Si le bilan suffisait, Jospin n’aurait pas été battu et vu Le Pen se qualifier devant lui au second tour en 2002. Si avoir le meilleur profil suffisait, Al Gore n’aurait pas perdu contre Bush Jr en 2000. C’est un projet de société porteur qui fait gagner une Présidentielle, que tu sois sortant ou challenger […]
Contributions de Mohamed LY
Le dialogue politique occupe actuellement une place importante dans le débat public au Sénégal. Ce qui devait être une normalité dans une démocratie mature comme la nôtre; devient objet de polémique. On aime réinventer la poudre, cela nous passionne !
Le Sénégal est à la croisée des chemins et tout ce qui s’y passe représente des prémisses d’un pays en phase d’émergence, de maturation politique et de décollage économique. Le discours du Président Macky Sall ce 21 Septembre à la tribune des Nations Unies, nous ont rappelé que notre pays joue une partition non négligeable dans le concert des nations pour le règlement de certains conflits, l’agenda 21, la construction d’une Afrique unie et d’une paix dans le monde. L’écoute que notre diplomatie bénéficie dans le concert des nations est au delà de notre poids démographique, militaire et économique. C’est une source de satisfaction qui alimente un optimisme raisonné.
Nous ne connaissons pas la mesure disciplinaire entamée à l’encontre de l’inspecteur principal des impôts Ousmane Sonko et les conséquences de celle-ci sur sa carrière, mais ce conflit est assez sérieux pour notre démocratie pour qu’on s’y penche. Nous trouvons brutale et préjudiciable la sanction à l’encontre d’Ousmane Sonko. Il est certes tenu par un certain devoir de réserve comme le relève mon aîné Ibrahima Séne du Pit, mais en plus d’être ce patriote qui est un très bon agitateur d’idées, il est surtout un chef de parti dans une démocratie qu’on veut grande comme la nôtre. Nous ne rentrerons pas tout de même dans le juridisme du droit du travail.
Le secrétaire d’État en charge du suivi du Pudc (Programme d’urgence de développement communautaire), Souleymane Jules Diop trouve que les normes de passation des marchés publics ne sont pas faciles à suivre. « Je ne parle pas pour critiquer, mais nous avons un Code des marchés qui pose beaucoup de contraintes, mais surtout de temps et de délai. C’est réel », ainsi s’exprime-t-il dans L’Observateur de ce mercredi 20 Juillet 2016. Selon le secrétaire d’État en charge du suivi du Pudc ces « contraintes » font que, dans la mise en œuvre des politiques publiques, surtout dans les zones rurales, les ministères semblent moins efficaces que le Pudc, qui est libéré du Code des marchés et soumis « aux mêmes règles de rigueur » du Pnud (Programme des Nations Unies pour le Développement).
Le dialogue politique occupe actuellement une place importante dans le débat public au Sénégal. Ce qui devait être une normalité dans une démocratie mature comme la nôtre devient objet de polémique. On aime réinventer la poudre, cela nous passionne !
Dans une démocratie mature, les opposants doivent répondre à l’appel du pouvoir. Ce n’est pas une demande c’est une « obligation » ! Ne me dites pas que Macky Sall et Oumar Sarr ou que Macky Sall et Idrissa Seck, Diop Decroix ou un autre chef de parti de l’opposition ont plus de différends qu’en ont par exemple en France François Hollande et Marine le Pen ! Ou Hollande et Sarkozy dont l’animosité est connue !
Ce mardi 16 février 2016, le Président Macky Sall s’est exprimé sur la réforme des institutions. Une des réformes sur lesquelles il s’était engagé en accédant à la magistrature suprême. Dorénavant, le périmètre de la réforme est connu, le référendum est décidé comme moyen de sa mise en place et la date du référendum retenue sera le dimanche 20 mars 2016.
On peut être perplexe quant à l’ampleur ou de la profondeur des réformes. Néanmoins, celles qui sont proposées par le président de la République sont consolidantes. C’est un pas en avant pour le pays. Ces réformes sont pertinentes, elles ont été demandées et voulues par toutes celles et tous ceux qui ont milité et œuvré pour une démocratie solide et stable au Sénégal. Elles ont été demandées tant par la classe politique que par la société civile.
J’appelle donc à voter «Oui»
Ceux qui iront voter «Oui» l’auront fait surtout pour les générations futures dans le souci de leur léguer un pays plus démocratique et une République plus forte.
Ces dernières années, le débat ouvert sur nos institutions a vulgarisé au niveau des citoyens plusieurs concepts d’une grande importance. Le débat n’aura pas été vain, car il aura alimenté les prochaines réformes institutionnelles pour la consolidation de nos institutions dans un équilibre sain. Le pire des dangers sera d’entretenir notre pays encore dans les polémiques politiques ou politiciennes. En 2019, nous aurons une Présidentielle dans laquelle le Peuple, s’il le veut, peut être beaucoup plus exigeant sur ses attentes et sur le renforcement de nos institutions en imposant un débat plus éclairé à l’aune du précieux travail de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). Commission qui, dans son rapport final, nous aura fait un condensé pertinent d’une vision sur la vie de nos institutions et de leurs interactions.
