Pour éradiquer la pauvreté et tirer Touba des convulsions dans lesquelles pâtissent sa population, il faudrait nécessairement et logiquement tout d’abord, faire la démarcation objective ou délimitation précise, des champs de compétences entre : le Pouvoir religieux et ceux du Pouvoir étatique dans la communauté rurale de Touba. À savoir, dissocier clairement la sphère religieuse relevant de l’autorité du Khalife et celle du domaine régalien relevant de l’Etat central, comme elle l’est du reste pour toutes les autres collectivités locales du pays. Bref, il est l’heure maintenant d’affecter à l’autorité religieuse et morale, qui est le Khalife général, tout ce qui incombe à la sauvegarde de l’héritage spirituel et moral, tant dans l’esprit que la lettre du Fondateur du mouridisme, et de laisser les attributs de l’Administration territoriale, tels que : Etat civil, Administration générale, Police, Gendarmerie, Santé publique, Education nationale, Eau et assainissement, Electricité, etc., à l’Etat, ce qui relève effectivement de sa compétence exclusive. La gouvernance locale par les élus choisis au sein et par les populations de Touba doit être effective et organisée selon les règles en vigueur dans la République, dans le but de décharger l’autorité religieuse de certains problèmes technico-sociaux très complexes, d’ordre administratif et pour lesquels, elle n’est pas suffisamment outillée en ressources humaines qualifiées et en logistiques adéquates.