Il a donc franchi le Rubicon, en graciant sans état d’âme le premier condamné de la Traque des biens mal acquis, Karim Wade, le fils de son père, le distingué disciple de son marabout.
Contributions de Mody NIANG
Ma contribution publiée le vendredi 17 juin 2016 a manifestement contrarié le Conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Abdoul Aziz Diop, et l’a fait sortir de ses gonds. Elle a suscité, de sa part, une réaction vigoureuse qui ne m’a pas du tout ménagé.
Monsieur le Président, le 25 mars 2012, les électeurs sénégalais ont choisi de faire de vous le quatrième Président de la République, en vous accordant 65 % de leurs suffrages. Ils étaient encouragés dans leur choix par votre programme qui leur promettait le progrès, le mieux-être. Vous avez surtout pris devant eux des engagements formels, plusieurs fois réitérés au Sénégal comme hors du pays. Ces engagements sont suffisamment connus pour qu’on ait besoin de s’y attarder longuement.
Le 19 mars 2000, les Sénégalaises et les Sénégalais ouvraient une nouvelle page dans l’histoire politique de leur pays. Ce jour-là, ils mettaient fin à quarante ans de pouvoir socialiste et portaient leur choix sur Me Abdoulaye Wade qui se présentait pour la quatrième fois à l’élection présidentielle. L’homme, âgé alors de 74 ans, bouclait 26 ans d’opposition. Son élection avait suscité un énorme espoir, celui d’une meilleure gouvernance que celle des Socialistes. On connaît la suite : douze longues années d’une gouvernance meurtrie, jalonnée de scandales gravissimes, dont le moins grave vaudrait à son auteur de sérieux ennuis judiciaires, si le Sénégal était une grande démocratie, avec une justice indépendante. Tirant les leçons de leur longue déception, les électeurs sénégalais brisent son rêve d’un troisième mandat et accordent leur confiance au candidat Macky Sall le 25 mars 2012.
L’école sénégalaise publique traverse une longue période de turbulence, se traduisant par des grèves répétées et de nombreuses autres formes de luttes déployées par les organisations syndicales d’enseignants : retenues de notes, boycotts d’examens, sit-in, etc. La conséquence de cette instabilité, de cette crise – c’en vraiment est une – que traverse l’école sénégalaise, c’est qu’elle n’attire plus, elle n’inspire plus confiance. Elle va mal, très mal. C’est, du moins, ce qu’on entend dire dans tous les coins de rue par différents acteurs : enseignants, parents d’élèves, élèves, autorités, etc. Nombre d’entre eux regrettent avec amertume la belle époque de l’école sénégalaise, l’école des années 60 dont le rayonnement dépassait les frontières du Sénégal. Qu’a-t-il donc dû se passer pour que, en une soixantaine d’années, notre école en soit arrivée à la situation que nous déplorons tous aujourd’hui ?
Monsieur Ousmane Sonko, Inspecteur des Impôts et Domaines de son Etat, par ailleurs Secrétaire général des « Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) » essuie, depuis quelques jours, les tirs groupés et nourris des députés. Ce qu’ils lui reprochent, c’est d’avoir révélé que l’Assemblée nationale ne reverse pas au Trésor public l’impôt des députés, si toutefois il est prélevé. Ce crime de lèse-majesté a surtout fait sortir de ses gonds le Président du Groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), qui invite à la radiation pure et simple de la Fonction publique de l’inspecteur Sonko, qui aurait violé « l’obligation de réserve ».
Dans une contribution antérieure (« Le temps de lever le coude »), nous avons, nous appuyant sur le « Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes » présenté par l’Inspection générale d’Etat (IGE) en juillet 2013, passé en revue certains « actes caractéristiques de mal gouvernance financière », notamment au niveau de la Société africaine de Raffinage (SAR). L’homme au cœur de ce « brigandage » organisé est connu, même si son nom n’a pas été cité dans le Rapport. Nous allons, dans ce texte, nous arrêter sur d’autres « actes caractéristiques de mal gouvernance financière », qui ont eu pour cadre le Parc automobile de l’Etat, où l’IGE a fait des investigations.
