Les populations sénégalaises vivent dans un état d’insécurité permanente : en un mois, il y a eu douze assassinats, dans la seule ville de Dakar, nous disent les statistiques de la presse de ce matin 21novembre 2016 !
Contributions de Mamadou Bamba NDIAYE
La prestation la ministre déléguée, chargée de la Restructuration et de la Requalification des banlieues, Mme Fatou Tambédou, vendredi dernier, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale, sur le projet de loi d’orientation sur l’habitat social, a été révélatrice d’une grave crise de gouvernance. Vrai ou faux, le réquisitoire de Mme Fatou Tambédou met à nu l’absence de contrôle que l’Assemblée nationale aurait dû exercer sur l’action gouvernementale et des failles managériales qui caractérisent la manière dont le Premier ministre conduit son équipe gouvernementale. Pour cette raison, je m’inscris, en porte-à-faux contre la thèse qui voudrait nous faire avaler que Mme Tambédou était fautive dans ce scandale gravissime, qui témoigne de la faiblesse de nos institutions et de l’incurie des hommes qui les animent.
Le débat télévisé qui a opposé les deux candidats à la présidentielle américaine de novembre prochain, a été intéressant, à plus d’un titre. Cela aura permis aux électeurs américains d’en savoir un peu plus, sur le programme des deux candidats, mais également sur leurs tempéraments.
Depuis un certain temps, le Sénégal est secoué par des soubresauts politico-socio-économiques, plus bizarres les uns que les autres. Au plan politique, l’Alliance des Forces de Progrès, dirigé depuis sa création par l’inamovible Mousatapha Niasse, est entré récemment dans une crise profonde, suite à la déclaration d’allégeance de M. Niasse à l’endroit du Président de […]
La scène sociopolitique sénégalaise est polluée depuis un certain temps par trois évènements majeurs : la fin ou non de la traque des biens mal acquis, les protocoles de Reubeuss et du Qatar et le retrait des enfants de la rue ! Pourtant ces trois sujets sont liés par un cordon ombilical solide.
Le cas de la sortie de Reubeuss de M. Karim Wade anime décidément tous les débats, partout au Sénégal. Les gens se demandent, à juste raison, si cette « sortie » de prison est assortie d’une grâce présidentielle, comme tente de le faire croire la thèse officielle ; d’un transfèrement ou d’une libération conditionnelle ?
L’arrestation de Déesse Major pour atteinte aux bonnes mœurs semble soulever l’ire de MM. Alioune Tine et Seydi Gassama, respectivement directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal. En avocats de la perversion, MM. Gassama et Tine ont foulé au pied les lois et règlements de notre pays. Pour qui se prennent-ils pour intimer l’ordre au Procureur de la République « de libérer immédiatement » une personne qui a eu mailles à partir avec la justice ? Depuis quand la République du Sénégal est-elle devenue une jungle où des citoyens, fussent-ils commandités de l’étranger, se permettent-ils de s’opposer à l’action en cours devant la justice ?
La responsabilité du Ministre d’Elevage et des Productions animales (M. E. P. A.) est largement engagée dans cette surprenante et gravissime affaire de vente de viande d’âne, en grande quantité, et de cuisses de poulet avariées. Le Conseil des Ministres du mercredi 25 mai 2016 est, certes, revenu sur la question et a annoncé le prochain audit de la SOGAS (Société de Gestion des Abattoirs du Sénégal), mais en vérité, c’est bien le ministre de l’Elevage et des Productions animales, ainsi que ses démembrements qui auraient dû être sanctionnés. A travers ses deux Directions : La Direction des Services Vétérinaires( DSV) et la Direction des Industries Animales (DIA), le ministère a en charge, entre autres, de :
L’Accord de défense signé le 2 mai 2016 entre le Sénégal et les Etas- Unis me paraît suspect à plusieurs égards. Selon le quotidien français « Le Monde » Cet accord permet « la présence permanente de militaires américains au Sénégal » et vise à « faire face à des difficultés communes en matière de sécurité dans la sous-région … Il est à durée indéterminée… ». Cela n’explique-t-il pas tout le boucan qui a été entretenu depuis plus d’un an autour de la lancinante question du terrorisme, éventuel ou virtuel, au Sénégal ?
La nomination du Dr Abdoul Aziz Kébé au poste de Délégué général au pèlerinage à la Mecque et du Dr Khadim Sylla, comme Délégué général adjoint me paraît une décision judicieuse, qui répond quasiment à la demande générale de tous ceux qui avaient décrié les nominations inopportunes à la tête du défunt commissariat au Pèlerinage. La mesure est d’autant plus salutaire qu’elle s’accompagne, fort justement, de l’érection du Commissariat général en Délégation générale. A cet égard, les Autorités de la République semblent avoir prêté une attention soutenue aux sollicitations légitimes des Citoyens sénégalais.
J’avais décidé dans un premier temps de ne jamais écrire sur « l’Affaire Lamine Diack » pour deux raisons principales : D’abord parce que l’homme en question bénéficiait, de ma part, d’un capital de respect, fondé sur des préjugés favorables, qui risquent de s’effilocher avec le scandale de la corruption et de l’antidopage.
L’ouverture de la session 2015-2016 est marquée par des anomalies qui dépassent l’entendement. Le bureau de l’Assemblée fut élu avant la constitution des groupes parlementaires. Or, les groupes sont sensés présenter des candidats aux différents postes de vice-présidence, même si l’on admet que la majorité a plus de chance de l’emporter sur la minorité. La constitution du Groupe des libéraux et démocrates fut tout simplement scandaleuse : Deux entités, l’une présidée par Modou Diagne Fada (Président sortant du Groupe) et l’autre, présidée par Aïssatou Mbodj dite Aïda, sont présentées à la table de la Présidence.
La visite controversée du Président Macky Sall à l’Université de Dakar est diversement appréciée par les acteurs et les observateurs de la scène politique sénégalaise. Les partisans du Président saluent un acte de courage, alors que les adversaires parlent de manipulation politique ratée… A mon, humble avis, cet acte aurait pu avoir un sens politique et pédagogique, s’il était, tout simplement, moins politisé. En décidant de se rendre à l’université Cheikh Anta Diop, pour échanger, en direct, avec les étudiants, le Président Macky Sall a ainsi initié un acte politique et pédagogique de haute portée. Ecouter les plaintes et les complaintes des étudiants, en live, vaut bien un déplacement présidentiel. Parler directement aux étudiants, sans langue de bois, est un acte politique de grandeur, mais il revêt en même temps un sens pédagogique susceptible de changer bien de comportements mal sains et de préjugés mesquins. Lors que le Président Macky rappelle aux étudiants les parcours qu’il aura traversés, et qui ne sont guère, moins difficiles que ceux auxquels ils font face quotidiennement, le Président était en train de montrer la voie de la patience, de l’endurance aux étudiants, mais aussi celle de la résistance et de la lutte estudiantine. Cette belle leçon ne pourrait avoir de sens que si le président, traduit en actes, ce qu’il dit en théorie : « Je peux aussi dire : Pavillon A, je me rappelle, je me rappelle, je me rappelle ! Je garde d’excellents souvenirs de ce passage, dans cet espace de liberté et de responsabilité, qui a contribué à forger ma personnalité et à affirmer mon identité.