Contributions de Mamadou sy TOUNKARA
Monsieur le Président de la République, Depuis votre présidence, le budget du Sénégal pointe aujourd’hui à 13.436 milliards de francs CFA. 2012 : 2.300 milliards. 2013 : 2.513 milliards. 2014 : 2.732 milliards. 2015 : 2.869 milliards. 2016 : 3.022 milliards. 13.000 milliards ne sont-ils pas suffisants pour faire émerger un pays de 13 millions d’habitants […]
Brillant intellectuel et enseignant ayant deux agrégations, le Professeur Omar Sankharé a été victime d’un lynchage sur des bases totalement infondées, ayant conduit à sa mort sociale d’abord, et sa mort physique ensuite.
Prenant fait et cause pour son promotionnaire, l’ancien ministre Bamba Ndiaye soutient pleinement la nomination de Abdou Aziz Kébé comme nouveau responsable du pèlerinage à La Mecque qui a, selon lui, le « profil parfait pour l’emploi ». Les arguments de l’ex ministre sont de deux ordres : Kébé parle couramment arabe et connaît bien la géopolitique du monde arabe. Ils sont tous les deux diplômés d’Islamologie.
Le Sénégal est le pays qui a le plus grand nombre de partis politiques au monde : 255 à ce jour. A titre de comparaison, les USA en ont 25, la France 54, le Nigeria 31, la Côte d’Ivoire 130, le Congo 155.
Qui a rédigé le projet de Constitution proposé aux Sénégalais ? Pourquoi il n’y a pas eu de concertations larges et inclusives pour écrire la charte fondamentale de notre Nation et prendre en compte ce que les Sénégalais pensent de son contenu ? Assurément, une constitution écrite en 2016 ne doit pas faire penser à des méthodes de la défunte Union soviétique.
La Constitution d’un pays ne doit pas être l’affaire exclusive de spécialistes de Droit constitutionnel. Une Constitution est le texte fondamental qui structure et organise la vie en société. Elle doit être l’affaire de tous. Son langage doit être accessible, simple, clair, sans ambiguïté ni objet d’interprétation tendancieuse politicienne. Les spécialistes de Droit constitutionnel ne devraient être convoqués que pour des éclairages sur l’historique de la Constitution ou faire des analyses comparatives avec d’autres constitutions. Mais jamais pour des interprétations qui peuvent aller dans tous les sens, surtout dans le sens des intérêts du pouvoir si c’est ce dernier que l’on sert.
A lire le câble, daté du 1e août 2014, de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal à son ministre de tutelle pour accéder à la « demande personnelle » de Mankeur Ndiaye, notre ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, une conclusion s’impose : nos autorités ne nous représentent pas dignement et nous vendent à vil prix. Mankeur Ndiaye quémande personnellement trois billets pour La Mecque « pour ses proches » à son homologue marocain. Le câble précise que le ministre sénégalais avait reçu la même chose l’année précédente, « en mains propres ».
Statistiquement parlant, tous ceux qui sont enterrés au Sénégal ont de sérieuses chances de voir leurs tombes profanées et leurs cadavres déterrés. La demi-douzaine de morts exhumés illégalement à Pikine nous le rappellent ; les tombes où sont quotidiennement placés des « travaux mystiques » en témoignent amplement.
L’argent de la corruption est comme le sang du Christ : tout le monde tient à s’en laver les mains. Ceux qui le donnent chercheront toujours des justifications pour leur propre conscience, ceux qui le reçoivent nieront toujours de l’avoir reçu avant de confesser en le justifiant par l’ignorance de sa provenance. Il ne faut pas attendre la vérité de ce côté-là.
Les trois institutions de notre nation nous offrent des spectacles peu glorieux pour un pays qui aspire à l’émergence.
Tous les jours, le Maroc fait entrer environ soixante camions remplis de tous produits au Sénégal : fruits et légumes, condiments, maroquineries et divers. Ces camions retournent au Maroc…vides car le marché marocain est très protégé et aucun produit sénégalais n’y est présent.
Les qualificatifs mérités des gesticulations enfantines de notre classe politique les disqualifient totalement : « mauvaise image », « agresseurs », « borne-fontaine », « ne respectent pas le peuple », « besoin de prise en charge mentale ». Autant dire qu’il n’y a rien à espérer d’eux.