Depuis quelques semaines un professeur titulaire de droit constitutionnel et son ancien étudiant devenu son collègue et non moins professeur titulaire comme lui, se livrent un combat d’interprétation autour de la nature et de la qualité de ce que dit le conseil constitutionnel suite à sa saisine par le président de la République du Sénégal. Pour l’ancien étudiant, le conseil constitutionnel ne rend que des décisions contraignantes, ce que rejette son maître qui persiste et signe : le conseil constitutionnel donne des avis non contraignants.
Contributions de Pr Gorgui DIENG
SENENEWS- Les plus de deux-cents-cinquante partis politiques sont devenus des entreprises drivées par des activistes, des agents commerciaux.... Tous les grands courants...
La polémique m’a trouvé à l’Université François Rabelais de Tours où j’étais membre d’un Jury de Thèse de Doctorat sur la littérature africaine.
Après l’accueil « triomphal » de l’ancien chef de l’Etat par la FOULE sénégalaise après deux ans d’absence, nous avons entendu certains leaders de son parti pavoiser et même défier ouvertement le président de la république, que le PEUPLE sénégalais a plébiscité en mars 2012 avec 65,80% des suffrages. Cette réaction peut se comprendre, en partie, parce que, comme le dit le principal concerné, son retour est « hautement politique ». Donc tous les prétextes et arguments sont bons pour démontrer le dynamisme du parti dont la défaite est toujours perçue comme une humiliation. Pour plusieurs raisons…
Depuis un certain temps, on assiste à un débat passionné sur l’érection ou non de l’Arène nationale de lutte dans le périmètre du Technopôle. Un débat qui, pourtant, n’aurait jamais dû avoir lieu si les initiateurs de ce projet respectaient les Dakarois et leur environnement. Comment peut-on seulement penser à ce site pour y ériger un stade alors que c’est la principale zone humide qui fait respirer la capitale, et qui est, par surcroît, protégée par des conventions internationales que l’Etat du Sénégal a signées?
Depuis que le peuple souverain du Sénégal s’est choisi son Président de la république avec 65% des suffrages, des oiseaux de mauvais augure ainsi que des maîtres chanteurs de tout acabit ruent dans les brancards, tous les jours, pour lui saper le moral avec des déclarations alarmistes et fracassantes du genre : « Le Sénégal va vers la catastrophe » ; « Rien ne va dans ce pays » ; « Rien ne marchera dans ce pays », « C’est un président par accident »…
Tous les Sénégalais conviennent que notre Ecole traverse une crise qui a des conséquences très néfastes sur notre présent et sur notre futur. Et pour les médias et les populations, cette crise qui gangrène notre système éducatif n’est que la résultante des revendications des syndicats d’enseignants. Par conséquent, ils estiment qu’elle sera résolue avec la fin des grèves récurrentes!
Tous les Sénégalais constatent, au quotidien, les terribles conditions dans lesquelles vivent les talibés dans les villes sénégalaises. Et la question qu’on est en droit de se poser est la suivante : comment des hommes et des femmes qui se disent civilisés, intelligents, humains, croyants, peuvent-ils accepter de côtoyer, pendant des décennies, des milliers d’enfants en guenilles, puants, couverts de plaies, grelottant au tout petit matin comme des feuilles mortes, la sébile à la main, sans s’émouvoir, sans réagir ?
Depuis quelques temps, on assiste à une levée de boucliers contre le Président que les Sénégalais se sont librement choisi, après douze longues et pénibles années marquées par une gestion gabégique de Wade et de son parti, le PDS. S’élèvent même des voix de certains cercles dits alliés du Président pour envoyer des piques du genre : « le peuple attend le vrai changement »; « On est resté sur notre faim »…
Veuillez bien observer la tête des Négresses ! Sur les cinq continents ! Partout où elles se trouvent sur la Planète Terre, les femmes d’origine africaine ont ceci de particulier : ce sont les seules femmes au monde à ne pas aimer la façon dont le Créateur a conçu leur tête, leur chevelure, en particulier.
A peine cent petits jours après la victoire du peuple sur la dictature de Wade, certaines personnes ont (re)commencé à s’agiter pour attirer l’attention des Sénégalais sur elles, intimider le nouveau Président, le faire chanter pour, soit retrouver leurs privilèges injustifiés que leur accordait le défunt régime, soit engranger des nouvelles prébendes ! Et dans ce jeu maintenant bien connu des goorgoorlu que nous sommes, toutes les stratégies sont bonnes : déclarations fracassantes sur l’échec du nouvel élu, invites sarcastiques au regret du régime de Wade, batailles de positionnement sans merci.
Au Sénégal, à l’issue de chaque élection présidentielle, on assiste à une recomposition de la classe politique qui ne repose sur aucune base scientifique ou idéologique ! Tout est motivé par la défense d’avantages personnels et le mensonge et la ruse constituent les leviers qu’activent les hommes politiques pour parvenir à leurs fins.
Une après-midi, alors que nous nous apprêtions à nous rendre à la Place de l’Obélisque pour prendre part à une des manifestations que le M23 y organisait depuis quelques temps pour s’opposer à la candidature du président sortant, un collègue et ami de longue date nous dit, sur un ton ferme : « Fais attention ; je t’assure qu’ils ont pris toutes leurs dispositions ! ». Nous lui répondîmes, sur un ton plutôt taquin : « Et après ? » et nous fonçâmes en direction de la place mythique. Mais c’est seulement aujourd’hui, après la débâcle du 25 février et le naufrage du 25 mars, que nous avons saisi toute la signification de l’avertissement de notre ami. Le Sénégal et son peuple ont miraculeusement échappé à l’hécatombe que Wade et ses hommes de main leur réservaient !
Le Sénégal vient de sortir, grâce au génie de son peuple, d’une élection présidentielle qui aurait pu le mener à la ruine. Mais ce qui est curieux et renversant à la fois, c’est que, à peine le peuple nous a-t-il extirpés de ce cauchemar que les perdants de la présidentielle nous nous parlent de respect scrupuleux du calendrier électoral pour les Législatives, comme si ce respect des institutions a toujours été le viatique de ceux qui nous ont gouvernés pendant douze douloureuses années.