En 2015, une enquête approfondie menée par le journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anas a révélé un système inédit de corruption au sein de la magistrature ghanéenne (extorsion de fonds, jugements de complaisance, pratiques de pots-de-vin, collusion avec le pouvoir en place, etc.). Au terme d’une enquête fouillée, le journaliste-avocat indépendant a mis à la disposition du public, une vidéo de près de 500 heures, mettant en évidence des preuves accablantes, et irréfutables sur les pratiques nauséabondes des magistrats-délinquants pourris.Ce scandale d’une ampleur inouïe concernait 34 juges, dont 12 hauts magistrats de la Haute Cour de Justice. Suite à ces révélations, 22 juges pris en flagrant délit de corruption ont été lourdement sanctionnés par la présidente de la Cour suprême du Ghana, Georgina Theodora Wood, qui a garanti au journaliste Aremeyaw Anas une immunité « totale » pour avoir dénoncé des actes, constituant de véritables délits criminels.