En juillet 2013, le Vérificateur général du Sénégal (VGS) présentait au Président de la République le premier Rapport d’activités sur l’état de la Gouvernance publique (RGP). Une réforme de l’Inspection générale d’Etat (IGE) avait notamment abouti à cette innovation, les deux autres étant la création d’un emploi de Vérificateur général (et de Vérificateur général adjoint) du Sénégal et l’institution d’un mandat d’une durée de sept (7) ans non renouvelable pour le Vérificateur général.
Ils ont sauvé leurs sept ans, et c’était pour eux le plus important. Le « oui » l’a en effet remporté avec 1 357 412 voix, soit 62,70 % des suffrages exprimés. Mais la victoire est modeste, si on considère le taux d’abstention très élevé : plus de 60 %. En d’autres termes, sur un peu plus 5 500 000 inscrits, seuls 2 184 311 ont voté. Les vainqueurs s’empressent de comparer avec les référendums en Europe où les mêmes taux d’abstention élevés sont récurrents. C’est vraiment aller trop loin. Si comparaison était raison, ils devraient comparer avec les référendums sénégalais de 1963, 1970 et 2001, dont les taux de participation sont de loin supérieurs à celui du 20 mars 2016. Il convient de noter également que les présidents Senghor et Wade s’étaient bien moins impliqués que le président Sall, qui a mis toute la République au service de la campagne électorale qu’il a débutée huit jours avant l’ouverture officielle, avec tous les moyens de l’Etat en bandoulière.
Cette déclaration surprenante a été faite par Président de la République à l’occasion d’une cérémonie organisée pas sa tonitruante majorité au Grand Théâtre, le jeudi 3 mars 2016.
Le Conseil constitutionnel n’a pas suivi le Président de la République dans sa « volonté » de réduire son mandat de 7 à 5 ans et de se l’appliquer.
Nous nous honorons d’avoir réalisé deux alternances exemplaires, saluées par pratiquement par toute la communauté internationale.
Les leaders de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) ont donné une conférence de presse le 19 novembre 2015, pour rendre publique leur position par rapport à certaines questions qui alimentent l’actualité. Les leaders de la mouvance présidentielle se sont ainsi prononcés sur l’appel du Cadre de Concertation de l’Opposition à manifester devant l’Assemblée nationale le 25 novembre 2015, les chaudes empoignades entre partisans de Modou Diagne Fada et de Mme Aïda Mbodj qui se disputent âprement le contrôle du Groupe parlementaire « Libéraux et démocrates », la position du Président de la République par rapport au terrorisme, la privatisation de la Suneor, etc…
La presse a largement rendu compte hier (27/10/2015) de l’accord « à l’amiable » intervenu entre l’Etat du Sénégal et M. Abbas Jaber, actionnaire majoritaire de la SUNÉOR.
« Massaly ce héro », c’est le titre de son « Lundi » du 24 août 2015, que notre ami Madiambal Diagne a consacré au jeune et tonitruant wadiste.
Un certain quotidien de la place, qui m’a souvent écorché d’ailleurs et parfois vif, au point de m’arracher quelques lambeaux de peau, est revenu à la charge en me faisant figurer, cette fois-ci, dans un groupe de sept compatriotes qui « se sont reniés pour des strapontins », depuis l’avènement de Macky Sall à la Magistrature suprême.
De Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, les présidents sénégalais ont disposé de dotations annuelles, dans le cadre de ce qu’on appelle communément les fonds politiques, gérés de façon discrétionnaire. « Ce sont ses fonds politiques, il en fait ce qu’il veut », a-t-on coutume de dire au Sénégal. Au fil des années, leur montant et leur mode de gestion ont notablement évolué.
Il semble que les retrouvailles de la « grande famille libérale » aient relégué au second plan le bruyant procès de Karim Wade. En effet, depuis le jour de la Tabaski, ces fameuses retrouvailles font les choux gras de la presse.