« Les sénégalais seront appelés aux urnes en 2016 pour se prononcer sur la réduction ou non du mandat du président Macky Sall de 7 à 5 ans. »
Contributions de Mandiaye GAYE
Il est indéniable et absolument vrai, que l’objectif principal et le but essentiel visé par la décentralisation, c’est parfaitement, de rapprocher l’administration le plus près possible de ses administrés. Et cela va sans dire, qu’elle doit aussi bien entendu être au service des citoyens, pour la satisfaction de leurs besoins administratifs et autres bien compris. Ce qui dicte dès lors à l’Etat, d’ériger les collectivités locales sur des bases saines, objectives, rationnelles et économiquement viables, pour répondre aux attentes légitimes des populations, en tous genres. Au Sénégal, malheureusement, tel n’est pas le cas jusque-là. Bien au contraire, ici, l’érection d’une collectivité locale n’obéit en général, qu’à satisfaire plus, à des revendications politiciennes ou démagogiques, plutôt que de satisfaire les besoins administratifs indispensables et les nécessités économiques, sociales et culturelles des populations concernées. A l’état actuel des choses au Sénégal, nous avons le regret de constater effectivement le nombre pléthorique de nos collectivités locales tous genres confondus, dont certaines sont pratiquement des coquilles vides, dépourvues de ressources économiques et humaines suffisantes, justifiant valablement leur érection.
Le simple fait de ne disposer pour tout le pays, que d’un seul et unique centre électronique pour le contrôle technique de tout le parc automobiles que compte le Sénégal, est à l’évidence une aberration et une absence de rationalité incontestable. Comment des autorités, douées tout simplement d’un minimum de bon sens, ont-ils pu imaginer un seul instant, pour une aussi importante mission nationale, de ne se doter qu’un seul centre et croire qu’il pourrait suffire pour le pays ? C’est encore là, une preuve matérielle incontestable d’une vision prospective étriquée de nos autorités, dans leur appréciation exacte des situations et perspectives. C’est également, un manque de considération impardonnable à l’égard des utilisateurs et du peu de souci qu’elles accordent à la satisfaction des besoins nécessaires des citoyens. Et pourtant le bon fonctionnement des importants services publics de l’Etat est l’une de leurs obligations. Au regard du rôle sécuritaire et de prévention pour les risques d’accidents, un tel centre devrait être parmi les priorités du ministère des transports routiers, dans ses dotations budgétaires. Ceci pour des raisons bien évidentes, dans la mesure où le service n’est pas du tout gratuit. Bien au contraire, il est exagérément très cher payé par les automobilistes. Par conséquent, doter le pays de tels centres en nombre suffisant, est une supériorité et une logique élémentaire de l’Etat. C’est également une nécessité évidente pour une bonne gouvernance publique et la dotation du pays de services publics performants.
En Septembre 2013, je publiais à ce sujet un article pour dénoncer cette mesure inédite, infondée à tous points de vue, qui s’intitulait : « Macky Sall revalorise nos anciens chefs d’Etat..».
L’impunité qui perdure, fait renaitre dans la République des réflexes féodaux de « propriétaires terriens » déchus.
Malheureusement, il faut oser l’affirmer avec force que la maladie infantile et meurtrière de la gauche sénégalaise, c’est bien sa division ou son émiettement.
« Pour les âmes bien nées, la promesse est toujours une dette, tant qu’elle n’est pas satisfaite! » Au cours de la campagne électorale de la présidentielle 2012, la coalition BBY avait fait de la cherté des prix, en particulier celui du carburant, qui est plus cher chez nous,
Le problème des médias au Sénégal, à partir de l’Alternance 2000, a pris une tournure tout à fait contraire à leurs missions propres, dont celle d’informer vrai et largement les populations, ainsi que leur éducation dans le sens large.
Le Sénégal, est effectivement depuis son indépendance en mal d’un dirigeant modèle, constant, intègre, digne de ce nom avec les aptitudes requises pour le diriger avec autorité, rigueur, dans la droiture et en toute impartialité. Il a été jusque-là, toujours trahi par ses dirigeants, et ces derniers une fois arrivés et confortablement installés au pouvoir, tournent le dos à ses intérêts supérieurs. Quel dommage pour ce peuple si tolérant et compréhensif à l’endroit des ses dirigeants pourtant peu méritants.
Il est difficile d’admettre un seul instant et de pouvoir expliquer raisonnablement aux Sénégalais, le pourquoi de cette décision si inopportune, de réfection du Building administratif.
« Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l’âme d’une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l’instinct de conservation individuelle. »De Gustave Le Bon
Le ministre de l’économie vient de nous révéler ce constat choquant et affligeant, d’un état de fait qui prévaut depuis des décennies, perdure d’ailleurs, et prend de l’ampleur chaque jour davantage. Cet état de fait, on ne peut plus clair, traduit manifestement et montre combien le train de vie de notre Etat est devenu au fil du temps insoutenable par le peuple travailleur. Dans une certaine mesure, c’est l’expression achevée de la nature des régimes libéraux, fondés sur la gabegie et l’injustice sociale caractérisée. Ceux-là qui ne se soucient ou ne se préoccupent guère, des besoins essentiels et primordiaux de leurs populations, mais plutôt que de leur bien être personnel et celui de leur clan. C’est évident qu’il est indécent et inacceptable, que moins 1% de notre population, reçoivent 46,3% de ses recettes budgétaires, au détriment de la majorité écrasante!
« Même les nénuphars tremblent à l’idée qu’on puisse assainir le fond du marécage » Stanislaw Jerzy Lec
Il nous semble utile et nécessaire de faire un petit rappel historique relatif aux porteurs de pancartes, pour la bonne compréhension des jeunes générations et d’autres qui ignorent.
Le constat irréfutable et malheureusement fort désolant, que nous avons tous pu certainement faire dans notre pays,
L’Inspection Générale d’Etat (l’IGE), l’un des corps de contrôle de l’Etat formé d’élites très compétentes, elle-même, est d’une compétence indiscutable et constitue un outil indispensable et irremplaçable dans son rôle de contrôle à postériori.
Cette bourde du ministre Ndiaye n’est en vérité, que le reflet exact de la nature de ce nouveau gouvernement. Je pense que je n’avais pas tort, quand je disais dans l’intitulé d’un de mes articles: « Un gouvernement de travail doit être fondé sur la compétence, l’éthique et le patriotisme, tout au moins ! »
En réalité depuis notre indépendance, exception faite d’une courte séquence, celle pendant laquelle Mamadou Dia était le chef du gouvernement, notre pays a été gouverné sans rigueur, ni application sans faiblesse de la loi à ses contrevenants. Ainsi, les affaires publiques allant crescendo se sont empirées pour s’installer dans un laxisme effroyable et un laisser-faire inqualifiable.
Oui, mais un tel gouvernement ne se forme pas sur des bases affectives ou de récompense pour service rendu, mais plutôt sur des critères de compétence avérée, d’éthique, de patriotisme, de sacrifice, etc. En ce moment, c’est plus la continuité, car le président n’a fait que changer de Premier ministre et remanier le gouvernement, ce qui ne peut signifier en aucune façon, une rupture de facto avec les pratiques décriées hier!
« La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec. » de Jean-Paul Sartre. Extrait de Situations II