Au commencement était la question de savoir si Karim Wade, candidat aux élections présidentielles, a bien fait de recourir à la juridiction française pour s’extirper des griffes de la justice sénégalaise. Abdoulaye Wade, avisé des externalités sur la crédibilité de son fils, a réussi le coup de maître en déplaçant l’axe du débat de la présomption d’infidélité de son fils à l’aspect technique et légal de la double nationalité. Commission parlementaire sur la question, privation éventuelle des avantages d’ancien chef d’État, poursuite pour haute trahison et patati patata, les apéristes, apprentis sorciers, se sont laissés prendre au jeu du plus doué d’entre nous.