchés de 2011) n’étaient pas réunies. Pire, le contrat de concession n’a jamais été autorisé par la Direction Centrale des Marchés publics (DCMP). Ce manquement d’une gravité extrême rend nul le contrat. En effet, selon l’article 18 du Code des Obligations de l’Administration : « lorsque la conclusion d’un contrat est soumise à une autorisation préalable, la violation de cette obligation entraine la nullité absolue du contrat ». Hélas, l’absence d’autorisation par la DCMP de passer un gré à gré n’a pas empêché aux autorités de signer ce contrat de concession. Même si elle l’avait autorisé, le contrat demeurait illégal pour non-respect des conditions citées plus haut.
L’obligation de neutralité comme principe à valeur constitutionnelle, exige de l’agent public, qu’il exerce ses activités dans l’intérêt du service public et non pour ses convictions religieuses ou personnelles (Conseil d’Etat, 10 mai 1912, Abbé Bouteyre ; Cour D’Appel Administratif, 23 février 2006, Rachida E c/Commune de Guyancourt).
L’élite politique sénégalaise n’est-elle pas plus imaginative pour nous proposer autre chose qui l’a déjà été ? Depuis quelques semaines, à longueur d’ondes radiophoniques et de colonnes de journaux, nous sont exposées, des « retrouvailles » de la famille libérale d’une part et d’autre part des « retrouvailles » entre pouvoir et opposition. Une trouvaille
Lors d’un échange sur un réseau social, un ami parlementaire, membre de Benno Bokk Yakkar, à qui je demandais si la session avait démarré, me répond d’une façon espiègle : « ils sont entrain de manœuvrer ». Cette boutade m’a amené à réfléchir sur le travail parlementaire qui est effectué depuis trois ans.