Mon souhait le plus ardent serait de voir le pays se mettre davantage au travail pour la deuxième moitié de ce septennat.
Que l’élite politique et intellectuelle s’attelle avec énergie et compétence à :
- réduire la pauvreté dans notre pays
- rendre effective la couverture maladie universelle
- rendre effectif l’accès à l’eau dans les zones les plus reculées du territoire
- adapter le Code des collectivités locales en les dotant de plus de moyens
- résoudre le déficit énergétique qui plombe la compétitivité de notre économie
- être plus attentifs à l’intérêt général dans les nouveaux contrats de concession sur la téléphonie, les mines (gaz, pétrole, or, phosphates ...), les ressources halieutiques, etc.
- résoudre les problèmes dans le monde éducatif et de l’enseignement supérieur pour une meilleure formation et un meilleur outillage de nos enfants, notre future élite
- rendre le pays plus compétitif économiquement dans la sous-région afin d’attirer encore davantage les investisseurs pour un financement éthique de notre développement
- protéger davantage l’environnement et promouvoir le développement durable en réduisant les énergies fossiles dans l’apport en électricité dans notre pays
- veiller à mieux solliciter et valoriser l’investissement des nationaux dans notre économie
- combattre avec énergie le chômage
- combattre plus férocement la corruption et la concussion
- promouvoir la méritocratie aux dépens du clientélisme quel qu’il soit etc.
Cela est encore plus important, car la compétition internationale est féroce, le Sénégal a des atouts, mais ceux-ci doivent être sauvegardés, affûtés et conservés, sinon on en perdra les avantages compétitifs.
En résumé, il nous faut davantage un «Etat stratège» managé par des patriotes et où l’intérêt général est sauvegardé. Un Etat qui sera soutenu par tous les strates de son Peuple qui sauront dépasser les clivages partisans. Ces clivages qui sont normaux, sains et nécessaires pour la vitalité de notre démocratie auront des périodes électorales pour s’exprimer.
Nous sommes dans une phase de construction, chers compatriotes. Il y a eu des signaux encourageants depuis 2012 pour montrer que les choses vont dans le bon sens dans plusieurs domaines de développement. Il faut alors redoubler d’effort dans le labeur. Trois ans nous séparent de la Présidentielle. Ce temps doit nous être utile. Durant ces trois prochaines années, il faudra éviter de nous installer dans une campagne électorale anticipée, contre-productive pour notre économie et sa compétitivité.
Ce dimanche 20 mars 2016, un chapitre d’une réforme aura été fermé parmi plusieurs autres, nécessaires à notre développement. D’autres chapitres et chantiers s’ouvriront alors pour notre pays. Nous devrons répondre présents. Un réel enthousiasme sera de rigueur avec un investissement certain, car le temps n’est ni à la paresse ni au bavardage ou au clientélisme, mais au travail.
Mohamed LY
Président Think Tank Ipode
La France pense à mettre en place la class action pour lutter contre les discriminations dans la proposition de loi à venir sur « la justice du XXIe siècle » qui sera présentée par la Ministre Christiane Taubira d’ici la fin de l’année 2015.
Suite à certaines sorties de certains membres du camp présidentiel plaidant la non réduction du mandat présidentiel conformément aux engagements pris par le candidat Macky Sall et par le Président élu Macky Sall. Nous avons observé jusque-là un silence d’un calme olympien parce que nous pensons que, quand le Président Macky Sall se prononce de façon claire et sans équivoque sur un sujet, nous ne mettrons pas en doute sa volonté affichée et clamée tant qu’il ne se dédit pas de lui-même. Cette attitude se veut comme une marque de sérénité pour nous même et une marque de confiance envers le Président. Cette attitude on continuera de l’avoir car on la lui doit, nous la devons à l’institution qu’il représente et ceci jusqu’à la preuve du contraire.
Je paye des taxes, et je paie toutes les cotisations sociales auxquelles je suis soumis, pour que l’on organise ma Cité, ma Ville, mon Pays. Et au-delà pour que l’on me protège mes biens avec…. Où sont ceux-là qui ont fait allégeance et ont prêté serment pour garantir nos droits les plus élémentaires les amis? Je parle de ceux là qui ont contracté avec moi, avec nous, le peuple, le pacte républicain et qui ne remplissent pas leur mission. Pire ! Qui complote et conspire pour nous prendre le peu que nous avons et ce, jusqu’à nos derniers sous !
A ce stade où la politique de l’emploi est un casse tête pour nos pouvoirs publics et peine à trouver ses marques, j’invite nos autorités en la matière d’explorer la piste de proposer aux grandes entreprises un offshoring, ce terme désignant la délocalisation des activités de service de production de certaines entreprises occidentales dans des pays à moindre coût comme le notre. Il faudra donc proposer un offshoring de qualité et concurrentiel en terme de coût. Il y a là une niche de milliers d’emplois de haut niveau à créer au Sénégal dans quelques années. Je préconise de privilégier une vision stratégique construite en politique d’emploi que celle basée sur des effets d’annonce immédiat.